Considéré par de nombreux observateurs comme le n°2 de la junte au pouvoir en Guinée Conakry, le général Sékouba Konaté est arrivé le 10 août à Ouagadougou, pour s’entretenir avec le Président du Faso Blaise Compaoré. A la tête d’une délégation, le général Konaté “le tigre” comme certains l’appellent à Conakry, est venu au nom de la junte remercier le Président Compaoré. “J’ai été envoyé par le chef de l’Etat et le Président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), pour remercier le Président du Faso Blaise Compaoré du soutien qu’il nous a apporté suite à notre arrivée au pouvoir”, a confié le général Sékouba Konaté. En outre, les émissaires du Président du CNDD le capitaine Moussa Dadis Camara ont pris des conseils auprès de leur “aîné” le Président Blaise Compaoré.

A la question de savoir si l’élection présidentielle en Guinée pourra se tenir en 2009 comme prévu, le général Konaté a eu la réaction suivante : “Bien sûr, les élections vont se tenir selon le chronogramme que le chef de l’Etat, le capitaine Moussa Dadis Camara a lui-même annoncé”. “Une élection sans les militaires ?” S’est interrogé un journaliste. “Bien sûr avec la classe politique”, a indiqué le ministre guinéen de la Défense, avant de préciser. “Tout dépendra du peuple aussi”.

Avant de recevoir le ministre de la Défense de la Guinée, le Président du Faso s’est d’abord entretenu avec le ministre de la Communication du Gabon, Mme Laure Olga Gondjout, accompagnée de son homologue burkinabè Filippe Savadogo. Elle est venue discuter de la couverture médiatique de la prochaine élection présidentielle au Gabon. “Nous sommes venus faire part de certaines préoccupations que nous avons dans le secteur de la communication !

A la veille de l’organisation de cette grande élection dans notre pays, la couverture médiatique de cet événement est de la plus haute importance pour nous” a déclaré Mme Goudjout à sa sortie d’audience. “Je suis venue voir avec les plus hautes autorités burkinabè, dans quelle mesure on pourrait relayer l’information ici au Burkina Faso” a-t-elle précisé. La communauté gabonaise est importante au Burkina, d’où la volonté des autorités gabonaises de leur permettre de suivre la campagne électorale afin de “voter, faire le bon choix le 30 août prochain”. A propos du climat politique qui prévaut actuellement dans son pays, le ministre gabonais de la Communication a indiqué que c’est “la surchauffe électorale”. “Nous sommes pratiquement à trois semaines de l’élection présidentielle. Tout le monde s’agite, il faudra maintenant que chacun des candidats puisse présenter à l’ensemble des électeurs son projet de société” a poursuivi Laure Olga Gondjout.C’est sur cette base, a-t-elle insisté, que les électeurs feront “le

bon choix” lorsqu’ils se retrouveront seuls dans l’isoloir. Concernant les chaudes manifestations de la semaine dernière dans son pays, le ministre de la Communication dira que, “le Gabon est un Etat de droit. Toute manifestation doit d’abord être autorisée par le ministre de l’Intérieur, ça n’a pas été le cas”. Et elle conclut : “C’est une tentative de coincer l’autorité et l’autorité s’est affirmée”.

Bachirou NANA et Rosine TSOBZE (Stagiaire)

Sidwaya