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Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

Publié le mercredi 12 août 2009 à 09h58min

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Faire siffler le train en temps de conflit, il faut oser le faire. C’est pourtant l’exploit qu’a réussi un compatriote, sous la guerre civile qui a ébranlé la Côte d’Ivoire. Un héroïsme qui a permis au pont des échanges commerciaux de ne pas se couper totalement entre les deux pays. Il s’agit d’Issaka Komyaba Sawadogo, un Burkinabè patron de plusieurs sociétés, résidant au pays d’Houphouët depuis 1968. L’entretien que nous avons eu avec lui à la faveur du Conseil d’administration extraordinaire de SITARAIL, tenu à Abidjan le 22 juillet 2009, nous a permis de savoir le rôle capital de cet opérateur économique dans les relations économiques entre Ouaga et Abidjan.

Qui êtes-vous pour nos lecteurs ?

• Je suis un commerçant burkinabè, résidant en République de Côte d’Ivoire, précisément à Ouangolodougou, depuis 1968, c’est-à-dire l’âge de 7 ans. Je suis fils d’un ancien combattant et suis né le 6 avril 1961 à Zongo, dans le département de Barsalogo, qui relève de la province du Sanmatenga. J’ai 4 femmes et suis père de 24 enfants.

Parlez-nous un peu de vos activités.

• En ce qui concerne mes responsabilités, je suis le président du Conseil d’administration de la Société de transport ivoiro-burkinabè (STIB) et de la Société de transit ivoiro-burkinabè (SOTRASIB) et président de la Confédération des fédérations nationales des filières bétail viande des pays membres de l’UEMOA (COFENABVI-PAM-UEMOA). Au niveau du Mali aussi, j’ai la Société ivoiro-malienne de transit et de bétail (SIM-TB). La STIB emploie 218 personnes, la SOTRASIB près de 120 et la Confédération environ 1000 personnes.

Pour vous parler brièvement de mon parcours, j’ai commencé mes activités tout petit à Ouangolodougou par la vente de cigarettes à l’époque de la Régie Abidjan-Niger (RAN). J’ai eu à travailler avec la douane pendant des années et, entre-temps, j’ai réussi à ouvrir une boutique. Les choses ont évolué au fil des années, et vers les années 80 je me suis introduit dans l’escorte du bétail de Ouangolodougou à Abidjan. Cela fait bientôt 30 ans que je suis dans ce domaine, si bien que je peux affirmer que j’ai de l’expérience en la matière. Il faut dire que c’est à partir de 2001 que nous avons organisé officiellement nos activités dans le bétail. La cérémonie de lancement officiel de nos activités a même été parrainée par deux personnalités ivoiriennes, dont l’ex-ministre de la Défense, Lida Kouassi, avec la participation d’autorités burkinabè et maliennes.

La crise que traverse la Côte d’Ivoire depuis 7 ans n’a-t-elle pas eu d’impact sur vos activités ?

• Evidemment ! La survenue de la crise, le 19 septembre 2002, a fortement perturbé nos activités. Tout ce qu’on avait entrepris était tombé à l’eau. Mais, Dieu merci, comme l’a dit le défunt président de la République de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët Boigny, « découragement n’est pas ivoirien ». Nous avons dû modifier, entre-temps, notre itinéraire pour convoyer notre bétail jusqu’en Côte d’Ivoire. Ainsi, nous partions de Faramana via Ouagadougou pour passer par le Ghana puis Noé pour entrer à Abidjan.

Par la suite, un de nos partenaires, du nom d’Adama Togola, nous a adressé une correspondance pour nous suggérer de prendre contact avec les Forces nouvelles pour négocier le passage dans la zone occupée par elles. Car, quand nous passions par le Burkina, le transport coûtait trop cher et les animaux arrivaient en Côte d’Ivoire tout affaiblis. Nous avons donc rencontré le responsable de la zone, Losseni Fofana, dit Loss, au corridor sud. Nous étions quatre personnes, dont mon directeur de cabinet et moi, à discuter avec le chef de guerre qui nous a conduits plus tard chez le secrétaire général des Forces nouvelles, en l’occurrence Guillaume Soro.

