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VOTE DES BURKINABE VIVANT A L’ETRANGER : La société civile émet des inquiétudes

Publié le jeudi 16 juillet 2009 à 02h20min

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Une rencontre d’échanges entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les organisations de la société civile a eu lieu le mercredi 15 juillet 2009 à Ouagadougou. Elle se situait dans le cadre de la mise en oeuvre de la disposition légale relative au vote des Burkinabè vivant à l’étranger.

Dans la loi électorale figure une nouvelle disposition relative au vote des Burkinabè vivant à l’étranger. Dès que la loi a été adoptée par l’Assemblée nationale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé à mener la réflexion, indique la vice-présidente de cette institution, Véronique Kando. Pour poursuivre la réflexion, la CENI a décidé d’échanger, dit-elle, avec des acteurs du processus. C’est dans ce sens qu’une rencontre d’échanges avec les organisations de la société civile a eu lieu le 15 juillet dernier. La vice-présidente, Véronique Kando, a fait savoir que la CENI avait déjà initié des rencontres d’échanges avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et les partis politiques.

Elle a tenu à rappeler dans un premier temps que si la loi est précise par rapport à cette décision, elle ne l’est pas côté pratique. La loi indique que les Burkinabè ne peuvent voter que dans le cadre référendaire et présidentiel. Il y est fait mention qu’ils ne pourront voter que là ou il y a une ambassade ou un consulat général du Burkina. Ainsi, la CENI doit prendre les dispositions nécessaires pour que ces derniers puissent accomplir leur droit de vote. Si les représentants des organisations de la société civile ont salué cette initiative, ils n’ont pas manqué de relever un certain nombre d’inquiétudes. Sur la question de la possibilité de les prendre en compte pour les élections de 2010, Véronique Kando a affirmé que dès que la loi a été adoptée, ils sont aussitôt pris en compte. Au sujet des démembrements de la CENI, elle a confié qu’ils seront effectivement mis en place dès que la commission va entreprendre ses sorties sur le terrain.

"Une étude et des sorties de terrain étaient nécessaires"

Sur cet aspect, certaines organisations de la société civile ont indiqué que des problèmes vont se poser. Pour le GERRDES Burkina, les organisations de la société civile sont nationales et n’exercent pas leurs activités hors du territoire. Celles qui ont des représentations dans d’autres pays ne concernent pas les Burkinabè mais les nationaux et elles ne peuvent donc pas s’impliquer. Il faut alors faire des propositions, a relevé la vice-présidente de la CENI. Pour le MBEJUS, il aurait fallu mener auparavant une étude de terrain et les sorties de terrain préconisées par la CENI ne seront que des voyages de tourisme et rien d’autre. Le Tocsin et la CDEC ont souligné que des solutions peuvent être trouvées sur place avec des structures et organisations mais ils ont soulevé une inquiétude sur les problèmes de leadership entre Burkinabè qui peuvent être sources d’autres difficultés.

En effet, disent-ils, dans un même quartier ou village, on peut se retrouver en face de plusieurs chefs mossis et dans ces conditions, il est très difficile de travailler avec la communauté burkinabè. Le président du Tocsin, Albert Ouédraogo a souhaité que des compagnes d’information et de sensibilisation soient menées afin d’intéresser davantage les Burkinabè vivant à l’étranger et qu’ils sachent que le sésame pour prendre part aux consultations électorales est la carte consulaire. La vice-présidente de la CENI, Véronique Kando, a noté que les différentes propositions et suggestions vont être prises en compte et que la réflexion se poursuit.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2009 à 03:02 En réponse à : VOTE DES BURKINABE VIVANT A L’ETRANGER : La société civile émet des inquiétudes

    La Societe Civile a tord d’emettre des inquietudes. A lisant l’article on ne sait pas pourquoi elle doit en avoir. On ne peut pas revendiquer des choses pendant des annees et s’inquieter quand la revendication est satisfaite.

    Seul le Tocsin a raison dans cet article. Il faut tout simplement informer les Burkinabe de l’Etranger (1) qu’ils doivent posseder une carte consulaire pour pouvoir voter ; et (2) qu’ils peuvent se faire etablir la carte consulaire au niveau de l’Ambassade ou le consulat de leur pays d’accueil ; et que (3) les documents a fournir pour se faire etablir la carte consulaire sont a) b) c) d)... etc.

    Le droit de vote des Burkinabe de l’Etranger ne signifie pas que tous pourront ou vont effectivement voter. Meme au Burkina, tous les citoyens ne votent pas. Iront voter les Burkinabe de l’Etranger qui ont envie de le faire le jour du scrutin. Voter est un acte libre !

    Arretez de vous laissez destabilier par des articles comme celui publie recemment par l’Elucubrateur en Chef (Chapeau ! il nous a fait rire) ! Hors du pays aucun parti n’ira battre campagne. C’est au contraire la-bas que le vote est vraiment libre, sans achat de conscience....

    Societe civile BF, en vous disnat inquiete, vous jouez le jeu du pouvoir en place qui n’a jamais voulu permettre aux Burkinabe de l’Etranger de voter ; qui a cede par manque d’arguments, et qui cherche toute procedure dilatoire pour retarder l’application de la nouvelle loi.

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