Les Forces armées nationales du Burkina Faso ont un nouveau « chef » : le général de brigade Dominique Djindjéré… Par décret présidentiel en date du mardi 07 juillet 2009, le Président du Faso, chef suprême des armées, a donné sa confiance à celui qui est chef d’Etat-major de l’Armée de Terre depuis juillet 1999, pour assurer, désormais, le management de l’organe central de commandement, de coordination et d’études des armées…

Il remplace à ce titre, son frère d’armes et ami, Ali Traoré, promu Général de division par décret présidentiel du 07 juillet 2009. Il sera secondé par le colonel major Brice Bayala, nommé chef d’Etat- major général adjoint des armées. L’homme qui vient d’être promu chef d’état-major général des Armées et en qui l’armée de terre, l’armée de l’air, la gendarmerie nationale, le régiment central des armées, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), les différentes directions centrales de l’armée burkinabè, répondront désormais en tout ce qu’il commandera pour le bien du service et le succès des armes du Burkina Faso, est né le 8 janvier 1954, à Abidjan (Treichville) en République de Côte d’Ivoire, . Il est marié et père de trois (03) enfants. Il est issu d’une famille où l’armée est une tradition : son père est lui-même ancien combattant (…).
Dominique Djindjéré a fait sa formation d’officier à l’Académie royale de Mecknès au Maroc, au titre de la promotion des élèves-officiers d’actives 1975-1978.
Ancien enfant de troupe du Prytanée Militaire de Kadiogo au Burkina Faso, il est titulaire du baccalauréat, série C.

Depuis sa nomination au grade de sous-lieutenant en octobre 1978, et à l’issue d’une période consacrée à l’encadrement des recrues et à l’instruction au Groupement d’Artillerie puis au Groupement d’instruction des Forces armées, le colonel Djindjéré a exercé les principales fonctions suivantes : Aide-de-camp du Président Saye Zerbo de 1981 à 1982 ; commandant d’unité au bataillon du Génie militaire de 1982 à 1987 ; commandant de la Première région militaire (Dori) de 1987 à 1989 ; directeur du Génie militaire de 1989 à 1991 ; Commandant de la Quatrième région militaire (Bobo-Dioulasso) de 1992 à 1994 ; Chef d’état-major de l’Armée de terre adjoint, de 1994 à 1998 ; Chef d’état-major de l’Armée de terre depuis juillet 1999...

Du point de vue de la spécialité et de la stratégie militaire, il fait partie des officiers dits du génie. Intellectuel et érudit de l’armée, selon nos informations, il a suivi le cours d’application et le cours de perfectionnement du génie militaire aux Etats-Unis d’Amérique, respectivement de 1979 à 1980 puis en 1991.
En 1987, il a suivi le cours de perfectionnement des officiers de l’infanterie à l’Académie militaire Georges-Namoano de Pô, à l’époque dirigée par« le capitaine Blaise Compaoré… ».

Entre 1993 et 1994, Djindjéré a été stagiaire à l’école d’état-major à Kénitra au Maroc, d’où il obtient le diplôme d’état-major.
Il est titulaire du brevet militaire d’enseignement supérieur, obtenu à l’issue d’un stage au collège interarmées de Défense à Paris de 1998 à 1999.
Enfin, il a été auditeur du Forum international sur le continent africain (FICA) de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de Paris en juin 2002 dont le thème portait sur la prévention des conflits.

Au titre des séminaires internationaux, le général Djindjéré a participé à plusieurs rencontres organisées par la Fondation Konrad Adenauer en Allemagne et en Afrique sur la promotion de la démocratie, la paix et la sécurité.
Il a animé plusieurs thèmes de conférences en relation avec l’armée et la démocratie.
C’est également l’un des anciens auditeurs du Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA).

Très actif dans le milieu associatif, M. Djindjéré a dirigé, entre autres structures, l’Amicale des Anciens Enfants de Troupe du Burkina Faso de 2001 à 2006. Il est le responsable de l’Association de développement de la province du Passoré depuis 2006. Dominique Djindjéré est également membre du bureau de coordination de l’Amicale du centre d’études stratégiques pour l’Afrique, section du Burkina Faso (ACESA/BF) dans lequel il est le responsable des affaires académiques militaires, chargé des questions de paix et de sécurité. Au sain de l’ABBEF (Association burkinabè pour le bien-être familial), il est volontaire bénévole, à jour de ses cotisations et membre des instances techniques et stratégiques de cette organisation de la société civile...

Rôle du chef d’état-major général des armées

Le chef d’état-major général des Armées est chargé de l’élaboration des projets de plans et de l’exécution des plans d’emploi et de mobilisation des forces en application des directives du gouvernement, ainsi que de l’organisation du recrutement et de la formation du personnel militaire des Forces armées nationales.
La gestion prévisionnelle des emplois et des effectifs ainsi que de la chancellerie, de l’élaboration des plans de mise en œuvre de la politique sociale des Forces armées nationales, font également partie de ses missions. Le maintien de la capacité opérationnelle des forces, la prescription et la direction des exercices et manœuvres d’ensemble, la centralisation et la synthèse des propositions des armées relatives au budget, sont les autres champs d’action des Forces armées confiées au leadership du chef d’état-major général des armées.

Les chefs d’états-majors des Armées de terre et de l’air assistent le chef d’Etat-major général des armées dans l’organisation, l’élaboration et l’exécution des plans d’emploi des forces. Ils sont notamment chargés de faire des propositions en matière de planification et programmation des moyens de leur armée, veiller à l’organisation, à l’instruction et à l’entraînement des personnels de leur armée.

Conduire les opérations de recrutement des personnels de leur armée, élaborer et mettre en œuvre les plans de formation, gérer les effectifs et les emplois et mettre en œuvre les plans d’actions sociale sont également de l’ordre de l’assistance qu’ils apportent au chef d’état-major général des armées. Dominique Djindjéré qui, selon nos informations, est un homme de parole et de principe, parle couramment anglais, français et mooré.

Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya