LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

ASFB : tombée par manque d’organisation

Publié le vendredi 10 juillet 2009 à 03h00min

PARTAGER :                          

L’Association sportive des fonctionnaires de Bobo (ASFB), l’un des plus anciens clubs de football de la cité de Sya, est reléguée en deuxième division à l’issue de la dernière journée du championnat national de football.

Les raisons avancées par les uns et les autres, dans les milieux sportifs pour justifier cette descente à la deuxième échelle sont multiples. Mais, ici, nous retiendrons seulement deux essentielles.

D’abord, l’organisation de nos clubs de football laisse à désirer. Ailleurs, un club de football est toute une entreprise. Qui est composée d’administrateurs, d’actionnaires, et toute une politique commerciale. Ici au Faso, on a l’impression qu’on va au football, comme dirait quelqu’un quand on à plus rien à faire. Que ce soient certains joueurs, encadreurs ou même certains dirigeants de clubs. Quant aux supporters, ne leur demandez pas de cotiser quoi que ce soit pour soutenir ce qu’ils disent aimer : le football. Si bien que l’amateurisme y est la chose la mieux partagée. Chacun essayant de faire ce qu’il peut.

En effet, depuis le départ il y a de cela quelques années des instances dirigeantes de ce club qui faisait peur à Bobo, l’ASFB n’a plus que ses couleurs et son sigle de buffle.

La deuxième difficulté qui explique la descente aux enfers du club "jaune et noir", le Buffle ou encore le club des coupes, est incontestablement liée au manque de moyens financiers. Et cette situation est imputable en grande partie à la morosité de l’activité économique dans la région de Bobo-Dioulasso. Les entreprises ou sociétés privées ou d’Etat qui devaient sponsoriser les clubs de la région sont en train, petit à petit de mettre la clé sous le paillasson. Si ce n’est pas encore fait. Si bien que sponsoriser un club de football est bien un dernier souci. L’ASFB s’est donc retrouvée, avec la conjugaison de ces deux principaux facteurs dans une belle zone de turbulences qui l’a conduite à jouer l’an prochain en deuxième division. Seize ans après avoir a quitté cette division.

La solution, nul ne l’a. Mais elle pourrait se trouver entre autres, dans ce débat qui a eu lieu entre temps et qui était de limiter le nombre de clubs dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Car la pléiade de clubs n’est pas synonyme de beau football et encore moins de vitalité de cette discipline dans la ville. D’où la nécessité, d’unir les rares efforts et bonnes volontés qui existent encore autour d’un ou tout au plus deux grands clubs dans la ville. Et on verra si les choses ne vont pas reprendre. Sinon, au rythme actuel, il y a comme de la lassitude dans tous les compartiments du jeu.

Mountamou KANI

L’Express du Faso

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina/Reprise de la Ligue1 : Quatre chocs à l’affiche