Les parlements africains ont décidé de fédérer leurs efforts pour contribuer efficacement au développement de l’Afrique. Réunis au sein de l’Union parlementaire africaine (UPA), ils vont réfléchir cette année, à l’occasion de la 32e conférence de l’institution, sur les défis à relever, en l’occurrence, les opportunités à tirer de la crise économique et financière ainsi que le développement des infrastructures. En prélude à cette réunion qui se tient jeudi 19 novembre à Ouagadougou, les membres du comité exécutif de l’UPA se sont retrouvés lundi 16 novembre 2009, pour d’une part, plancher sur les questions internes de l’institution et d’autre part, préparer la conférence.

Ceci à la faveur de la 55e session dudit comité. Ainsi les parlementaires, venus de 28 pays sur les 40 membres de l’UPA, vont-il examiner les meilleurs moyens permettant à leur organisation d’atteindre ses objectifs. C’est-à-dire rassembler toutes les institutions parlementaires des Etats africains, établir une véritable communauté juridique africaine en tenant compte des réalités politiques, socio-économiques et culturelles du continent. L’UPA ambitionne également, de contribuer à l’avènement d’un monde de paix, de justice, d’égalité, respectueux des droits humains. Il entend jouer sa partition dans la promotion de la démocratie, la réalisation des objectifs de l’Union africaine. Les responsables jugent nécessaire la collaboration avec les autres institutions parlementaires pour un partage d’expériences pour des actions efficientes.
Le vice-président du comité exécutif de l’UPA, Moustapha Abdel Aziz, a insisté pendant son intervention à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la session, sur son importance. Pour lui, il s’agit d’une étape majeure dans la marche de l’UPA.

A entendre M. Abdel Aziz, les participants évalueront la mise en application des résolutions prises à la dernière conférence de l’UPA. Il a invité les parlements à œuvrer au respect des recommandations ou résolutions de la 32e conférence dont ils vont d’ailleurs fixer l’ordre du jour. M. Abdel Aziz a salué le secrétariat général de l’UPA pour ses actions en faveur de la réalisation des objectifs de l’institution. "Le Burkina Faso se réjouit, d’abriter les travaux de cette session", a dit le président de l’Assemblée nationale Roch Marc Christian Kaboré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Celui-ci a indiqué que la régularité des sessions de l’UPA témoigne de sa vitalité et de son utilité.

"Aujourd’hui, plus que jamais nous sommes, interpellés pour jouer notre partition dans le succès des réformes envisagées et redéfinir les nouvelles règles de solidarité et de prospérité dans notre continent et dans le monde", a soutenu M. Kaboré. Pour lui, l’UPA doit être une force de propositions non seulement pour les peuples africains, mais également pour les gouvernements qui ont la charge de conduire le développement et le progrès des communautés. L’UPA, ex-Union des parlements africains est une organisation interparlementaire continentale créée à Abidjan le 13 février 1976. Elle se réunit annuellement pour examiner ses activités et des stratégies à adopter pour l’atteinte de ses objectifs. Elle se réunit également à l’occasion de rencontres parlementaires organisées, en coopération avec des organisations ou institutions internationales. La présidence de l’UPA est assurée actuellement par l’Ouganda.

Séraphine SOME

Sidwaya