Nos pourparlers ont abouti à la signature, le 29 janvier 2003, soit quatre mois après le début de la guerre, d’un protocole d’accord nous permettant de traverser la zone occupée par leurs forces avec les camions à bétail à Ouangolodougou, en passant par Tiébissou, dans la zone loyaliste, d’où le camion est escorté par l’Action civilo-militaire (ACM). L’ex-ministre de la Production animale, Kobenan Adjoumani, avait même pris un arrêté ministériel pour l’escorte de nos marchandises avec des militaires par voie ferroviaire, en partenariat avec SITARAIL.

Le trafic se limitait à Ferkéssédougou et les camions prenaient le relais. Dans le protocole d’accord signé avec les Forces nouvelles, nous nous sommes engagés à déposer une caution de 30 millions de francs CFA et à payer 30 000 FCFA par camion ou wagon de bétail. Le 27 décembre 2004 à Bamako, nous avons créé la Confédération des fédérations nationales des filières bétail-viande des pays membres de l’UEMOA. Le gouvernement ivoirien nous a beaucoup appuyés en allant même jusqu’à prendre un arrêté pour nous installer officiellement ici à Abidjan.

Les commerçants n’étaient-ils pas inquiétés ?

• C’est là un des problèmes auxquels nous étions confrontés à un moment donné. En effet, nos commerçants qui prenaient les camions pour venir vendre leur bétail étaient parfois, à leur retour, bloqués au niveau des hôtels dans la zone des Forces nouvelles et spoliés de leurs sous. Nous avons donc adressé une lettre à l’ex-DG de SITARAIL, Abdel Aziz Thiam, pour lui demander de nous octroyer deux voitures à lier au train marchandises afin de permettre à ces commerçants de retourner en sécurité dans leurs pays respectifs. Celui-ci nous a laissé entendre qu’avec deux voitures ce n’était pas possible, car le train voyageurs et le train marchandises ne pouvaient pas faire la même route. Il nous a alors proposé cinq voitures pour un essai. Mais j’ai rencontré un certain nombre de difficultés qui ont fait que les choses n’ont pas évolué normalement comme je le souhaitais.

Si ce n’est un secret, peut-on savoir quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

• C’est une histoire qui ne relève pas du secret. En fait, j’ai eu maille à partir avec un monsieur du nom d’Amadou Samba Bocoum. Le problème a commencé au moment où nous venions d’obtenir l’accord de SITARAIL pour le transport de nos marchandises. Un certain Mourmane Fofana et le sieur Bocoum, que je ne connaissais pas, sont venus me voir à Ouangolodougou pour me proposer un partenariat. Après ce premier bref contact, le nommé Bocoum est revenu me voir par l’intermédiaire d’El hadj Seydou Sawadogo, qui était le président du parc à bétail de Bobo-Dioulasso. Nous avons eu un entretien à l’issue duquel j’ai demandé à Bocoum de m’adresser une correspondance dès son retour à Bobo-Dioulasso afin que je puisse prendre en compte ce qu’on a pu arrêter ensemble. Voilà résumée la genèse de notre collaboration.

Il semble que vous l’avez traduit devant les tribunaux.

• Les gens sont mal informés. Ce n’est pas moi qui ai assigné Bocoum en justice. C’est Abdel Aziz Thiam qui a voulu que nous payions du matériel afin de le mettre à la disposition de SITARAIL. Faisant suite à cette requête, je suis allé en Belgique où j’ai payé 30 containers chargés de farine que j’ai fait parvenir à Abidjan. J’ai demandé à Bocoum de payer 50% du montant de l’achat des containers. Il m’a jonglé pendant deux mois, si bien que j’ai fini par les donner en location à SITARAIL. Tous les containers frappés du logo SOCOCIB que vous voyez aujourd’hui, c’est ma propriété. Comme on nous avait aussi demandé de payer des voitures, on a pris à cet effet contact avec la SOPAFER-B.

