En l’absence d’infrastructures adaptées, les intervenants dans ce secteur éprouvent d’énormes difficultés pour répondre aux normes d’un marché international de plus en plus exigeant. Alors que dans ce domaine des fruits, ce ne sont pas les potentialités qui manquent au Burkina. Aujourd’hui, ces acteurs peuvent se frotter les mains car depuis 2003, le gouvernement a mis en chantier un terminal fruitier pratiquement en voie de finition.

En effet, les travaux très avancés ont amorcé ce mois-ci leur phase terminale. La réception provisoire intervenue le 20 juillet dernier a permis le début du débarquement du matériel technique. Le 03 août dernier, le bâtiment central recevait l’installation d’une calibreuse. Une machine, selon le coordonnateur du projet Amado Sawadogo, destinée au calibrage des mangues et des papayes (définition des tailles de ces fruits par carton).

A l’intérieur de la cour, d’autres containers attendent également leur déchargement. Un bac de trempage, une brosseuse et une lustreuse etc., sont entre autres les machines qui vont être déployées sur le terminal fruitier. "Ces machines sont très performantes pour répondre aux normes exigées par la clientèle" a confié le coordonnateur.

En effet, sur une enveloppe de plus de 700 millions de francs CFA que représente le coût global du projet, environ 450 millions ont été débloqués pour l’acquisition de ces machines. Des équipements qui, certainement, viendront donner un véritable coup de pouce à cette filière en pleine léthargie. Il est attendu des principaux acteurs, qu’ils jouent leur partition afin de répondre à la capacité de traitement du terminal fruitier qui est de 3000 tonnes par an. En attendant l’ouverture officielle de ce terminal prévue en 2005, c’est un autre défi qui reste à relever.

F. OUEDRAOGO
Sidwaya