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Sommet spécial de l’Union africaine sur les conflits et la sécurité : En marge des festivités de la Révolution libyenne

Publié le lundi 31 août 2009 à 03h16min

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Le Président du Faso prend part à partir de ce 30 août à Tripoli, en Libye, à un sommet extraordinaire sur les conflits et la sécurité en Afrique. Ce sommet convoqué par le guide libyen se tient à la veille des festivités marquant le 40e anniversaire de la Révolution libyenne.

Le Darfour, la Somalie et les Grands Lacs figurent en bonne place dans ce sommet spécial de l’Union africaine sur les conflits et la sécurité. La guerre civile au Darfour est un conflit armé qui touche depuis 2003 la région du même nom, située à l’ouest du Soudan. Les origines du conflit sont anciennes et sont dues aux tensions ethniques qui opposeraient populations noires et celles blanches appuyées par le pouvoir central de Khartoum. Des milliers de morts y ont été enregistrés et le président du Soudan, El Béchir est poursuivi par la justice internationale pour crimes contre l’humanité. Le Burkina Faso vient d’y dépêcher un contingent militaire pour faire partie du corps de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine. Djbril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères apporte sa contribution au retour de la paix en tant que médiateur de l’ONU.

Les observateurs estiment à 300 000 morts, le nombre de victimes de la guerre civile qui déchire la Somalie depuis 1991.La Somalie n’a plus de gouvernement central. Mogadiscio, la capitale, est le théâtre d’affrontements entre milices armées rivales. La Somalie est aujourd’hui découpée en plusieurs territoires respectant les anciennes limites coloniales. Le Somaliland et le Puntland, deux Etats dépourvus de reconnaissance internationale vivent sous la férule de gouverneurs locaux. Quant à la Somalie du Sud, ex-colonie italienne, elle est aujourd’hui exsangue et en proie aux combats des factions qui veulent contrôler Mogadiscio. La région des Grands Lacs en Afrique centrale et orientale a été ravagée par des conflits pendant plus de dix ans. Les guerres dans la région ont conduit à des mouvements massifs de populations, qui ont eux-mêmes constitué un motif supplémentaire de conflit. Par exemple, l’un des flux de population les plus importants et les plus rapides de l’histoire récente a fait suite au génocide de 1994 au Rwanda qui a causé la mort de près d’un million de personnes.

Des acteurs armés et des auteurs de violations graves des droits de l’homme étaient mêlés à une foule de réfugiés authentiques dans ce flux sans précédent. L’incapacité de gérer cette situation complexe a contribué au déclenchement et à la poursuite du conflit en République démocratique du Congo (RDC). Aujourd’hui, la région s’efforce de revenir sur la voie de la paix et du développement. Des accords de paix ont été signés au Burundi, au Sud Soudan et en RDC. Des négociations sont en cours pour mettre un terme à la guerre dans le Nord de l’Ouganda avec le soutien de plusieurs Etats africains. Grâce à ces évolutions, un grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (« personnes déplacées ») ont été en mesure de rentrer chez eux dans l’ensemble de la région, que ce soit en Angola, au Burundi, au Sud Soudan et, dans une certaine mesure, dans le Nord de l’Ouganda.

Ce sommet aborde également les défis posés par les situations de sortie de crise telles que la reconstruction et la stabilisation, avec des références aux rôles que pourraient jouer les Etats parties et les mécanismes régionaux de paix. La session spéciale des chefs d’Etat et de gouvernement va donner une impulsion nouvelle pour l’application des décisions prises par différents organes de l’Union africaine sur les problèmes de paix et de sécurité en Afrique.
Elle discute également de la mise en place d’un cadre institutionnel fort et effectif pour rendre opérationnelle l’architecture de la paix et de la sécurité. Trois ateliers de plénipotentiaires vont préparer la rencontre des chefs d’Etat. Ces réunions qui se tiennent le 30 août proposent les idées et les recommandations au Conseil de paix.

Le Conseil de paix se réunit à son tour pour faire des recommandations au sommet spécial des chefs d’Etat. La décision de tenir ce sommet spécial a été prise lors de la 13ème session ordinaire du sommet de l’Union africaine qui s’est tenue du 24 juin au 3 juillet à Syrte, en Grande Jamahiriya libyenne socialiste et populaire. Les chefs d’Etat et de gouvernement avaient accepté l’invitation du président en exercice de l’Union africaine, le leader Mouammar El Kadhafi de tenir ce sommet en raison de la considération et de la résolution des conflits en Afrique. Cela, avait dit le guide Libyen, devrait créer l’opportunité de favoriser la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent. Ce sommet spécial se tient du 30 au 31 août à Tripoli, en marge de la célébration du 40ème anniversaire de la Révolution libyenne. Les chefs d’Etat et de gouvernement seront sans doute invités à prendre part à ces festivités avec les dirigeants et le peuple libyens.

Tiergou P. DABIRE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 31 août 2009 à 10:55, par natty En réponse à : Sommet spécial de l’Union africaine sur les conflits et la sécurité : En marge des festivités de la Révolution libyenne

    des faiseurs de guerres qui parlent de paix. kadafi et blaise sont les deux individus qui conduisent et creent les conflits en Afrique. demandez aux immigrés qui traversent la lybie pour aller en europe, ceux qui connaissent vous diront pas mal de choses sur la complicité de la lybie dans le probleme touareg.
    arretez de nous faire croire à vos n’importe quoi mais sachez que le jour arrivera pour vous.

  • Le 31 août 2009 à 22:39 En réponse à : Sommet spécial de l’Union africaine sur les conflits et la sécurité : En marge des festivités de la Révolution libyenne

    A mon avis kadhafi devrait commencer par cesser ses multiples complicités avec les seigneurs de guerre de l’afrique pour ensuite parler de sommet pour la paix. Ce gars est un singlé, un vrai malade, un megalomane.Mais il a quand même le mérite de se faire respecter et lui et son peuple qui mange à sa faim.D’aucuns me diront oui mais il a le petrole. Et l’Angola ? le TChad ? les deux Congos ? le Gabon ? Au moins lui, il reste un vrai arabe imperturbable, l’homme qui a fait dedomager son pays pour colonialisme.

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