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Parlement des jeunes : "La vie chère ne doit pas tuer les initiatives," dixit Gisèle Guigma

Publié le jeudi 23 juillet 2009 à 01h38min

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Le comité d’organisation et d’installation du parlement des jeunes du Burkina Faso a animé, mercredi 22 juillet 2009 à Ouagadougou, un point de presse. Les échanges avec les hommes des médias ont porté essentiellement sur les motifs de la création et le fonctionnement du parlement des jeunes.

Le Parlement des jeunes du Burkina Faso (PJBF) est une initiative de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (AFF) qui a mis en place un nouveau programme de coopération interparlementaire dédié à la jeunesse. Telle est en substance l’explication donnée par la présidente du comité d’organisation et d’installation du parlement des jeunes du Burkina Faso, le député Gisèle Guigma à propos de la création d’un parlement des jeunes au Burkina Faso.
2e vice-président de l’Assemblée nationale et membre de l’APF, Gisèle Guigma a indiqué que le programme vise l’institutionnalisation de parlement de jeunes dans l’espace francophone. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté ledit programme en 1999 à Moncton au Canada et ont confié sa mise en application à l’AFP.

Et c’est en exécution de cette décision que le bureau de l’Assemblée nationale a créé le PJBF composé de 96 jeunes âgés de 17 à 25 ans. Selon le député Guigma, le choix des jeunes s’est fait sur la base du principe paritaire. Ainsi sur les six parlementaires venant de la province du Kadiogo on compte trois filles et trois garçons. Les quatre places de députés du Houet sont occupées par deux filles et deux garçons. Quant aux 43 autres provinces, elles bénéficient chacune de deux représentants (un garçon et une fille). Mme Guigma, qui a livré ses informations à l’occasion d’un point de presse, qui s’est tenu mercredi 22 juillet 2009 à Ouagadougou, a fait savoir que la nouvelle institution a entre autres objectifs la formation civiques des jeunes, leur implication dans la mise en œuvre des législations nationales et internationales les concernant et le renforcement de la solidarité entre jeunes.

Les questions des journalistes ont porté entre autres sur les critères de sélection des jeunes, leur sort après leur mandature, et leur contribution à la gouvernance politique du pays. Concernant le premier point, le député Gisèle Guigma a expliqué que les candidats ont postulé avec un dossier comprenant un casier judiciaire et un extrait d’acte de naissance. Les jeunes qui ont un âge compris entre 17 et 25 ans ont passé un test de motivation. L’une des conditions de sélection était de militer dans un mouvement associatif.

Les jeunes parlementaires ont été sélectionnés de telle sorte qu’ils ne puissent pas dépasser 25 ans pendant leur législature qui dure trois ans. "Il ont un âge compris entre 17 et 23 ans " a précisé Gisèle Guigma. En ce qui concerne leur sort après leur mandat, elle estime qu’ils auront reçu un bagage sociopolitique qui leur permettra de mieux comprendre le fonctionnement de la société et la gouvernance politique. "Il continueront de servir leur pays, de manière digne", a poursuivi la présidente du comité d’organisation. Pour elle, ces jeunes parlementaires contribueront par ailleurs à la gouvernance politique en contribuant à la résolution de questions qui les concernent. "La création de ce parlement n’est pas un effet de mode", a-t-elle dit en réponse à la question d’un journaliste portant sur la nécessité de l’érection de l ’institution qui aura besoin d’un appui financier pour son fonctionnement, ce dans un contexte de vie chère exacerbé par la crise financière.

Et d’ajouter que la vie chère et ses corollaires ne devraient pas tuer les initiatives allant dans le sens du développement, ni empêcher le pays de se mettre en accord avec les textes internationaux qu’il a signés ou ratifiés. Relativement au budget de fonctionnement du parlement, elle a fait comprendre que les députés juniors qui seront installés le 30 juillet prochain adopteront les textes y relatifs de même que leurs statuts et règlement intérieur et émoluments. A entendre les responsables du comité d’installation, l’institution aura besoin d’un siège et fonctionnera comme l’Assemblée nationale avec un président, un bureau et différentes commissions. Le parlement des jeunes est apolitique.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr )

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2009 à 13:30 En réponse à : Parlement des jeunes : "La vie chère ne doit pas tuer les initiatives," dixit Gisèle Guigma

    J’aimerais bien connâitre les critères de choix de ces jeunes. C’est bien peur que ce ne soit une manière de positionner les fils des grands pour qu’ils commandent nos enfants demain encore. Et puis, nous n’avns pas les moyens de tout ça. Qu’est que les adultes font au parlement ? Rien sionon que de dormir. Alors, laisser nos maigreurs

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