La délégation ghanéenne est composée de responsables commerciaux de la région Nord du Ghana avec comme grande ville de transactions commerciales, Kumassi ; elle a à sa tête M. Alex Offei, directeur général du Conseil ghanéen des chargeurs : "Nous sommes liés par un même destin.

Nous espérons qu’au sortir de ces échanges, l’on assistera à une meilleure promotion de notre coopération, au renforcement des liens économiques au-delà de la barrière linguistique...".

Le mercredi 21 juillet 2004 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), premier hôte de la délégation ghanéenne, un appel fut lancé par les chargeurs burkinabè et leurs collègues ghanéens aux autorités politiques des deux pays en vue d’accélérer toutes les actions à même de faciliter le trafic depuis les ports de Tèma ou de Kumassi, des destinations désormais choisies par les hommes d’affaires burkinabè depuis le déclenchement de la guerre ivoirienne. Dans un élan de solidarité mutuelle comme dans un tandem, M. Alex Offei a demandé que les uns et les autres cultivent l’idéal d’assistance désintéressée et véritable entre les chargeurs.

Aussi et comme exemple, si un transporteur burkinabè se trouve confronté à une difficulté quelconque en terre ghanéenne, il appartient, dira-t-il, à ses collègues de cet autre pays de lui faciliter le remplissage de toutes formalités pour se tirer d’affaire.

Une visite de charme

Selon le directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs, M. Ali Traoré, la présente mission commerciale est d’une portée hautement significative ; du reste il s’agit selon lui d’une rare visite de la part de partenaires ressortissants de pays disposant de façade maritime : "Habituellement ce sont des délégations burkinabè qui se rendent dans ces pays".

Aussi c’est un accueil pour le moins chaleureux qui a été réservé aux compatriotes de John Kuffuor. Ce sont des représentants de l’Office national du commerce extérieur (ONAC), de la SONABHY, de la Direction générale des transports terrestres et maritimes ou encore de la Direction générale des douanes, tout comme du Conseil burkinabè des chargeurs, fortement représenté, qui prennent part aux discussions, pour une promotion de la qualité des transactions commerciales.

Par ailleurs, il faut souligner que la Chambre de commerce ainsi que le CBC disposent de représentations dans la ville de Tèma, où s’effectue bon nombre d’échanges entre Burkinabè et Ghanéens. Toute chose qui témoigne de l’attention que notre pays a prêtée aux messages des nombreuses visites d’affaires que des délégations ghanéennes ont menées au Faso depuis lors.

"Le Burkina Faso a été très attentif à nos messages", ont rappelé les hôtes du Ghana ; un pays qui, entre autres projets, envisage, avons-nous appris, de promouvoir certains produits tel le beurre de karité, très prisé au Ghana, et dont un meilleur conditionnement pourrait aider à asseoir une politique commerciale plus porteuse et assurer de meilleurs lendemains à toutes les productrices de cette matière également utilisée dans la fabrication cosmétiques.

Philippe Bama
L’Observateur Paalga