Cette dernière nous a proposé les anciennes voitures appelées « train gazelle » mais qui, malheureusement, étaient dans un état de délabrement. Pour trouver de nouvelles voitures, j’ai dû donc faire l’Afrique du Sud, la France, la Belgique. Et c’est finalement en Inde que j’ai trouvé un partenaire qui nous a proposé 8 voitures pour 1,2 milliard de francs CFA. Ne disposant pas de liquidité, chacun de nous a été amené à garantir sa cour à la Banque. Car SITARAIL avait exigé le dépôt d’une caution de 200 millions et c’est la Banque qui nous a donné cette garantie au nom de l’UTC. Le reste du prêt qu’on a demandé à la Banque ne nous a pas été accordé rapidement. Mais comme nous tenions beaucoup à notre projet, nous avons décidé d’épargner pour le réaliser. Ainsi, à chaque fin de mois, nous faisions le point de nos factures à SITARAIL et s’il y avait un bénéfice, nous faisions un chèque qu’on remettait à Bocoum. Nous avons donc pu économiser jusqu’à d’un milliard 36 millions de francs. Il ne nous restait que peu pour atteindre le montant de 1,2 milliard de francs CFA.

Arrivé au Burkina, j’ai appelé Bocoum, un jeudi aux environs de 10 h, pour lui dire qu’on avait suffisamment épargné et qu’on pouvait maintenant virer l’argent sur le compte de nos partenaires pour leur permettre de préparer le matériel. Le lendemain vendredi à 11 heures, à ma grande surprise, j’ai reçu un document, par voie d’huissier, qui m’informait que Boucoum me convoquait en justice. Voilà comment les choses se sont passées. Je n’ai jamais traîné Bocoum en justice. Même le jour du jugement à Bobo-Dioulasso, je lui ai demandé cela publiquement. C’est lui qui m’a convoqué en justice après avoir fini de monter son coup, à mon insu.

Pourquoi donc vous a-t-il convoqué en justice ?

• Il voulait qu’on dissolve la société. Et, tenez-vous bien, il y a même eu un jugement qui a condamné la société à mon insu. J’ai alors demandé qu’on fasse le bilan de la société avant de la dissoudre. C’est dans cette procédure que j’ai donné toutes les explications à la justice, qui a trouvé que c’était une sérieuse affaire et qui nécessitait un traitement spécifique. La justice a donc transféré la plainte de Bocoum à la gendarmerie de Bobo-Dioulasso et on nous a entendus pendant trois mois. Voilà comment les choses se sont passées. Sinon moi, je n’ai jamais déposé de plainte contre Bocoum à la justice. C’est lui qui m’a convoqué pour pouvoir ainsi détourner l’argent qu’on avait cotisé ensemble. Mais comme Dieu n’est pas injuste, sa malveillance s’est retournée contre lui. C’est inadmissible, surtout de la part de quelqu’un qui s’est déplacé pour, lui-même, proposer un partenariat.

Où en êtes-vous actuellement ?

• A la suite du jugement, Bocoum a été condamné à un an de prison. Mais il a produit après des certificats médicaux. Ce qui lui a permis de bénéficier d’une liberté provisoire pour aller se soigner en France et revenir. Actuellement, ils sont en train de saisir ses biens pour liquidation afin que chacun recouvre sa part. Publiquement, il a dit qu’il avait donné l’argent à quelqu’un à Abidjan. Il n’a cependant pas été capable, à la demande de la justice, de présenter de document attestant sa déclaration.

C’est quand même impensable, de confier une telle somme à quelqu’un sans aucune preuve ! C’est une manière de berner les gens car tout le monde sait qu’il ne peut pas prendre tout cet argent et le remettre à quelqu’un sans aucune preuve. Nous avons, dans cette affaire, découvert que Bocoum avait payé au moins 40 cours à Bobo-Dioulasso et 70 citernes, dont une partie immatriculée RM et qu’il a laissée au Mali. Quand j’ai connu ce monsieur, il avait une vieille Mercedes 190. Et en quatre ans, le voilà propriétaire d’une quarantaine de cours et de plusieurs citernes. Ce problème me ronge. Et si je n’ai pas fait de scandale, je vous assure que c’est grâce au Moogh-Naaba Bâongho. C’est lui qui m’a appelé dans son palais pour me demander de laisser l’affaire et qu’il allait s’en charger. Ils sont nombreux, dont des autorités burkinabè, et non des moindres, à s’être impliqués dans notre dossier. La justice est en train de suivre son cours.

