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Journée nationale de la liberté de presse : La couverture médiatique des inondations félicitée

Publié le mardi 27 octobre 2009 à 06h24min

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Pour commémorer la Journée nationale de la liberté de la presse, le centre national de presse Norbert-Zongo (CNP/NZ) a organisé le jeudi 22 octobre 2009 un panel sur "Le traitement de l’information dans une situation de catastrophe : cas des inondations du 1er septembre 2009".

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au même titre que les populations et les autorités, la presse a été mise à rude épreuve par les inondations du 1er septembre dernier quant à sa capacité à gérer ces genres de situations. Dans les différentes rédactions, la majorité du personnel était bloquée chez elle ; parce que les hommes de presse eux-mêmes sinistrés ou encore empêchés par les eaux. A cela s’ajoute le déficit de véhicules, de caméras et bien d’autres dispositifs logistiques. Et que dire de ces organes dont les salles de rédaction, de saisie, les véhicules, les appareils de reportages ont été endommagés.
Malgré tout, les journaliste et leurs collaborateurs, dans le souci d’informer et cela dans les règles de l’art n’auraient pas failli à leur mission.
Pour le rédacteur en chef de la Télévision nationale (TNB), Arsène Evariste Kaboré, les difficultés matériels les ont amenés à limiter les zones de traitement de l’image et à les faire défiler en boucle pour permettre aux populations de vrivre largement la situation.

Même son de cloche pour le directeur adjoint de Canal3, Rémi Dandjénou, pour qui la passion, l’intérêt porté au métier, le réflexe journalistique ont guidé ses journalistiques-caméramen-monteurs. Pour des reporters qui se déplacent à moto pour couvrir les événements, Canal3, selon son représentant, a surtout été aidé par les populations et surtout les sapeurs-pompiers, pour couvrir la catastrophe. Quant au directeur des rédactions de l’Observateur Paalga, Ousséni Ilboudo, il a fallu un chef-d’œuvre pour que le journal (16 pages) paraisse le lendemain.
Avec un secrétariat de rédaction délocalisé parce que inondé, c’est avec le feu aux fesses que le journal aurait été accouché dans la douleur. "Ce mardi-là, dit-il, nous avons bouclé vers 2 heures du matin, fourbus, naturellement, mais fiers du travail abattu".

Une fierté somme toute légitime car, comme le soutient le spécialiste des questions des médias, Abdoul Karim Zango, "la presse dans son ensemble, à travers les émissions télévisuelles et radiophoniques en direct, les débats, les journaux, a couvert de façon responsable les inondations".
Pour cet observateur des médias, ils ont fait une description assez exhaustive de la situation en donnant également la parole aux populations sinistrées. Quoique malheureuses, les inondations du 1er septembre ont été reconnues par les panelistes comme une occasion inédite pour les hommes de médias de faire du "vrai journalisme" et de quitter le trin-trin quotidien des cérémonies institutionnelles.
En même temps que ce grand événement a aiguisé l’appétit des médias, il a exigé de ces hommes un professionnalisme.
Un défi qu’ils ont su relever malgré la pression et le danger que constituaient les eaux.

Jean-Marie TOE (jmts6j@gmil.com)

Sidwaya

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