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Alain Yoda aux ambassadeurs de l’Union européenne : « Ne vous contentez pas de ce que les journalistes écrivent »

Publié le vendredi 26 juin 2009 à 01h38min

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Le Burkina Faso a eu un dialogue avec l’Union européenne à travers les ambassadeurs de ladite institution accrédités au Pays des hommes intègres. Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Bédouma Alain Yoda, la rencontre qui a eu lieu le jeudi 25 juin 2009 à Ouagadougou au sein dudit ministère avait à son ordre du jour le développement politique régional et la sécurité au niveau national et régional. Il s’agissait, pour le ministre Yoda, de donner plus d’informations à « nos amis ».

La rencontre d’une demi-journée qualifiée de dialogue politique entre le Burkina Faso et l’Union européenne est une première. Ce dialogue est, avant tout, une initiative qui découle des dispositions contenues dans l’Accord de Cotonou, en son Titre II, Article 8. Dans la courte déclaration liminaire du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Bédouma Alain Yoda, qui a présidé l’ouverture de cette session le jeudi 25 juin dernier dans le salon des ambassadeurs, on peut lire que l’Accord de Cotonou invite les parties à mener, de manière régulière, un dialogue politique global, équilibré et approfondi.

« Le but d’un tel dialogue, a précisé le ministre Yoda, est de favoriser les échanges d’informations, d’encourager la compréhension mutuelle et de faciliter la définition de priorités et de principes communs, tant au plan bilatéral que multilatéral ».

Pour le chef du département de la coopération régionale, il s’agit de mettre à la disposition des Etats parties un cadre adéquat pour un dialogue constructif, susceptible de prévenir les situations dans lesquelles une partie pourrait juger nécessaire de recourir à des moyens inappropriés tels que la clause de non-exécution.

Cadre éminemment politique, ce dialogue intervient dans un environnement marqué par une recrudescence de l’insécurité, ainsi que des conflits ouverts et latents dans la sous-région. Pour le Burkina particulièrement, c’est une initiative à caractère exclusivement bilatéral qui permet d’échanger directement et de mieux comprendre les points de vue particuliers de l’un et de l’autre, et d’envisager, conséquemment les actions appropriées.

Il y avait à l’ordre du jour de cette rencontre deux grands thèmes sur lesquels les deux parties burkinabè et européenne devraient dialoguer. Il s’agissait du développement politique régional et de la sécurité au niveau national et régional. La situation en Côte d’Ivoire et au Togo devrait être mieux expliquée aux partenaires de l’Union européenne.

En ce qui concerne l’importance de ce dialogue, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Bédouma Alain Yoda, a été formel : « Vous savez, quand on ne se parle pas il est difficile de savoir ce que chacun fait. Par exemple concernant la Côte d’ivoire, nous allons exposer la situation politique telle que nous la connaissons.

Il y a des détails que les ambassadeurs de la Commission de l’Union européenne n’ont pas. Nous avons besoin de la communauté internationale pour aider la Côte d’Ivoire à retrouver la paix pour que notre sous-région puisse se porter mieux.

C’est pourquoi il faut qu’on se parle. Aujourd’hui il y a pas mal de pays qui ont des difficultés ; il faut qu’on explique cela à nos amis qui sont à nos côtés. S’ils doivent se contenter de ce que vous, les journalistes, écrivez, ils risquent de ne pas avoir les vraies informations » a lancé, avec une pointe d’ironie, Alain Yoda.

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga

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