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Alain Bédouma Yoda : « Salif s’est expliqué, reste à statuer sur son cas »

Publié le lundi 27 juillet 2009 à 01h34min

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En prélude à la 11e conférence des ambassadeurs et consuls généraux du Burkina qui s’ouvre ce matin, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda, a eu hier dimanche 26 juillet 2009, une séance de briefing avec la presse. Comme il fallait s’y attendre, l’ombre de Salif, ambassadeur en Autriche mis en demeure de s’expliquer pour avoir « enfreint l’obligation de réserve » que lui impose sa fonction, a plané sur la rencontre.

« Cette conférence est un cadre qui réunit tous les ambassadeurs et Consuls généraux du Burkina pour faire le point de notre action diplomatique et dégager, s’il y a lieu, de nouvelles perspectives pour la consolidation de nos relations avec le reste du monde ». C’est en ces termes que le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de le Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda, a débuté ce point de presse. Cette rencontre permettra aux diplomates d’échanger sur les difficultés rencontrées dans l’accomplissement quotidien de leur mission en vue d’en trouver les solutions appropriées.

Au total, 28 ambassadeurs et 5 consuls généraux sont attendus à cette onzième session qui abordera, quatre jours durant, plusieurs sujets dont : le mandat 2008-2009 du Burkina au Conseil de Sécurité de l’ONU ; l’expérience du Burkina dans le domaine des opérations de maintien de la paix ; et bien sûr, le vote des Burkinabè de l’étranger aux élections présidentielles et référendaires. Sur ce dernier point, qui suscite des interrogations sur le rôle des ambassadeurs dans le processus électoral, le chef de la diplomatie burkinabè rassure : « c’est la CENI et non les ambassadeurs qui sera chargée de l’organisation de ces scrutins à l’étranger ».

Existerait-il un froid dans les relations entre Tripoli et Ouagadougou ? « La coopération entre la Libye et le Burkina Faso se porte bien. Les deux pays entretiennent des relations au plus haut niveau », affirme le ministre Alain Yoda. Sur le dossier judiciaire du président soudanais, Omar el-Béchir, poursuivi pour « crime contre l’humanité et crime de guerre », le principal conférencier du jour n’est pas passé par quatre chemins pour réaffirmer le refus de son pays de coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI).

« C’est une décision de l’Union africaine. Nous n’irons pas contre cette position », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « Omar el- Béchir est un élément important pour la stabilité et le maintien de la paix au Soudan. Si on l’arrête, ce serait le chaos ».

S’il y a quelqu’un qui constituera l’attraction à l’ouverture de cette 11e conférence, c’est bien sûr Salif Diallo, ambassadeur du Burkina en Autriche mis en demeure de s’expliquer pour avoir « manqué à son obligation de réserve ». Si on a appris que « l’exilé de Vienne » s’est plié à l’injonction de son ministère de tutelle, en revanche, on en sait moins sur le sort qui lui sera réservé ; « il faut que ceux qui doivent examiner son cas se réunissent pour statuer ». A un confrère qui s’interrogeait sur ce que coûtaient à l’Etat les missions diplomatiques, le doyen des ambassadeurs, Omar Diawara, actuellement en poste à Ryad, sort de son silence : « Les missions diplomatiques rapportent beaucoup au Burkina. Ce que nous rapportons n’a rien à voir avec ce que nous coûtons ».

Alain Saint Robespierre Sandrine Sawadogo (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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