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Espace UEMOA : Des postes de contrôle juxtaposés pour l’essor du commerce communautaire

Publié le mardi 4 août 2009 à 02h03min

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Dans le cadre du programme de facilitation du transit routier inter-Etats, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a décidé, depuis 2005, la réalisation d’un programme de construction de Postes de contrôle juxtaposés (PCJ) au niveau de certains corridors de l’espace communautaire. Sont de ce programme les postes de contrôle de Kantchari et de Makalondi, deux villes frontalières entre le Burkina et le Niger, dont la remise effective à ces Etats a eu lieu le 1er août 2009.

Les responsables économiques, les opérateurs économiques et syndicats du secteur des transports et les populations transfrontalières, tous ces acteurs étaient réunis à Kantchari au Burkina et à Makalondi au Niger pour l’inauguration des postes de contrôle du trafic routier entre ces deux pays. Concernant ces deux localités, il faut préciser qu’en attendant que les deux Etats s’accordent pour le choix définitif d’un site unique pour l’implantation d’un poste de contrôle juxtaposé, l’UEMOA a mené la construction, à titre provisoire, de deux postes de contrôle, l’un à Kantchari et l’autre à Makalondi, en matériaux préfabriqués comprenant chacun deux blocs de huit bureaux séparés par une allée centrale, un bloc servant de magasin avec les commodités nécessaires avec un coût chacune de 215 millions de francs CFA.

Ces postes seront occupés par la douane et la police pour une opérationnalité accrue des services en vue de faciliter le trafic routier. Ce dont se sont réjouis aussi bien les services techniques que les autorités administratives et les acteurs du secteur du transport routier.
La délégation de l’UEMOA, conduite par Ibrahim Tamponé, commissaire chargé du département de l’aménagement du territoire communautaire, des transports et du tourisme, représentant le président de la Commission de l’Union, n’a pas manqué, à Kantchari comme à Makalondi, de relever l’importance capitale et le caractère particulier de l’événement, en ce sens qu’il constitue une première du genre dans le domaine du développement des infrastructures et de l’amélioration des systèmes de transport reliant les Etats membres de l’UEMOA.

M. Tamponé a indiqué que l’objectif du programme adopté en 2005 est “d’améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de la sous-région, en rendant les échanges interrégions plus fluides grâce à l’élimination des barrières non tarifaires sur les corridors, afin de parachever l’union douanière tout en rapprochant la région du marché international ”. Les postes de contrôle de Kantchari et de Makalondi visent donc la simplification des procédures de contrôle au point de passage entre les deux Etats pour les personnes, les marchandises et moyens de transport. Tout ceci, dans l’optique affichée du traitement administratif et douanier plus simplifié et plus rapide, réduisant ainsi les coûts qui y sont associés.

Quand on sait que les lourdeurs des procédures douanières et de police font perdre aux Etats la somme de plus de 100 milliards de francs CFA par an, sans oublier les préjudices sur le développement du commerce, la libre circulation des personnes et des biens, l’avènement de ces postes de contrôle juxtaposés permettra à la sous-région d’être conforme aux normes internationales pour des échanges économiques plus accrus, gage d’un développement durable. Les autorités économiques et financières des Etats membres de l’Union, conscientes que seule l’intégration peut leur permettre de jouer leur partition dans une économie globalisée où seuls les grands ensembles peuvent être compétitifs, ont donc décidé la construction de ces postes juxtaposés pour doter la sous-région d’atouts lui permettant de relever les défis du commerce mondial.

Sana Victor YABRE

Sidwaya

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