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Développement local : Le jatropha, une source d’espoir

Publié le vendredi 9 octobre 2009 à 03h00min

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En 2007, la société Agritech s’est implantée dans la ville de Boni. Son but est de faire de la culture du jatropha au Burkina Faso, une réalité pour pallier le manque de pétrole dont le pays fait face à cause de la montée incontrôlable des cours de cette denrée sur le marché international.

Le Burkina Faso, conscient de la nécessité pour lui de trouver des solutions de rechange à la montée vertigineuse du prix de l’or noir (pétrole), a décidé d’explorer d’autres sources d’énergie. L’alternative trouvée est la culture du jatropha pour la production de biocarburant made in Faso. Pour ce faire, la société Agritech, spécialisé dans le domaine, a décidé de s’implanter dans la ville de Boni, localité située à 352 km à l’Ouest de Ouagadougou.

Les expériences menées par le Professeur Makido Ouédraogo de l’Université de Ouagadougou ont permis de faire pousser les premiers plants de jatropha dans cette ville en 2007. Selon William Kwendé, Jun Guz et George Sycip (l’équipe de Agritech) leurs travaux ont été bien accueillis et encouragés par les autorités, les chefs de villages et de populations. L’équipe soutient avoir également bénéficié, de l’appui de structures telles que le ministère en charge de l’Agriculture, et d’autres organismes.
Motivé par tous ces soutiens, Agritech a pu aménager deux mille sept cent cinquante (2 750) hectares.
Cette surface est à 67% achetée et exploitée par des producteurs et le reste est loué ou est sous-contrat avec les agriculteurs et les propriétaires terriens. De l’avis des responsables d’Agritech, au nombre des réalisations faites au début du projet, il y a la construction de quarante abris de plantules.

Ils produisent plus de trois cent mille (300 000) plants qui ont été replantés dans des aires réservées au jatropha. Pour Agritech, la formation des agriculteurs, afin de bénéficier d’une production de qualité, s’impose. Alors, l’entreprise a entrepris la formation de six cent cinquante (650) agriculteurs locaux aux techniques de culture du jatropha. En plus, elle projette d’ici à la fin 2009, de finir la construction de soixante (60) abris supplémentaires pour les plantules. Accroissement du même coup de la production actuelle à plus de trente mille (30 000) plantules d’où trois cent mille (300 000) par mois. L’espace cultivable passera de deux mille sept cent cinquante hectares à six cent mille sept cent cinquante hectares. Englobant ainsi la localité de Boni mais aussi les villages environnants, notamment celui de Fouzan.
Ces actions entreprises finiront en fin d’année et coûteront la bagatelle de huit millions (8 000 000) de dollars US. La phase de plantation achevée, Agritech Faso pense à la transformation locale du produit brut en produit fini. Courant 2013 elle compte faire pousser à Boni, des usines de concassage, de traitement et de raffinage du jatropha.

Ainsi, qu’une usine de production des sous-produits de valeur dans la même zone. Selon la vision à long terme de la hiérarchie de la société, la production du biocarburant pourrait substituer jusqu’à 50%, la demande en produits pétroliers du Burkina Faso, à partir de 2023. En plus d’être une source de carburant, le jatropha peut être utilisé pour produire de l’électricité. En effet, la société prévoit de produire un excédent d’énergie électrique de près de vingt (20) MW au fur et à mesure que ce projet grandit. Alors, elle ressoudra en partie, le manque d’électricité qui handicape Boni. Le jatropha, de l’avis de ses promoteurs, se trouve être une source de revenus qui contribuera à relever le niveau de vie de la population. Sa production occasionnera la création de dizaine de milliers d’emplois pour la jeunesse et surtout, pour les femmes.
Soutenu par des banques de développement, le "Projet jatropha" de Agritech se positionne comme étant le pilier de l’économie de Boni.
Agritech collabore aussi avec les responsables de certains pays voisins du Burkina, en particulier le Bénin, où certaines localités bénéficient de l’expérience de la ville burkinabè. Mais au Ghana, la production du jatropha est contestée par la population.

