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Rapport sur la population et le développement au Burkina Faso : L’emploi traîne le pas, malgré des avancées dans l’éducation et la santé

Publié le jeudi 8 octobre 2009 à 06h24min

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Selon un rapport publié par le Conseil national de la population sur l’état du développement socioéconomique, culturel et politique à Ouagadougou le 6 octobre 2009, le Burkina Faso a engrangé de bons points dans les secteurs de l’éducation, de la santé, même si l’offre d’emploi tarde à décoller.

Rendu public par le Conseil national de la population (CONAPO), le rapport sur l’état de la population et le bilan de la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) relève des progrès enregistrés par le Burkina Faso, notamment, au plan sanitaire et éducatif. En effet selon le rapport, le Burkina Faso a enregistré des progrès significatifs, malgré de nombreuses difficultés. Ainsi en 2007, les ratios population par personnel de santé étaient de 32 496 habitants par infirmier et de 23 726 femmes en âge de procurer pour une sage-femme, contre 1000 habitants par médecin, 5 000 habitants par infirmier et 5 000 femmes par sage-femme préconisés par l’OMS. Au niveau éducatif, le taux brut de scolarisation est passé de 20,9% en 1985 à 72,6% en 2008-2009. L’enseignement secondaire et supérieur a connu la même tendance d’évolution positive. Le Produit intérieur brut (PIB) a connu également un bond passant de 2% entre 1988 et 1994 à 5,5% entre 1995 et 2000. Ce qui peine à décoller selon le rapport, c’est l’emploi.

La croissance démographique rapide de l’ordre de 3,1% par an entre 1996 en 2006, a une incidence sur la demande de l’emploi au Burkina Faso, tant en milieu rural qu’urbain. Sur la période 1999-2002, l’estimation de couverture de demandes d’emploi fait ressortir un taux moyen de 15,33% des demandeurs inscrits à l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). A titre d’exemple, en 2008, 9686 demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE contre 748 offres d’emploi enregistrées, soit une couverture de 7,72%. La Fonction publique a aussi recruté entre 1999-2002, 14 492 candidats contre 717 380 postulants, soit une couverture d’environ 2%. C’est ainsi que le Burkina Faso pour pallier tout cela, s’est inscrit dans une dynamique de renforcement des efforts de la lutte contre la pauvreté, l’atteinte des Objectifs de la CIPD qui est une épine dorsale des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) avec ses partenaires et la société civile dans une synergie d’action. “Les questions de population et de développement ont des résultats qui ne sont pas perceptibles dans moins de dix ans”, noté le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), André Mayouya.

L’UNFPA est un partenaire du Burkina Faso dans sa quête de développement. Pour mieux appréhender les problèmes de la population, il faut une bonne maîtrise de la population. Selon la secrétaire permanente du CONAPO, Mme Wato Delphine Barry, “la connaissance de la répartition spatiale de la population permet de cerner les difficultés auxquelles est confrontée celle-ci et d’en trouver des solutions”. Le Burkina Faso a depuis sa première participation à la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPS) en septembre 1994 au Caire en Egypte, a toujours honoré ses engagement, en matière de population et de développement. En effet, la CIPS préconise l’évaluation de la population tous les cinq ans, afin de détecter les difficultés de développement et d’en trouver des solutions.
Elle enregistre actuellement la majorité des pays de la planète.

Valentin W. COMPAORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 8 octobre 2009 à 18:10 En réponse à : Rapport sur la population et le développement au Burkina Faso : L’emploi traîne le pas, malgré des avancées dans l’éducation et la santé

    A quoi sert d’avoir un taux de croissance du PIB de 5% (il faudrait aussi analyser à qui profite cette croissance, certainement pas aux paysans au fin fond de sa brousse, mais, seulement, une élite privilégiée qui gravite autour du pouvoir de ce pays) si dans le même temps le taux d’augmentation de la population est toujours aussi haut à + 3,1 %. Ici, on ne parle pas de la planification familiale pour réduire rapidement ce taux de croissance de la population. Avec ce taux de croissance, la population double en moins de 20 ans. Pour un pays dont la dégradation de l’environnement est déjà bien avancée, où irons nous ? Droit dans le mur : baisse de la fertilité des sols, forêts détruites, arbres coupées, érosion, etc. D’autant plus que la politique de l’agrobusinessman va encore réduire la disponibilité en terre pour les exploitations familiales. Rapidement, on va se retrouver avec des paysans sans terre dans ce pays ! Vos quelques progrès enregistrés aujourd’hui en santé, éducation seront vite annihilés par un désastre annoncé. Et, puis, j’oubliais les conséquences des changements climatiques qui se font déjà sentir (augmentation des catastrophes comme inondation, sécheresse..)

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