J’ai également eu des difficultés, à un moment donné, pour accéder à Abidjan. On m’a même arrêté une fois à l’aéroport parce qu’on m’accusait de livrer des armes aux rebelles. Mais on a trouvé, après des enquêtes, que c’était des charges montées de toutes pièces par Bocoum et Mourmane Fofana. Si vous suivez l’évolution de SITARAIL, vous saurez que celui-ci ne fait plus partie des effectifs de cette société. C’est le même problème qui a amené le groupe Bolloré à le renvoyer. Entre-temps, il voulait m’exclure des activités pour qu’elles deviennent leur propriété. Et utilisait Bocoum pour atteindre ses fins alors qu’en réalité c’était lui.

Arrivez-vous à vous en sortir avec le train voyageurs que vous affrétez ?

• Ça se passe bien. Comme il y a un problème judiciaire avec notre société, l’Union des transports SOCOCIB- COBOF (UTSC) (le « S » représente ma société et le « C » celle de BOCOUM), nous avons créé une autre société, de droit ivoirien, qui est la STIB. Nous avons signé la convention avec SITARAIL et c’est la STIB qui exploite le train voyageurs depuis trois ans. En ce qui concerne le train marchandises, il y a eu trois types de convention. Le premier concerne le carburant, c’est-à-dire que les hydrocarbures qui quittent la Côte d’Ivoire pour le Burkina sont déclarés en douane par ma société au niveau de Yaoloudougou. Nous avons ensuite la sécurité et l’escorte du train marchandises et le transport de bétail assurés par la COFENABPAM/UEMOA, qui a signé à cet effet des accords avec SITARAIL.

Ne souffrez-vous pas de la concurrence de la route avec le rail ?

• Cela est une réalité, car comme la guerre est finie, les cars circulent à nouveau librement. Mais n’oubliez pas qu’il y en a aussi qui préfèrent le train au car parce qu’il y a plus de sécurité avec le train qu’avec le bus. Les accidents de train sont rares, contrairement aux cars où presque chaque jour que Dieu fait on enregistre des sinistres. Nous constatons en tout cas qu’il y a de plus en plus de gens qui font confiance au train.

Mais que répondez-vous à ceux qui pensent que le coût du transport est élevé avec le train voyageurs ?

• Non ! Cela n’est pas exact. Les gens sont mal renseignés. Nous venons même de revoir à la baisse nos tarifs depuis le 17 juin dernier. A titre d’exemple, le billet Ouaga- Abidjan est de 33 000 FCFA en 1re classe climatisée, contre 23 000 FCFA en 2e classe ; de Bobo-Dioulasso à Abidjan, les tickets sont respectivement de 28 000 et 18 000 FCFA. Les enfants de 4 à 9 ans bénéficient d’un demi-tarif. Le seul problème que nous connaissons, c’est la vétusté du matériel. Mais les démarches en cours, en vue de l’acquisition de nouvelles voitures, sont prometteuses.

Le problème majeur de SITARAIL aujourd’hui, c’est le matériel, il est usé. La société n’a pas suffisamment de machines alors qu’il y a beaucoup de quantités de marchandises qui sont stockées au port d’Abidjan qui doivent rentrer au Burkina. Nous regrettons, par exemple, que le train marchandises, qui doit normalement faire 120 km/h, fasse aujourd’hui entre 60 et 80 km/h maximum. Tout cela va changer. Pour le moment je me garde de donner un délai ; mais je suis optimiste, au regard des démarches déjà faites. Il y a des préalables au niveau du projet, avec SITARAIL. Sinon, côté financier, que ce soit à Abidjan ou à Ouagadougou, nos banques sont prêtes à mettre l’argent à notre disposition pour nous appuyer afin que nous en finissions avec ces déboires.

