Relogement des sinistrés : Le rêve brisé des profiteurs
La désillusion est totale pour tous ces côcôs stratégiques qui pensaient profiter de la situation désastreuse provoquée par les pluies diluviennes pour se faire une place au soleil. Lors de sa conférence de presse de jeudi dernier, Testicus Zorro, dans son franc-parler qui frôle la malcause, a été on ne peut plus clair : l’Etat ne construira pas des maisons pour les sinistrés. Cette déclaration fracassante a brisé bien des rêves sur les sites d’accueil. Certains, qui s’étaient fait la conviction “qu’à quelque chose malheur est bon” comme pour remercier ces inondations qui vont leur permettre de disposer de logements, ont commencé à comprendre que l’adage qui sied le plus ici est que “le malheur n’arrive jamais seul”.
Dans quelques jours, en effet, ils ne dormiront plus gratis aux frais de la princesse. Chaque famille devra s’assumer en mettant en valeur et dans les meilleurs délais le lopin de terre qu’elle va recevoir dans l’arrondissement de Sig-Noghin. Les petits malins, qui croyaient pouvoir prendre les feuilles et disparaître dans la nature, ont eux aussi été roulés. Personne ne tiendra entre ses mains la contribution que l’Etat accorde aux sinistrés pour la construction de leurs nouvelles parcelles. Ils disposeront plutôt de matériaux de construction à hauteur de 280 000 F CFA, pas un kopeck de plus.
Quant à ceux qui étaient en location, ils devront se contenter de 50 000 F CFA. Les aménagements de parcelles seront une sorte de lotissements commando comme ceux faits sous la Révolution d’août 1983.
Ces mesures feront grincer des dents mais, objectivement, personne ne trouvera à redire sur la justesse de celles-ci. Elles permettront à jamais de clarifier le statut des sinistrés et on peut parier qu’à l’annonce de ces nouvelles dispositions, les faux sinistrés ont déjà commencé à se chercher. On a eu, par moments, de la peine à reconnaître certains Burkinabè qui clament à longueur de journée leur intégrité. Les statistiques des sinistrés ont été gonflées par la présence d’individus mal intentionnés. Sur certains sites, ils étaient parmi les contestataires les plus remarquables. On raconte qu’ils ont exigé par moments que de l’eau minérale leur soit servie, alors qu’on peut mettre sa main au feu que, dans leur situation antérieure, ils ne disposaient pas de l’eau distribuée par les réseaux de l’Onea. Ils ont tout simplement voulu transformer leur situation en aubaine pour vivre en pachas. Il ne leur restait plus qu’à demander que des gens de maison soient mis à leur service pour leurs courses.
Les propos peuvent paraître surprenants, voire exagérés. Pourtant, ce sont bel et bien des Burkinabè qui ont eu de telles idées sordides pendant cette difficile période. Le docteur Bobognessan avait parfaitement raison lorsqu’il a fait le diagnostic de la république : la morale agonise au Faso. Pour dire vrai, la morale n’existe même plus au pays des Hommes intègres. C’est pourquoi le gouvernement doit appliquer la fermeté dans les opérations de lotissement sur les sites d’accueil dans les villages de Yagma, Bassinko et certainement Dar-es-Salam. Si les sinistrés doivent libérer les sites d’accueil d’ici la fin du mois de novembre, cela suppose que les parcelles soient attribuées dans les deux prochaines semaines pour permettre aux bénéficiaires de bâtir leurs maisons avant la date butoir du 30 novembre prochain. Le gouvernement pourra-t-il tenir les délais quand on sait que les questions de lotissement ont toujours été complexes à Ouagadougou ?
Dans tous les cas, la vigilance devra être de mise pour éviter que l’opération ne soit détournée au profit de manipulateurs qui seront aux aguets pour se servir.
Journal du Jeudi
Vos commentaires
1. Le 23 octobre 2009 à 12:13, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Relogement des sinistrés : Le rêve brisé des profiteurs
M. le PM, pour cette fois, je vous félicite sans coup férir. Vraiment toutes mes félicitations, A partir de ce jour, sachez que vous comptez pour moi. C’est ainsi qu’il faut réagir parce que parmi, ces ’’réfugiés’’ d’un autre genre, il y a des escrocs dedans qui mangent et dorment aux frais de la princesse, et en plus s’attendaient à être doté de maison, et cadeau SVP !!! Vous avez bien fait de decevoir leurs espoirs à ces escrocs. Vous verrez que à partir de maintenant, le nombre de ces ’’réfugiés nationaux’’ va diminiuer. Merci mon frère Tertius. Du courage à vous et à M. Blaise.
Par Kôrô Yamyélé
2. Le 23 octobre 2009 à 14:27, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Relogement des sinistrés : Le rêve brisé des profiteurs
Vous de lefaso.net, pourquoi vous avez pris la décision de ne plus publier mes posts ? Donc vous n’aimez que les chants des rossignols alors que moi, j’ai une voix de corbeau ? Si vous voulez, ne publiez pas. Je m’en fou et je ne mourrai pas pour autant.
Celà me donne l’occasion de découvrir vos carrences et vos insuffisances que vous étaler et me permet aussi et surtout de savoir que le CSC ne vas pas avec la dentelle pour que la presse soit libre. Ce sont eux certainement qui en sont à la base. Merci à vous de nous faire subodoriser que le CSC a une main d’acier dans un gant de velour avec la presse. C’est important que nous le sachons au dehors ici parce que eux, ils crient tout le temps qu’ils sont pour la liberté de la presse, alors que dans l’ombre ils empêchent les journaux d’être libres. Je vais répendre ce constat partout autour de moi si c’en est ainsi, parce qu’il faut que la majorité découvre les choses cachées et ne laisse pas tromper.
Kôrô Yamyélé
3. Le 23 octobre 2009 à 18:05 En réponse à : Relogement des sinistrés : Le rêve brisé des profiteurs
Ce n’est pas seulement au sein du peuple ou une partie de ce peuple que la "morale agonise", c’est plus au sein de nos gouvernants. Les plus gros excros se recrutent de nos gouvernants. Que dire de certains ministres qui ont réduit les frais de missions des agents de leur ministère non pas au bénéfice de l’Etat mais à leurs propres intérêts (construction, casse et reconstruction sans cesse de leur château) et lorsque les agents ont manifesté leur mécontentement, c’est la sanction qui a suivi. Le ministre en question n’a tout simplement qu’été limogé et le président y voit ces manifestants des délinquants denaturant l’honneur du pays.
4. Le 25 octobre 2009 à 11:51, par caromezong En réponse à : Relogement des sinistrés : Le rêve brisé des profiteurs
Franchement chapeau a Tertuis ZONGO ou terticus Zorro comme vous voulez.
c’est de ces genres de personne que le Burkina a besoin pour sortir de cette manipulation et du cercle vicieux qu’est la corruption , la magouille et autre.
Les gen qui veulent toujours faire les je retiens ;meme sur le dos des pauvares sinistrés qui ont tout perdu dans ces inondations.
éééééhh Burkinabé, pardon ayez pitié un jour, si vous ne pouvez etre intègre, au moins soyez humains.
Puisse le seigneur continuerde donner de la sagesse a Tertuis pour sa mission.