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Projets et programmes sous tutelle de l’Etat : A mauvais directeur, point de pitié !

Publié le lundi 19 octobre 2009 à 03h14min

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La 2e assemblée générale des projets et programmes sous tutelle du ministère de l’Economie et des Finances tenue le vendredi 18 octobre 2009 à la DG Coop a donné lieu audit ministère d’attirer l’attention de tous sur « la nouvelle réglementation des projets et programmes de développement ».

Désormais, ceux qui seront coupables de mauvaise gestion s’exposeront à des sanctions dont la nature serait fonction de la gravité de leur forfait. Il y a 2 ans, le Premier ministre intimait à chaque ministère d’instaurer des réunions semestrielles en vue de suivre les projets et programmes placés sous leur tutelle. Celles-ci ont pour objet de suivre et d’évaluer les activités menées par ces projets.

Cette 2e assemblée générale des projets et programmes, sous le couvert du ministère de l’Economie et des Finances, se tient dans un contexte caractérisé par une refondation du cadre juridique de leur gestion. C’est la raison pour laquelle le thème de cette seconde réunion est : « La gestion des projets et programmes face à la nouvelle réglementation ».

Les innovations dans la réglementation stipule, entre autres, l’obligation de la création d’un comité de pilotage pour tout projet, l’évaluation annuelle du coordonnateur sur la base d’une lettre de mission, l’amélioration du traitement du personnel…

La présente session devait donc permettre de passer en revue les projets et programmes afin de s’assurer de leur contribution aux objectifs de développement et de la cohérence entre leurs activités et la politique sectorielle du ministère. L’idée force qui y découle est, sans aucun doute, l’obligation de rendre compte et la gestion efficiente des ressources allouées.

Mais à l’entame des échanges, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Daniel Bambara, a fait remarquer que l’absence de gouvernail pour certains projets, tels que le comité de pilotage, favorise des pratiques peu orthodoxes et intolérables. C’est la raison pour laquelle il a souligné l’attachement du ministère à une gestion axée sur les résultats. Selon lui, l’ampleur des méfaits et les risques associés sont si importants et bien déplorables, voire inadmissibles qu’il en a appelé au sens élevé des responsables afin que pareille situation ne se répète plus.

Partant de ces constats, Daniel Bambara a suggéré deux pistes de réflexion que sont la mise en place d’un système de contrat d’objectifs et de moyens et l’instauration d’un mécanisme d’évaluation objectif et efficace des performances. Le contrat d’objectifs va découler de la lettre de mission assignée à chaque coordonnateur. Il comprend les indicateurs de performance qui permettront d’apprécier l’état de mise en œuvre du projet et l’adéquation entre les ressources allouées et les résultats obtenus.

Quant au mécanisme d’évaluation des performances, il contribuera à susciter l’émulation et partant, à améliorer le rendement des chefs de projets et programmes et de leurs collaborateurs. En tout cas, le ministère de l’Economie et des Finances a été formel dans sa position : les mauvais gestionnaires s’exposent à des sanctions à la hauteur de leur forfait.

Mais bon, c’est du déjà entendu au Burkina ; les phrases du genre « tout contrevenant sera poursuivi et sanctionné sans complaisance ». Il faudra maintenant que l’on punisse véritablement sinon l’impunité aura de beaux jours devant elle .

Kader Traoré

L’Observateur Paalga

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