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Exploitation illégale des ressources naturelles : 17 braconniers béninois dans la réserve de faune de Pama

Publié le vendredi 11 septembre 2009 à 02h18min

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Le mercredi 2 septembre 2009, dix sept braconniers de nationalité béninoise ont tué des animaux sauvages intégralement protégés dans la réserve partielle de Pama dont le concessionnaire est Monsieur Maurice Bardet. Ils ont abattu une femelle adulte et deux éléphanteaux dont une femelle également. Ils étaient armés d’une carabine de 375 mm et deux fusils de chasse calibre 12 mm.

Surpris par les forestiers, 16 des braconniers ont pu prendre la fuite. Le seul qui a été pris se nomme Yantibassi Dari dit Gawan, le chef du réseau. Il a été conduit à la direction provinciale de la Police nationale de la Kompienga, le jeudi 3 septembre 2009 aux environs de 8 heures, pour les besoins de l’enquête. Une mission béninoise de trois personnes conduite par le chef de l’unité mobile de la Pendjari, a été reçue à cet effet, par la direction provinciale de I ’Environnement et du Cadre de vie de la Kompienga le jeudi 3 septembre 2009. De cette rencontre entre les partis burkinabè et béninoise, il est ressorti que la même personne est recherchée depuis longtemps par le service de l’Environnement du Bénin.
Les éléphants ont été abattus non pas pour leurs défenses, mais pour la consommation. C’est pourquoi dit-il, ce sont les femelles et les éléphanteaux qui ont été visés à cause de leur chair tendre. Selon des informations en provenance du côté du Bénin, les 16 qui ont pris la fuite sont déjà en route vers le Nigeria.

La direction provinciale de l’Environnement et du Cadre de vie de la Kompienga a affirmé que Yantibassi Dari sera transféré au Tribunal de Grande instance de Fada, après les formalités d’usage. L’Article 8 de l’Accord du 12 juillet 1984 relatif à la lutte contre le braconnage entre la République populaire du Bénin et la République de Haute-Volta de l’époque, les délinquants arrêtés sur le territoire d’un pays seront confiés aux autorités de ce pays. Ces autorités se chargeront de réprimer les infractions commises conformément aux textes nationaux en vigueur. En attendant le procès du braconnier, il faut louer et encourager la franche collaboration entre les forestiers et le service de sécurité, toutes choses qui facilitent certaines missions.

Junior Mathieu LANKOANDE : AIB/ Pama

sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2009 à 11:44, par yeral dicko En réponse à : Exploitation illégale des ressources naturelles : 17 braconniers béninois dans la réserve de faune de Pama

    Un très bon article,avec un traitement responsable et intelligent.Rien à voir avec les va-t-en guerre en cette période délicat entre nos deux pays !Vous êtes à félicité Mr J.Mathieu Lankoandé ! Le Bénin devrait faire plus en capturant les 16 autres braconniers et les envoyer ici au faso,puisque de toute façon ils étaient tous rechercher depuis,a l’exemple du célèbre ivoirien Siapopo Prospèr que Ouagadougou à rapatrier en Côte-Ivoire.

  • Le 15 septembre 2009 à 16:15, par edmondo En réponse à : Exploitation illégale des ressources naturelles : 17 braconniers béninois dans la réserve de faune de Pama

    Je suis très touché en lisant cet article et je loue le courage de ces braves forestiers qui souvent avec peu de moyens arrivent à deplacer des collines.On sait déjà que les braconniers utilisent des moyens modernes pour operer et vu leur nombre j’imagine comment les forestiers ont été forts pour faire face à cette furie. Il est donc urgent que l’état et les concessionnaires puissent mettre les moyens nécessaires pour lutter contre ces braconniers. Au Kenya par exemple, il existe une patrouille aérienne avec Hélypcotère et les camps de braconniers recoivent des bombes sans forme de procès. Ceci explique que la faune kenyanne fait parler d’elle aujourd’hui en Afrique en mobilisant chaque année de millions de touristes avec des devises pour le Pays.
    La constitution et le code forestier burkinabé pourraient inclure des articles permettant aux forestiers de travailler en éliminant les braconniers qui sont les énnemis de la faune et de l’environnement en général.
    Les zones fauniques qui nous restent doivent être protegées et ceci passent par des mesures fortes.
    Bravo aux forestiers de Pama et bonne suite dans votre noble mission.
    Edmond

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