CORRUPTION AU LIBERIA : Ellen Johnson-Sirleaf balaie la maison
- Ellen Johnson-Sirleaf
Il est presque un truisme de dire que le Liberia est un pays qui vient de très loin en matière de paix. Après plusieurs années de conflit armé, la naissante stabilité qui semblait avoir de beaux jours devant elle, risque d’être compromise par des faits de prime abord utiles, mais dont la gestion indélicate peut être lourde de conséquences. Arrivée à la tête du pays en 2005, Ellen Johnson-Sirleaf a entrepris un certain nombre de projets visant à rétablir la vérité et la justice.
C’est ainsi que fut installée une Commission vérité et réconciliation (CVR), chargée d’enquêter notamment sur la guerre civile qui a ravagé le pays de 1989 à 2003. Epinglée dans le rapport final de ladite commission rendu public en juillet, la "Dame de fer", tout en reconnaissant avoir collecté, lors de son exil, des fonds pour Charles Taylor, ancien chef d’Etat, dit l’avoir fait pour permettre à ce dernier de renverser Samuel Do, et non pas pour l’appuyer dans son soutien aux rebelles sierra-léonais.
Bien que le rapport de la CVR ait souhaité que la présidente n’ait plus le droit d’occuper un poste officiel pendant 30 ans, le président du Parlement libérien, Wesseh Blamoh, dit que son institution a demandé à la première femme africaine chef d’Etat, d’attendre que les députés reviennent de leurs vacances en janvier pour commenter le dossier. Mais une telle accusation, quelque grave puisse-t-elle être, ne semble pas venir à bout de la ténacité et de la détermination de la première des Libériens. En effet, elle est décidée à poursuivre son ménage, en balayant cette fois sa propre maison. Harry Greaves, directeur de la compagnie de raffinerie de pétrole LPRC et ami de longue date de la présidente, et le ministre de l’Education, sont les premières ordures les plus indisposantes dans l’immédiat, qu’elle a vite fait d’expédier dans la poubelle publique. Annonçant sur les ondes de la radio d’Etat le licenciement du premier et la suspension du deuxième, accusés d’être mêlés à une affaire de corruption, elle promet d’autres révocations.
Si la rareté sur le continent africain du courage de l’occupante du palais de Monrovia mérite d’être relevée, il est tout de même légitime de s’interroger sur la sincérité de l’action. Serait-elle à la recherche de trophées qu’elle brandirait lors de la prochaine campagne, quand on sait qu’elle devra remettre son mandat en jeu en 2011 ? La sérénité dont elle fait montre, comme ce fut le cas pendant le comptage des bulletins du scrutin dont elle est sortie victorieuse, laisse croire que l’ancienne fonctionnaire de la Banque mondiale n’a rien de compromettant à se reprocher. Elle a là une occasion en or pour le prouver, en mettant un point d’honneur à respecter la procédure normale qui voudrait que les présumés coupables de malversations soient traduits en justice. Le rapport de la CVR a aussi égratigné huit ex-chefs rebelles, et étant donné les mises en garde des seigneurs de guerre contre toute action visant un des leurs, elle se doit de traiter avec adresse et doigté les différents cas, pour l’avènement d’une Nation juste, mais surtout réconciliée avec elle-même, dans la paix et la stabilité.
Par Honoré OUEDRAOGO
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 14 septembre 2009 à 11:59 En réponse à : CORRUPTION AU LIBERIA : Ellen Johnson-Sirleaf balaie la maison
Je constate que vous parlez de projets et non pas de ‘actions concretes. On ne dirige pas un pays avec des projets et certainement pas dans un domaine de ce genre. Tout cela me semble plus que suspect des le depart !
parlant de justice et paix esperons que la verite la vraie celle la va sortir car c4est a partir de la qu4ion pourra parler de justice si la verite est cachee on peut pas faire jsutice mme la presidente sait beaucoup beaucoup de choses …. esperons qu elle n esquivera pas. J’en doute car elle sait ce que cela entraine pour elle et pour toute la sous region et leur complices
vous ecrivez « …epinglee dans le rapport final de ladite commission rendu public en juillet, la "dame de fer", tout en reconnaissant avoir collecte, lors de son exil, des fonds pour charles taylor, ancien chef d’etat, dit l’avoir fait pour permettre a ce dernier de renverser samuel do, et non pas pour l’appuyer dans son soutien aux rebelles sierra-leonais. »
Rien que cet aveu la disqualifie de se poser en femme africaine faisant honneur a l’afrique ! elle ne represente pas ce qu’est la femme africaine. Pitie arretons de nous vanter de tout et de rien, meme des choses les plus debiles !
pauvre journaliste. pourquoi vouloir coute que coute faire sensation ? bien dommage que la soi disant dame de fer ne soit pa si resistante que cela nous on a toujours l art de singer l occident jusque dans les concepts et les approches etc meme pour les choses les plus basiques. quelle honte ! a-t-on besoin de vouloir lui attribuer un nom en reference a mme thacher. Mme tacher a construit son pays, Mme ellen johnson sirleaf a detruit non seulement son pays mais aussi le continent africain. comme image de la femme africaine c’est une honte : le mepris de la vie qu elle a montre juste pour arriver au pouvoir en s’alliant a des entreprises etrangeres pour acceder au pouvoir sur des montagnes de cadavres en jouant sur son poste de fonctionnaire international pour dsse mettre au service d’interets etrangers et non de c eux de son peuple. La abanque mondiale on sait ce que c’est pour detruire les pays africains !
pour faire le menage il faut etqu’elle soit propre elle meme sinon on se balaie soi meme. au moins la cvr fait montre d une certaine recherche de la verite mais y aboutira t-on vu la manœuvre d attendre les deputes pour commenter ? pourquoi ? Est-ce les deputes qui detiennent son droit de parole et ses idees ? quelle procedure plus que curieuse !!! M Blamoh Wesseh sait qui il est pourquoi il agit ainsi.
Je doute fort qu’elle n’ait rien a se reprocher Au contraire cette action peut enter dans votre cadre en perspective de selections ou d’une situations plutot sombre qu’elle veut desamorcer. Charles Taylor se garde bien de parler, tout comme bien d’autres ont commenté a parler un peu un peu… alors ce la fait peur, atrocement peur. C’est un signe qu’elle leur envoie : si vous parlez cela peut en couter cher.
Vous avez raison de dire qu’elle traiter avec adresse et doigté car elle sait ce qu’elle doit a ces gens-la qu’elle pretend combattre. Alors que pourra t elle faire contre ses anciens allies(et qui le sont toujours) et hommes de main, ces seigneurs de guerre qui ont tout saccagé pour la mettre là ou elle est et qui ont ete payés par des postes afin de se servir comme salaires ? Et puis cela ne concerne pas que le liberia, il y a tous ceux qui sont restes a l’ombre dans d’autres pays africains comme non africains. Elle en sait trop pour pouvoir agir ou plutot pour savoir jusqu’ou elle peut aller. Alors arretez de nous pomper l’air avec ces ronflonflons de premiere femme africaine (elle ne represente pas LA femme africaine !!), de premiere liberienne, de dame de fer, d’integrité etc elle n’est aucune de tout cela. Mes freres africains ne nous laissons pas tromper encore par des titres et autres idees fausses et nulles que nos soi disant elites et fonctionnaires internationaux vont recevoir de leurs maitres pour mieux dominer et exploiter leurs peuples. Cette guerre du liberia a montré la faillite et l’egoisme ede l’elite africaine et le mepris pour les populations
SOME