Un Burkinabè, Lassiné Diawara, vient d’être nommé PCA de SITARAIL ; quel est votre sentiment ?

• C’est vraiment un évènement majeur pour nous tous, Ivoiriens comme Burkinabè. Je trouve que, jusque-là, le Burkina ne s’est pas suffisamment impliqué dans le développement des activités ferroviaires. Est-ce parce que nos dirigeants n’ont pas pris cet outil au sérieux ou bien est-ce parce qu’ils sont frustrés ? Ce sont des questions que je me pose. Un ex-DG de SITARAIL a même déclaré, à juste titre, que les premiers bénéficiaires de la voie ferrée étaient les Burkinabè. Il a dit ne rien comprendre en considérant les employés, le transit qui se fait et surtout les marchandises commandées, dont 70 à 80% sont transportées à destination du Burkina.

Pourquoi donc sommes-nous derrière ?

A mon avis, c’est la faute à nos dirigeants. Personnellement, j’ai pris contact avec une personnalité pour lui dire qu’il était temps pour eux de se réveiller. A défaut d’un appui financier, on mérite d’être soutenu moralement parce qu’on a un grand défi à relever dans le transport voyageurs de SITARAIL. Si on a nommé aujourd’hui un Burkinabè à la tête du Conseil d’administration de SITARAIL (Ndlr : le 22 juillet 2009), je pense que c’est mérité. Nous lui souhaitons beaucoup de courage et de santé pour réussir sa mission et lui assurons notre disponibilité à le soutenir.

Vous arrive-t-il d’apporter votre soutien au développement du pays ?

• J’en ai déjà beaucoup fait, mais sans tapage médiatique, parce que je ne pose pas ces gestes pour me faire de la publicité ou montrer aux gens que je rends service aux populations. Moi, je le fais par humanisme. Mais comme vous m’avez posé la question, je peux vous citer quelques contributions. J’ai refait le gouvernorat du Centre-Nord à Kaya avec équipement, à près de 18 millions, et offert 12 motos à la gendarmerie de Kaya et Barsalogho pour traquer les bandits.

La Télévision nationale burkinabè a aussi bénéficié, lors de sa rentrée, de matériel d’une valeur de 7 millions pour sa station de Bobo-Dioulasso qui avait un problème d’images. Il n’y a pas longtemps, j’ai remis au directeur de cabinet du ministre de l’Administration territoriale qui l’a représenté à une cérémonie à Niangologo 12 motos au profit de la gendarmerie et de la police de Niangologo et de bien d’autres localités.

A cela, il faut ajouter 6 motos offertes à la mairie de Bobo-Dioulasso. Notez également que suite à une doléance du maire de Niangologo, qui m’a dit qu’il n’avait pas d’infrastructure d’accueil dans sa commune, j’y ai construit un hôtel de 207 millions. Je l’ai baptisé Somanegré, du nom de ma mère. J’y ai aussi fait, l’année dernière, un forage qui alimente la ville. Même le ministre Salif Diallo était venu me féliciter, en son temps, à Niangologo. Au niveau de la gare de SITARAIL à Ouagadougou, la SOPAFERB m’a accordé un terrain sur lequel j’ai construit nos bureaux à hauteur de 37 millions. Il en est de même à la gare de Bobo-Dioulasso où j’ai investi plus de 30 millions.

Quel est votre niveau d’études ?

