Dès le lendemain de la catastrophe qui a fait plus de 150 000 sinistrés dans notre capitale, la Croix-Rouge burkinabè a mobilisé ses réseaux de volontaires constitués de 14 équipes. Ceux-ci ont sillonné les 93 sites d’accueil pour évaluer les besoins. Selon le Directeur national de la Croix-Rouge, Wéléti Maïga, le Comité a répertorié 48 sites dans les arrondissements de Bogodogo, de Nongr-Massom et de Baskuy pour la distribution de vivres et d’équipement.

Dans cette action humanitaire, ses partenaires ont apporté leur contribution : Le CICR (41 millions de F CFA), la Fédération internationale (24 millions de F CFA) et la Croix-Rouge espagnole (7 millions de F CFA) soit une enveloppe estimée à 73 millions. Les lots d’équipement sont composés de savon, de moustiquaires, de nattes, de couvertures, de pagnes et de sel de cuisine. “Nous apportons des vivres et des non-vivres aux ménages touchés car nous pensons qu’en de pareille situation, il faut d’abord parer au plus pressé”, a dit le 3e vice-président de la Croix-Rouge, Jean Pierre Bayala.

C’est le site de Nioko II qui a accueilli le lancement de cette opération. Munis d’une carte d’enregistrement et d’assistance de la Croix-Rouge, les représentants des ménages ont fait le tour chez les agents pour recevoir leurs kits en fonction de la taille du ménage. C’est le cas d’Henriette Ouédraogo qui, avec une famille de six (6) personnes, a reçu 6 nattes, 12 boules de savons, 3 moustiquaires, 6 pagnes, un seau et du sel de cuisine. Pour elle, ce don va compenser un tant soit peu la perte de ses deux maisons et certains matériels de la famille. Ce site de Nioko II compte 414 personnes.

A en croire le délégué du CICR, Christian Bosson, les rations alimentaires constituées de riz, d’huile, de sel et d’haricot seront mensuellement distribuées à la suite de ce don de non-vivres. Selon le délégué de la fédération chargé de la gestion des catastrophes, Jerry Niati, le volet reconstruction ne sera pas occulté. C’est dire que cette enveloppe sera suivie d’autres pour soulager les sinistrés. Ces sociétés se sont donné la main pour ne pas faillir à leur mission qui est d’apporter secours aux populations dans les situations de guerre et de catastrophe à travers le monde.

Abdoul Karim Sawadogo et Souleymane Kanazoé (stagiaire)

L’Observateur Paalga