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Présidentielle gabonaise : Bongo n’est donc pas Faure

Publié le lundi 20 juillet 2009 à 00h29min

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Ali Bongo Ondimba

Il serait fort, politiquement s’entend, qu’il aurait fait l’unanimité autour de son nom au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), dont il est pourtant le secrétaire général, pour succéder à son défunt père, El hadj Omar Bongo Ondimba, au palais du bord de mer.

Mais, hélas, Ali Bongo Ondimba, même coiffé de la casquette de ministre de la Défense, n’est pas Faure Gnassingbé qui, il y a quatre ans, avait réussi l’exploit de dompter le Rassemblement du peuple togolais (RPT) pour conquérir le fauteuil de son père, lui, mort quelques jours plus tôt à 10 000 m d’altitude. Eh bien, Bongo n’est donc pas Faure, tout comme le Gabon n’est pas le Togo, où les honorables élus du parti majoritaire font office d’enfants de chœur ou de bénis oui-oui.

Ce pourquoi ce digne héritier de son père n’ira pas en solitaire à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, puisque le consensus qui prévalait aux lendemains du décès de l’ex-président gabonais le 08 juin dernier à l’hôpital Quiron à Barcelone, s’il n’était pas de façade, aura duré le temps d’un deuil.

Ils sont, en effet, déjà deux dignitaires du PDG qui, après bien des années au service, corps et âmes, du doyen des chefs d’Etat africains, refusent aujourd’hui de faire allégeance au fils : contre lui, commençons par Jean Eyéghé Nolong, le Premier ministre, qui, depuis ce vendredi, a rendu le tablier, pour se présenter en candidat indépendant ; Ensuite, l’ancien ministre de l’Intérieur André Mba Obame, ministre de la Coordination gouvernementale depuis le 19 juin qui, depuis ce symbolique hôpital Quiron de Barcelone, où le président Bongo a rendu le dernier souffle, a choisi de faire cavalier seul, se proclamant "dauphin" de l’illustre disparu, nonobstant sa complicité légendaire avec Ali. Même si, depuis, l’Opposition n’a pas encore dit son dernier mot, la liste des déserteurs de la cause Bongo est loin d’être close.

Cependant, il n’y a pas de doute qu’Ali fait figure de favori, mais combien de fois n’a-t-on pas vu le verdict des urnes s’imposer à celui des sondages, même en Hexagone où nos gouvernants vont à l’école politique. Quelle que soit l’issue du scrutin du 30 août, après que le monarque s’en est allé au royaume du silence, l’on pourra enfin rêver d’un miracle démocratique, passage obligé pour la bonne gouvernance. Gabonais, maintenant aux urnes donc !

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 juillet 2009 à 01:17, par Etre Suprême En réponse à : Présidentielle gabonaise : Bongo n’est donc pas Faure

    Vous allez très vite en besogne en affirmant qu’Ali Bongo est le favori de cette élection. Sauf si vous faites deja campagne pour lui. Mais en attendant sur ce point, vous avez une réelle méconnaissance des réalités politiques du Gabon et du rejet viscéral de ce candidat (considéré comme la ouattara du Gabon.) Le réel favori de cette élection est l’opposant Mamboundou Pierre. Ali est extrèmement impopulaire et ne dispose que d’une seule force, l’armée, pour contraindre les gabonais à accepter le résultat de la fraude que son parti-Etat organisera pour lui.

  • Le 20 juillet 2009 à 03:03, par wend waoga En réponse à : Présidentielle gabonaise : Bongo n’est donc pas Faure

    Oui !La manoeuvre habituelle !Il faut montrer à l’opinion internationale qu’on a la voix du peuple et donc,pouvoir légitime.Ainsi des béni oui-oui vont porter le manteau d’opposant afin que le Gabon ne soit ni le Togo,ni le Congo Kinshassa !Dans tout ca,qui devra jouer les nez percés ? Les peuples africains,ou les institutions internationales ? Je parie que ce sont ces dernières qui devront les jouer,puisque les peuples africains ne sont plus dupes !Ce sera donc aux institutions internationales de jouer les "myopes" pour mieux sucer la sève de l’Afrique,afin d’avoir le mot juste pour dire que dans nos pays pourtant dirigés par les etres les plus ignobles,que la bonne gouvernance y est reine ! Mais à chaque troupeau son berger.

  • Le 20 juillet 2009 à 17:18, par Sampebgo En réponse à : Trop de spéculations ...

    Je trouve l’article complètement incompréhensible et inutile. Je crois que ça fait un article de plus. Qu’est-ce que ça fait de donner des informations dont on est déjà au courant.

    Trop de spéculations gratuites sur la succession de Bongo ont été publuées sur Faso Net.

    Je crois qu’il serait temps de parler d’autre chose à la place en attendant qu’il ait du nouveau !

    Merci

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