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Jean Ping aux pays industrialisés : « Si vous polluez, vous payez ! »

Publié le mardi 13 octobre 2009 à 05h57min

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Au terme du sommet des chefs d’Etats du forum mondial du développement durable, Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, a, dans cette interview accordée à la presse, expliqué le bien fondé de l’action des pays africains. Il s’est également prononcé sur la situation en Guinée Conakry où l’armée a sévèrement réprimé un mouvement de protestation, le 28 septembre dernier.

Fasozine.com : Pourquoi les pays pollueurs devraient-ils dédommager l’Afrique ?

Jean Ping : Nous ne polluons pas, mais nous subissons les conséquences de la pollution. Dans ces conditions, le Nord doit nous aider à faire face aux catastrophes dues aux changements climatiques. C’est pour cela que nous parlons de pollueurs payeurs. Tout le monde sait que les inondations sont indirectement dues au réchauffement climatique. On connaît également les responsables de ce réchauffement climatique. Ces derniers ne peuvent pas croiser les bras et regarder les pays du Sud souffrir des méfaits de leurs actes. Il faut que les grands pollueurs aident les pays pauvres à sortir de cette situation. C’est logique.
Cette aide se fera sous la forme de financements que j’appelle compensation. C’est la contrepartie que nous devons recevoir parce que nous subissons les conséquences dramatiques des actions des autres.

Est-ce que les pays occidentaux offriront une compensation supérieure à l’aide au développement ?

Oui. C’est pour cela que les pays pollueurs doivent dire en termes clairs quels sont les fonds prévus à cet effet. Le montant de ces fonds doit être connu et accessible par tous. Un pays ne peut pas polluer et demander aux autres d’en subir les conséquences. Pour cela, si vous polluez, il faut payer.

L’Afrique a décidé de parler d’une seule voix à la 15e conférence des parties qui aura lieu en décembre prochain à Copenhague. Pensez-vous qu’elle a des chances de se faire écouter par les grands pollueurs, qui demeurent des poids lourds de la scène internationale ?

Si cinquante-trois pays parlent individuellement, leurs voix ne porteront pas. Chacun pourra parler de son côté, mais personne ne l’écoutera. Mais s’ils parlent d’une même voix, cela devient sérieux. Nous allons à Copenhague avec la force d’un continent qui parle d’une seule voix. Nous avons un message clair. Et c’est la 1ère fois que nous faisons cela pour défendre nos intérêts spécifiques. Avec un milliard d’habitants, les 53 pays africains produisent 3,8% de gaz à effet de serre. Mais nous subissons les conséquences des actes des autres. Quand on parle de reboisement, les gens ont tendance à s’intéresser au Bassin du Congo, oubliant la ceinture verte. Il faut reboiser de Dakar à Djibouti. Mais qui va financer cette opération ? Il faut que le Nord nous aide à mettre cette ceinture verte en place. L’Union africaine est prête à commencer le reboisement avec l’aide de la Banque africaine de développement.

Quelle est la position de l’Union africaine après les massacres de manifestants le 28 septembre dernier en Guinée ?

L’Union africaine adopte une position commune avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Nous travaillons selon le principe de subsidiarité. Lorsqu’un pays peut résoudre tout seul ses problèmes, il s’en occupe. Mais lorsqu’il n’y arrive pas, la sous région peut lui venir en aide. Et si celle-ci n’y parvient pas, la communauté internationale peut intervenir.

Le président Dadis Camara tend cependant à dire qu’il serait candidat à l’élection présidentielle, alors que l’ultimatum de l’U.A prend fin le 12 octobre 2009. Quelle sera la réaction de l’U.A si le président Dadis ne respecte pas cet ultimatum ?

Quand on lance un ultimatum, le conseil de sécurité et de paix de l’U.A, formé de 15 Etats se réunit pour prendre les mesures qui s’imposent. La déclaration de Lomé prévoit des sanctions si après six mois, l’Etat ne respecte pas les recommandations. Le conseil va étudier l’opportunité des sanctions ainsi que leur nature en liaison avec la communauté internationale. C’est la raison pour laquelle nous tenons souvent la rencontre du groupe de contact international. Le processus suit son cours.

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 13 octobre 2009 à 11:06, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Jean Ping aux pays industrialisés : « Si vous polluez, vous payez ! »

    Quand vous polluer vous payer .Qui les Amerloque ou les chinoitoque
    .j’ai compris que tous les Africains digne de ce nom connaissent maintenant la chanson par cœur (ne dite jamais la vérité sinon vous perdez votre la ou vous êtes assied ou bien on vous envoi visité Séoul .Sinon je comprennent pas que nos intellectuel est une myopie savante de la direction du monde .Ilya tellement de satellite météos qui scrute notre planète ,les Américains et les Chinois savent ce qui ce passent avec les tonnes qu’ils déversent dans l’atmosphère c’est que techniquement il ne veulent que produire le reste ils s’encontre foute.ils savent que quand il y a catastrophe comme un de ces pluie que nous avons connu ils crient pas au secours ils règle leurs problème en grand, quand il y a sécheresse inondation c’est la population Africaine qui pais un lourd tribut car des francs qu’ils vont pays c’est vous les hauts placés qui allez bouffé ça (suivez mon regard).et puis on dit ce qui les plairont et ils continue a polluer.que la couche d’ozone ce déchire ouest le problème ils vont pays pour ça.

  • Le 13 octobre 2009 à 11:56, par La vérité En réponse à : Jean Ping aux pays industrialisés : « Si vous polluez, vous payez ! »

    Une girouette ce gars là. Il fait semblant de peser quelque chose. Il a l’air d’un chat échaudé.........

    Merci

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