Steven Ozias KIEMTORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2009 à 10:44 En réponse à : Développement local : Le jatropha, une source d’espoir

    Le jatropha, une source d’espoir pour qui ? et de désespoir pour qui ?
    Je veux dire à qui va profiter réellement ces cultures. C’est énorme de prévoir plus de 600.000 ha de jatropha ! Qu’est ce le paysan va produire pour se nourrir si toutes ces terres sont cultivés pour faire du agrocarburant ?
    Il y a quelques années, j’ai vu des paysans cotonculteurs de la Tapoa qui n’avaient pas de céréales pour se nourrir à partir de leur propre production et, pas assez d’argent pour se nourrir lorsque le sac de céréales montait à plus de 30 voire 40.000 F CFA.
    Après la monoculture du coton, on va vers le jatropha. Cela va à l’encontre de tout bon sens et, finalement, loin d’une agriculture durable !
    Il faut plutôt aller vers des pratiques agroécologiques durables : association de l’agriculture, élevage, reboisement, haies vives, etc.
    Pour les haies vives, on pourrait le faire avec du jatropha que le paysan peut transformer lui même pour faire tourner sa motopompe, son moulin à mil ou les plates formes multifonctionnelles... cela contribuerait au développement local et lutter contre la pauvreté ! C’est totalement l’opposé avec Agritech, une société qui va s’enrichir sur le dos des paysans qui chercher à rentabiliser ses investissement.
    Autre question à ces messieurs d’Agritech, vont ils sélectionner des variétés (non OGM) qui permettraient d’obtenir un tourteau consommable pour les animaux ?

    • Le 11 octobre 2009 à 02:11 En réponse à : Développement local : Le jatropha, une source d’espoir

      Tres belles questionnements. Mais cet gouvernement s’ en fout. Si la culture du Jatropha marche, tu verras qu’elle sera rattachee a la presidence. Regarde un peu autour de toi dans la sous- region, La Caisse de Stabilisation en Cote d’ Ivoire, son equivalent au Cameroun, l’arachide au Senegal. Les grands perdants, c’est les paysans. Et quand on tire la sonnette d’ al ;arme les gens crient a l’ esprit critqueur. Pouvant nous qui comprenant un peu le systeme avons le devoir d’ informer comme on peut. Meme en utilisant ce forum pour nous faire entendre.

  • Le 11 octobre 2009 à 00:53 En réponse à : Développement local : Le jatropha, une source d’espoir

    Je penses que ce probleme de Jatropha, soulevera un fleau que personne ne poura dealer avec ca, meme le Gouvernement Burkinabe. Premierement, quels sont les effets chimique de cette plante sur le sol Burkinabe ? Deuxiement, qui va fixe le taux d’achat de ces noix ? Troisiement qu’elle est le pays qui est dierrier ce projet ? quatrieme, est-ce que le Gouvernment Burkinabe a etudier ce domene avec ses Expert-Agronome enfin de donner un feu vert ? Selon mon opunion, le Burkina veux se developer sans autant vouloir passe au chronologique, historique, politique et economique d’un Etat qui a une vusion a longue terme. Les Gouvernement Burkinabe devrait se concentrer a promovoir l’auto suffisant alimentaire qui est la partie integrale pour toute bonne economie ou une economie sur laquelle son peuple peux avoir de l’espoir dans les jours a venir. Mais le Burkina Faso veux acquerir un developement facile, qui est tactiquement impossible, mais il ne veux pas copier ceux dont qui ont acheve un developement accroissant pendant des ciecles. Si tu ne peux pas inventer, il faux copier. Quant tu ragarde le cas de chine, quelle a ete la derniere chose que les chinois ont inventes ? La reponse est : achete les machines industrielle des ETATS UNIS et copier toutes les inventions de tous les pays du monde meme celle venant du Burkina Faso.

    aka
    AMES LLC.

  • Le 6 octobre 2010 à 13:37, par lecteur En réponse à : Développement local : Le jatropha, une source d’espoir

    AU journaliste de bien s’informer, la commune rurale de Boni n’est pas à 350km de ouagadougou. C’est entre Pa et Houndé sur l’axe Ouaga Bobo.

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