L’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou s’active actuellement à l’inscription des Ivoiriens résidant au Burkina Faso sur les listes électorales. Dans la journée du 29 juin dernier, les ressortissants ivoiriens munis d’actes de naissance étaient nombreux à se presser devant les membres de la Commission électorale indépendante (CEI) dépêchés d’Abidjan avec le matériel adéquat pour l’enregistrement des futurs votants. En effet, c’est une technologie de pointe qui est utilisée pour la prise des empreintes, la photographie, la lecture de code barre...pour la biométrie. “Nous avons pu appréhender la complexité de l’opération.

Nous avons suivi également toutes les explications données par les différents opérateurs impliqués dans le processus”, a souligné le président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba. La CENI voulait se rendre en Côte d’Ivoire, au moment où la discussion sur le code électoral était en cours à l’Assemblée nationale du Burkina Faso. “Nous avons dû surseoir à ce projet, parce que le code électoral adopté par l’Assemblée nationale n’avait pas inclus la biométrie comme mode d’enregistrement des électeurs pour le prochain scrutin présidentiel”, a précisé Moussa Michel Tapsoba.

Mais, une opportunité s’est présentée avec le déplacement de la CENI à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou.”Nous avons profité pour voir comment se passe l’opération”. Pour le scrutin présidentiel de 2010, la CENI n’aura pas à effectuer cette opération d’identification. Cependant, a indiqué M. Tapsoba, “nous serons obligés de le faire de toute façon pour les autres élections à venir. C’est toujours une opportunité pour nous d’apprendre davantage parce qu’en matière électorale, on apprend toujours avec les autres”.
La CENI est-elle prête pour la présidentielle de 2010 ?”Il n’y a aucun problème dans la mesure où nous avons un fichier électoral qu’il faut simplement réactualisé”, a dit le président de la CENI. Avant de souligner : “Ce qui est nouveau, c’est le vote des Burkinabè de l’étranger. Nous nous sommes imprégnés de l’exemple ivoirien. En effet, nous avons pu suivre les explications de nos collègues sur l’enrôlement et le vote des Ivoiriens de l’extérieur”.

Par ailleurs, le représentant du commissaire- superviseur de la CEI à Ouagadougou, Idrissa Ouattara a noté que l’opération se déroule dans de bonnes conditions, après le règlement des problèmes organisationnels. Pour les Ivoiriens résidant sur le territoire burkinabè, deux centres d’enrôlement ont été mis en place : à Ouagadougou, le 12 juin 2009 et à Bobo-Dioulasso, le 13 juin 2009. “A ce jour 29 juin 2009, nous avons enrôlé 1 025 pétitionnaires. Le chiffre qui nous a été communiqué par l’ambassade est de 2 500 Ivoiriens majeurs à enrôler, soit 1 250 à Ouagadougou et 1 250 à Bobo-Dioulasso”, a précisé Idrissa Ouattara. La difficulté majeure, a-t-il confié, c’est le problème de pièces d’état civil : “Les Ivoiriens ne possédant pas d’extrait de naissance ou détenant des extraits détériorés doivent retourner au pays pour en faire des copies”.

Bachirou NANA

Sidwaya