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Objectifs du millénaire pour le développement : La BID plaide pour son programme spécial pour le développement de l’Afrique

Publié le jeudi 29 octobre 2009 à 02h25min

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Le groupe de la Banque islamique de développement organise à Ouagadougou depuis hier, mercredi à aujourd’hui, jeudi un forum ministériel sur la mise en œuvre du programme spécial de développement de l’Afrique. Ce programme d’un montant de 12 milliards de dollars vise à accélérer la croissance et à réduire la pauvreté sur un continent en proie à la famine, aux catastrophes naturelles.

A mi-parcours de la date butoir prévue pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, l’Afrique présente des signaux qui ne sont pas rassurants pour les analystes. Crises alimentaire, énergétique, économique et maintenant changement climatique constituent les principales sources du retard du train continental au rendez-vous de 2015. « ...du fait des crises successives, les chances du continent africain au sud du Sahara pour l’atteinte des OMD sont bien minces à moins d’un réel sursaut politique et d’un sursaut d’efforts financiers comme l’indique avec clarté, le dernier rapport des Nations unies », relève le Premier ministre burkinabé, Tertius Zongo. C’est dans ce contexte teinté d’incertitudes et d’espoir que la Banque islamique de développement (BID) initie un forum ministériel pour la mise en œuvre du programme spécial pour le développement de l’Afrique. Cet ambitieux programme prévoit une enveloppe de 4 milliards de dollars US sur cinq ans (2008-2012) et un financement de 12 milliards de dollars US. Faisant suite à la déclaration de Ouagadougou, le PSDA s’articule autour de quatre secteurs prioritaires : éducation, santé, agriculture et sécurité alimentaire, développement régional. « Si on veut aider l’Afrique, il faut injecter des ressources dans ces secteurs.

C’est vrai que le PSDA a commencé il n’y a que vingt mois. Mais qu’est-ce qu’on a fait ? C’est pourquoi, ce forum est un moment de nous interroger si on est dans la bonne direction ? Est-ce que proportionnellement dans le temps, on a été capable de tenir nos engagements et que reste-t-il à faire ? Qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui ne l’est pas ? », explique, Birama Sidibé, vice-président chargé des opérations de la BID ajoutant que le forum de Ouagadougou doit répondre à ces interrogations. Il poursuit que le présent forum est « un instant de vérité pour nous ». Pour lui, le niveau de mise en œuvre du PSDA est plutôt « satisfaisant » ajoutant que 30% des approbations ont été faites. « On est à 37 % d’approbation. On a été surpris de voir qu’un décaissement de plus de 700 millions de dollars a été fait en vingt mois. Ce qui est relativement satisfaisant et surprenant étant donné les taux bas en début de réalisation. La nouveauté pour nous, est de mener des approches multi sectorielles.

On veut mener une approche par le privé, par le public, etc. On s’est rendu compte que le financement des intrants, l’assurance dans le transport du coton ont eu un effet multiplicateur dans la région. Grâce au financement de l’assurance dans le secteur coton, on s’est aperçu que 800 millions de dollars ont été injectés dans la zone parce que des fournisseurs de matériaux, des acheteurs se sont dit que si la BID veut faire du business avec le Burkina ou le Mali, ils peuvent y aller aussi », a indiqué Birama Sidibé.
En cela, le forum sous-régional entend assurer une plus grande appropriation du programme en vue de le « rendre davantage plus efficace et porteur d’impacts structurants ». Le soutien à l’éducation, à la santé, à l’eau et l’assainissement doit concourir à la réalisation des OMD. De plus, les débats devront renforcer et élargir les opportunités d’accès aux activités génératrices de revenus et de croissance. « Nos attentes à ce forum , c’est de croître comme toute entreprise.

D’après les différentes allocutions, la BID est prête à s’investir pour le développement des entreprises sur le continent, nous souhaitons évidemment en tirer profit pour le développement de notre activité », confie, Hilaire Diane, représentant d’une entreprise BTP. La BID qui a déjà mobilisé 4 milliards sur les 12 nécessaire à la réalisation du programme, appelle les autres institutions financières à se joindre à l’initiative en vue de créer de meilleures conditions de vie pour les populations africaines. Comme pour joindre l’acte à la parole, la cérémonie d’ouverture du forum a été marquée par la signature entre l’argentier du Burkina, Lucien Marie Noël Bembamba et le président de la BID, Mohamed A Ali, d’une convention d’un montant de douze millions de dollars pour la construction et l’équipement d’une cité universitaire à Bobo-Dioulasso.

S.N.Coulibaly

Sidwaya

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