• Je n’ai pas été à l’école. Mais je ne le regrette pas. Si l’objectif visé en allant à l’école, c’est d’obtenir des diplômes et du travail plus tard pour subvenir à ses besoins, moi, Issaka Komyaba Sawadogo, je ne me plains pas du tout. Ce qui est sûr, aujourd’hui je n’envie guère les diplômés.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 août 2009 à 10:27 En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Félicitations pour quelqu’un qui n’a pas fait l’école...vous êtes un géni. Le français est impécable

    • Le 12 août 2009 à 13:06 En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

      Vous racontez n’importe quoi et surtout évitez de parler de ce que vous ne connaissez point.
      Sâchez mon cher Monsieur, que partout dans le monde, en Afrique et aussi en France, il y a certaines personnes, comme Monsieur Sawadogo Issaka que je félicite également au passage, qui réalisent des prouesses sans diplômes.
      Ce Monsieur semble croire énormément en lui même, en ses capacités, et en plus, il a une volonté de fer. Il ne doit pas se laisser démonter facilement, il sait là où il va et rien ne l’arrête, il aime et connait son métier.

      Chapeau bas et respect Monsieur Issaka SAWADOGO

      Bonne continuation.

  • Le 12 août 2009 à 11:30 En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Frère AINE, puisse Dieu t’accompagner dans la lutte. Votre parcours est impressionnant. Pas à envier les diplomé, vous avez fait mieux que eux par la volonté d’Allah le Tout Puissant. L’école donne des diplomes mais c’est dans la vie qu’on se forme, il s’agit de se perfectionner comme l’a dit Amadou Hampaté Ba. Chapeau à vous.
    Burkinabé résidant en Italie

  • Le 12 août 2009 à 12:40 En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Felicitations pour le grand travail pour l’Afrique de l’Ouest, la perceverance,l’audace et l’humanisme. TU AS FAIT LA GRANDE ECOLE DE LA VIE ET TU EST DEVENU UN ENSEIGANT DE NIVEAU SUPERIEUR ! COURAGE SAA-BIIGA !

  • Le 12 août 2009 à 13:37 En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    vraiment vous avez raison de ne pas envier les diplomés si tel devrait être perçu la finalité de l’école. mais si vous particulièrement vous n’enviez pas les diplomés dites vous bien que d’autres personnes n’ont pas vecu la même chance que la votre donc ne restreingnions pas l’école à ce seul aspect. c’est plus global que cela. je viens ainsi pour dire que, là où vous êtes, votre opinion compte énormement, donc elle a forcement un impact sur l’esprit de bien de gens. il ne faudrait pas les induire dans une vision très sombre et négative de l’école.

    cela dit je vous tire vraiment le chapeau. vous êtes un exemple parfait de burkinabè travailleur humble et qui se soucie du developpement de sa chere patrie.
    chapeau et bon vent compatriote patriote.

  • Le 12 août 2009 à 14:20, par Ram En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Si vous saviez vraiment qui a été et qui est ce Monsieur Issaka Sawadogo, vous réfléchiriez 2 fois avant de lui tisser des lauriers.
    Ram

    • Le 13 août 2009 à 10:42, par Zeys Bill En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

      Merci pour votre bonne vision, car comme le disait Laurent BADO, quelqu’un qui ne pouvait pas ouvrir une boutique il ya vingt (20) ans s’il peut aujourd’hui distribuer des millions, il ya de quoi le féliciter mais d’être prudent car j’ai moi même vécu dans la zone de Niangoloko et il y a de cela une dizaine d’année, il devait faire partir des coupeurs de route qui prenait l’argent des braves Burkinabé qui revenait de la Côte d’Ivoire en car mais il n’a jamais été arrété. Je suis aujord’hui étonné que ce dernier donne des moyens pour traquer des bandits. Je comprends pourquoi les bandits ne sont jamais pris et lorsque certains sont pris ils sont aussitôt libéré. Je crois qu’en toute sincérité tu as abandonné ce travail et te bat véritablement contre ceux qui le font aujourd’hui car sauf les imbéciles ne change pas.

    • Le 2 décembre 2012 à 23:54, par by zidan En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

      De quoi est ce que vous parlez ? Vous passez votre temps â dénigrer les autres. Qu’est ce que vous savez de lui ? Ayez du respect pour votre prochain !

  • Le 12 août 2009 à 16:33, par IP En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Je pense serieusement que monsieur est imbu de lui-meme parce-qu’au regard de ses accomplissements, il a "tesaurise" des biens materiels et continuent d’en produire. Je me pose une question cependant : A-t-il des valeurs a savoir l’humilite et le respect envers autrui ? Ce sont la 2 valeurs cardinales qu’aucun homme ne doit perdre, qu’il soit materiellement pourvu ou non.

