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Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

Publié le lundi 28 septembre 2009 à 04h19min

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Muammar al-Kadhafi

L’homme est connu pour son extravagance, et le nombre de ses frasques rivalise avec celui des années qu’il a passé à la tête de la révolution libyenne. Au point que la presse internationale qualifie ses sorties maladroites de « kadhafiades ». On s’attendait donc à de nouveaux écarts de sa part pour sa première apparition, en 40 ans, à l’Assemblée générale de l’ONU, dont la Libye a pris la présidence ce mois-ci.

Et Muammar Kadhafi n’a pas déçu. Quelques épisodes du feuilleton de son séjour aux Etats-Unis, au cours duquel il aura été à la hauteur de ses péchés.

Acte 1 : Un nomade à New York. Habitué à planter sa tente lors de ses déplacements, dans la plus pure tradition bédouine, comme il l’a fait à Rome ou à Paris, il s’est vu cette fois refuser plusieurs emplacements, dont Central Park et le New Jersey. Il faut dire que le Guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (Sic) confesse une phobie des ascenseurs.

D’aucuns y voient en tout cas le « terroriste » à ses heures craindre un attentat dans l’un des buildings de la Cité new-yorkaise. Ne dit-on pas que le bourreau a peur de l’échafaud ? Quoi qu’il en soit, le roi des rois d’Afrique aurait finalement trouvé son oasis grâce au magnat américain de l’immobilier Donald Trump, qui l’aurait finalement invité à s’installer sur l’une de ses propriétés aux environs de la ville. Acte désintéressé ou flair d’un homme d’affaires averti, à qui cette marque d’attention peut valoir, en retour, son pesant de contrats juteux ? Allez savoir !

Acte 2 : Persona non grata. Depuis qu’il a renoncé officiellement au terrorisme ; qu’il a dédommagé les ayants droit des victimes des attentats de Lockerbie et de la Pan-Am ; qu’il a détruit ses armes de destruction massive et qu’il a ouvert le marché libyen aux appétits gloutons des firmes occidentales, le colonel libyen est devenu officiellement fréquentable par la communauté internationale. Pourtant, les officiels protocolaires américains ont soigneusement veillé à ce qu’il ne croise pas Barack Obama, qui est pourtant passé juste avant lui à la tribune de l’ONU.

D’ailleurs, le leader ne fera pas partie des invités au déjeuner offert par le président américain aux chefs d’Etats africains présents à New-York en marge de la 64e session ordinaire de l’Organisation. Et comme s’il avait gardé un chiot de la chienne d’Obama, alors que tout le monde guettait cette étrange cohabitation autour de la table du Conseil de sécurité, le bédouin de Syrte se paiera le luxe de snober la séance de ce qu’il a rebaptisé « Conseil de la terreur ».

Acte 3 : Le discours. 1h40mn ! C’est le temps qu’a mis Muammar pour son discours alors qu’il ne disposait, en principe, que de 15 mn. Se prononçant sur le thème de l’injustice du monde, il s’est attaqué au fonctionnement du Conseil de sécurité, a émis l’idée d’un G100 (le forum des petits Etats) et suggéré le transfert du siège de l’ONU en… Libye ! Rien que ça ? Il faut noter que le colonel a ponctué son mot de gestes intrigants, brandissant le petit livre bleu contenant le texte fondateur des Nations unies, en l’occurrence sa charte, essayant de le déchirer avant de finir par le jeter. Le summum de la provocation.

Le fait étonnant de son allocution a été l’hommage qu’il a rendu à Barack Obama, ce « fils d’Afrique aux commandes des Etats-Unis ». « Vous êtes, M. Obama, une lueur d’espoir… Nous serions ravis de voir qu’Obama reste à tout jamais au pouvoir », a-t-il souligné, entre autres. L’on doute fort, cependant, que Barack réponde favorablement à cet appel du pied envers le chef d’Etat américain qu’il est, à venir rejoindre le clan que forme Kadhafi et ses promotionnaires africains qui comptent des décennies au pouvoir.

Le voudrait-il d’ailleurs qu’il ne le pourrait pas, car les Etats-Unis, ce n’est pas la Libye. Mais, à partir de ce revirement dans sa relation avec le pays de l’Oncle Sam, c’est une nouvelle page de sa longue et épique histoire qui s’écrit pour Kadhafi avec certainement d’autres mille et une kadhafiade en perspective. L’avantage au moins avec lui, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Qu’est-ce qu’elles seraient insipides en effet, ces AG onusiennes, s’il n’y avait de temps en temps des Kadhafi, Ahmadinedjad et autre Chavez pour faire le show !

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2009 à 12:17, par lance de fer En réponse à : Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

    Il est vrai que le Guide a des propos qui offusquent très fréquemment,sorties très médiatiques,mais au delà de cela ses propositions méritent réflexion sérieuse.La nécessité de réformes profondes,de mettre fin au diktat de certaines puissances,du respect des autres,c’est de la vision. l’Histoire lui donnera surement raison tôt ou tard sur ce qu’est réellement l’O.N.U actuellement.Il a le courage de dire ce qu’il pense car ne quémande pas pour faire vivre son peuple....

    • Le 28 septembre 2009 à 17:02, par bogan En réponse à : Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

      C est une pensee germee ,concue et
      deja avancee par Thomas Sankara
      pour ceux qui ont la memoire courte
      Sankara s,etait revolte contre
      le droit de veto et il n,ya
      vraiement pas de sens qu,un des cinq
      pays detenteur de ce veto puisse a tout
      moment empecher le reste du monde a prendre une resolution

  • Le 28 septembre 2009 à 19:32, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

    Merci monsieur le grand guideC’est beau l’ONU si chaque pays pouvait avoir son ONU. Et puis une ou deux foi l’an le président et ses ministres sont là assied, on demande a tout ceux qui ont du cran de les critiquer sans détour, avec cent orateurs,15 minutes par personne et puis dés que c’est fini ont-ignore ou on te Samoura-marcel,ou bien on te Samel –Do ,ou encor on te félicite et carte blanche tu Bonguise Et puis après ici onu 51 état de j’Amérique.

  • Le 29 septembre 2009 à 00:24, par fokama En réponse à : Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

    Kadafi est un dictateur esclagiste et n’a de lecon à donner à personnes.

    • Le 5 octobre 2009 à 00:17, par EL Bechir En réponse à : Assemblée générale de l’ONU : Un guide à New York

      merci, mon frere lui au moins il ne fait pas de la peine à son peuple .en plus il inssite pour instaler sa tente Bedoin partout ou il va parce qu’il a quelque chose de précieux à expoter"sa culture".

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