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SOS : "Le sport se meurt à l’Est"

Publié le mercredi 14 juillet 2004 à 10h02min

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"Le Sport facteur de rapprochement entre les peuples meurt au
Gulmu. Pendant que dans les plus petits hameaux de cultures
de Ouahigouya : Gambo, Guiti, Tieblega, les festivités des
coupes de maracana et football vont bon train, au Gulmu,
l’oisiveté fait son bonhomme de chemin.
A qui la faute ?

Cet éminent penseur avait-il tort quand il disait : « Un esclave
qui ne se bat pour sa liberté ne mérite pas qu’on s’apitoie sur
son sort » ? Après la débâcle de la coupe du député Kiéba J.
Thiombiano, force est de reconnaître que les mentalités en
matière de football étaient bien loin de l’objectif premier de
Pierre de Coubertin : la participation. Nous devons tous nous
remettre en cause.

Est-il encore normal qu’à l’heure des NTIC,
l’état de nature selon Hobbes batte son bonhomme de
chemin ? Non.
Nous devons dépasser ces haines fratricides afin de bâtir un
Gulmu digne de nos vaillants dignitaires comme Diaba Lompo,
Tidarpo, Banyidoba, Labidiedo. Resserrons les coudes, frères
du Gulmu. Le Nalambou F.C, où est-il ?

Des hommes
honnêtes, parmi lesquelles David Yaméogo (arbitre
international de football), François Ouédraogo (Paix à son âme),
ont œuvé à l’union de deux clubs rivaux à l’époque : Avenir F.C et
A.S. Fada ; les mentalités étaient plus dignes que de nos jours ;
des hommes intègres avaient pris les devants. Le Nalambou
F.C naquit. Même si le Nalambou n’a pas fait long feu en D1,
nous avons le devoir de reconnaître qu’il a porté haut le
flambeau du Gulmu hors de nos limites territoriales. Mes frères,
notre sport roi bat de l’aile.

Les conséquences de la dernière
coupe hantent toujours des esprits. Et le bilan ? Pensez-vous
qu’en approchant les ex-fauteurs, ceux-ci ne se repentiront pas ?

"Sommes-nous maudits ?"

Chers députés, la population du Gulmu a soif et faim de facteur
de rapprochement.

En exemple : lors de la finale de
l’Organisation du sport à l’école primaire (OSEP), le terrain
d’entraînement du secteur 11 a refusé du monde. Je prends à
témoins le député Moussa Boly et ses invités. L’oisiveté tue le
Gulmu. Le football n’est pas le seul facteur de rapprochement,
disons la seule activité sportive dans le Gourma. Je citerai entre
autres, le cyclisme, le volley-ball...

Le mal ne se limite pas à
Fada. C’est presque dans tout le Gourma ; nos autorités ont
presque croisé les bras. La peur d’hier, quand tu nous tiens.
Chers députés, approchez Monsieur Moussa Boly, il vous dira
sans ambages que les gestes footballistiques étalés lors de la
dernière finale de l’OSEP ne peuvent être rangés dans les
oubliettes. L’histoire condamnera un tant soit peu chacun de
nous, soit pour son silence insolent, soit pour non-assistance à
personnes en besoin d’épanouissement.
Frères, sommes-nous maudits ?"

Paul Pori Thiombiano

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