LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Gestion de la navigation aérienne en Afrique : De nouvelles infrastructures pour l’aéroport de Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 10 juillet 2009 à 03h00min

PARTAGER :                          

Le ministre des Transports, Gilbert Ouédraogo a procédé, le mercredi 8 juillet 2009 à Bobo-Dioulasso, à la pose de la première pierre d’un nouveau bloc technique et des installations de sécurité incendie pour l’aéroport de la ville. La cérémonie a connu la présence du ministre nigérien des Transports, des plus hautes autorités de la région des Hauts-Bassins et de délégations issues des 18 pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).

Dans le cadre de la célébration de son cinquantenaire, l’ASECNA a entrepris dans tous ses Etats membres, la réalisation d’infrastructures aéroportuaires en vue d’améliorer la gestion et la navigation aérienne. Dans cette optique, l’aéroport international de Bobo-Dioulasso bénéficiera d’ici 2010, d’une nouvelle tour de contrôle, d’une plate-forme de vigie pour le contrôle aérien, la communication et l’observation météorologiques. Ce projet comprend également la construction d’une caserne des sapeurs-pompiers de l’aéroport. Le coût de réalisation des infrastructures, encore indisponible nous dit-on, n’a en revanche pas été communiqué.

De l’avis du directeur des études et des projets de l’ASECNA, l’actuel tour de contrôle, haut seulement de 16 mètres, n’offre pas de bonnes conditions de visibilité sur la piste d’atterrissage longue de plus de 3 000 mètres. La future tour d’une hauteur de 32 mètres viendra résoudre ce problème. Selon les techniciens, l’érection de la caserne permettra aussi d’augmenter les capacités de la cuve d’eau du dispositif anti incendie. Tous ces investissements sont, selon le directeur général de l’ASECNA, le Tchadien Mahamat Youssoufou, la preuve que l’agence “consacre une grande part de ses ressources à la modernisation permanente de ses installations et équipements, afin de lui permettre d’améliorer et renforcer ses acquis techniques et opérationnels”. Et M.Youssoufou de relever les efforts financiers consentis dans ce sens : 114 milliards de F CFA entre 2007 et 2008, 176 milliards pour le plan pluriannuel 2009-2013.

Le directeur général a saisi l’occasion pour clarifier une confusion. L’ASECNA, dira t-il, est chargée seulement de “la fourniture des services de circulation aérienne” et non de “sécurité aérienne loin de relever de nos responsabilités”. L’Agence est souvent interpellée, à tort, sur le dernier aspect. La construction des ouvrages est voulue par les premiers responsables de l’ASECNA comme la traduction de leur volonté d’offrir au personnel technique de Sya, les commodités et la sérénité nécessaires à un travail plus productif. Le ministre burkinabè des Transports, Gilbert Ouédraogo, a accueilli l’événement comme “un jour mémorable” pour les acteurs de l’aéronautique. Il a loué les efforts de modernisation des équipements aéroportuaires entrepris par l’ASECNA et qui valent à l’aéroport de Bobo-Dioulasso d’être parmi les plus performants de l’espace couvert par l’Agence.

Le ministre des Transports, qui assurera dans les prochains jours la présidence du comité des ministres de tutelle de l’ASECNA, a rappelé que l’avion reste le moyen de transport le plus sûr, malgré une certaine actualité, pour peu que les exigences de sécurité et les normes techniques soient respectées. Aussi a -t-il invité les acteurs concernés à tout mettre en œuvre, pour une exécution rigoureuse et efficiente des travaux et au respect des cahiers des charges afin que les infrastructures attendues répondent aux normes techniques requises dans les délais impartis. Devant le gouverneur des Hauts-Bassins, Temaï Pascal Benon, les responsables de l’ASECNA ont émis le vœu que l’inauguration des ouvrages coïncide avec le cinquantenaire de notre pays, prévu pour se dérouler à Bobo-Dioulasso en 2010.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr )

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2009 à 22:26, par Mytibkèta En réponse à : Gestion de la navigation aérienne en Afrique : De nouvelles infrastructures pour l’aéroport de Bobo-Dioulasso

    A la lecture de cet article j’avais envie d’applaudir des deux mains mais je me suis vite ravisé quand je me suis rendu compte que tout cela c’est pour 2010. Et puis je me suis dis une autre tour pourquoi faire et pour quels avions. Les quelques coucous qui de temps en temps déposent un minier un opérateur économique ou un haut fonctionnaire ? non. Bobo a besoin d’une âme lui permettant d’être un pôle économique au moment où tous les opérateurs économiques désertent cette ville pour être proches des centres de décisions ou simplement près de ceux qui ont la signature et qui sont prêts à accepter,une enveloppe ou une villa clé en main. Bobo peut être un véritable pôle d’agrobusness au regard des retenues d’eau qui y sont et de toutes les plaines qui dans l’Ouest peuvent permetre la culture du maïs du riz du sorgho et autres spéculations. Bobo peut être la sortie par laquelle nous enverrons nos mangues ,oranges et que sais-je encore à travers le monde. On peut faire de l’embouche en développant des fermes car Bobo a du coton à peine à 100 km d’elle, donc des sous produits.Au lieu de passer le temps à donner tel tonnage à untel pour qu’il vende à l’extérieur ou alors faire de la spéculation sur nos graines de coton au détriment en parti de ceux qui ont encore le courage de rester à Bobo, on fera mieux d’être plus intelligent en mettant en place un véritable programme de développement de l’ouest au grand bonheur de tous les Burkinabe. Mais à vouloir faire croire que Bobo peut être encore un centre d’affaires ,un centre pour le développement du secteur informel non adossé à l’agriculture c’est se foutre le doigt dans l’oeil.. Il n’y a pas 1 500 000 habitants à Bobo mais la région de Bobo est riche en hommes et femmes qui peuvent nourrir et le pays et les pays voisins. Aussi oui pour une modernisation de l’aéroport mais créeons les conditions pour rentabiliser cet aéroport et sortir bobo des thé-party ou grains et autres djanjobas.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)