  • Le 12 août 2009 à 17:44, par Abdoul En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Vous n etes pas aller a l’ecole mais au moins encourage la nouvelle generation d’y aller au lieu d etre la a dire que vous ne regrette point or whatever.... Il ya bcp de gens qui lisent ces articles et une personne comme lui devrait vrmt encoureger les jeunes africains a l’ecole car c’est ce dont l Afrique a besoin.

  • Le 13 août 2009 à 00:04, par niangoloko En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Si vous saviez vraiment qui a été et qui est ce Monsieur Issaka Sawadogo dit podjo, vous réfléchiriez 10 fois,moi je le connait bien ,mais le probleme c’est que nos masses mediats ne parlent que l’apparence present...demande bien comment ce mr a commencer a ouangolo..bref,chercher encor de connaitre ce mr ....
    bay samokie

  • Le 13 août 2009 à 20:56, par Piiga En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Ne vous plaignez pas trop de sa réponse sur son niveau d’instruction. Je pense que cela s’adresse à ceux-là qui passent leur temps à insulter des analphabètes. Sinon je connais un de ses proches qui a été témoin plusieurs fois de ses dons de fournitures scolaires et de réhabilitations d’écoles ! Alors sa réaction ne veut pas dire qu’il encourage les gens de ne pas aller à l’école. Plutôt que cela ça stimule ceux qui pensent que quand on n’a pas fait de longues études on ne peut pas réussir dans la vie !

  • Le 22 août 2009 à 15:38, par SANS En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    est ce du journalisme que de se contenter d’interviewer quelqu’un ? Ailleurs un journaliste aurait enquêté et donné quelques antécedents sur ce monsieur Sawadogo. a til braquer ? a til escroquer ? pourquoi est il si arrogant ? pourquoi se sent il obligé de manquer de courtoisie à ceux qui ont des diplômes ? On ne batit pas une fortune en un tour de main !rassurez vous, je ne suis pas riche, mais je suis heureux ; donc je n’envie pas ce mr Sawadogo.

  • Le 21 avril 2010 à 14:46, par aly alawoki En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    MONSIEUR ISSAKA SAWADOGO EST UN HOMME BIEN.
    CAR J’AI VU LES EXPLOITS QU’il as fait ici abidjan et au burkina mais surtout abidjan car il as permis a beaucoup de jeunes a obtenir un emploi je le felicite pour tous ses exploits fournis
    car il a beaucoup aide mon pere et qui est l’un de ces amis.
    je me nomme aly alawoki de port bouet parc a betail.merci.

  • Le 5 juillet 2010 à 23:17, par ariane En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    j’ai pris le train dans les anneés 90 et tous le monde etais content de voyager en train mais aujourdhuit j’ai emprunter le train 2010 vraiment sa me donne plus envie de voyager en train j’ai regretter d’avoir fait mon voyage en train ,le train est tres desordonner surtous part les marchandise qu’on melange avec les passer ,la chaleur qu’il fait a l’interieur ,la lenteur du train et bien sur le surcharge du train des tické qui se vent ilimiter vraiment c’est un cris de coeur que je lance aux responsable du train de revoir le fonctionnement du train car les voyageur souffre ennorment dans le train pendant le voyage ,un voyage qui dur 2jour vous devez faire le mieux pour que les voyageur se sente a laise et apprecie le voyage en train mais comme la si bien dit mr issaka les materiel son vieissant alors faite un effort pour avoir de bonne voiture pour mettre un temp sois peu le voyageur a laise et votre société avancera merci

  • Le 28 mars 2014 à 00:51, par Issoufou sawadogo En réponse à : Issaka Sawadogo, Burkinabè en Côte d’Ivoire : L’homme qui fit siffler le train sous la crise

    Ahh !oui !quel beau avenir car celui qui t’empeche de te battre il faut lui donner de recompense

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