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Rapport du MAEP : Améliorer la gouvernance politique…

Publié le jeudi 25 juin 2009 à 02h53min

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Le rapport d’évaluation du Burkina Faso dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été officiellement remis le mercredi 24 juin 2009 au président Blaise Compaoré. Le défi qui attend le Burkina Faso est la mise en œuvre du Programme d’action pour corriger les insuffisances identifiées.

C’est des mains du Pr Mohamed Seghir Babès, chef de la mission d’évaluation du Burkina Faso que le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré a reçu le rapport du MAEP. Volumineux de 557 pages, le rapport constitue un référentiel pour le Burkina Faso. L’évaluation donne suite à l’élaboration d’un Programme d’action national pour corriger les déficiences qui ont été identifiées afin d’améliorer le système de gouvernance dans le pays.

"Dans ce plan d’action il y a beaucoup d’actions à mener tant au niveau de la gouvernance politique et démocratique qu’au niveau de la gouvernance économique, la gouvernance des entreprises et le développement socioéconomique. C’est un plan d’action dont le coût d’ensemble est évalué à près de 5 milliards de dollars et qui va être mis en œuvre sur des périodes glissantes de trois ans jusqu’à atteindre les objectifs que nous recherchons à travers notre paticipation au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs", a expliqué le secrétaire permanent du MAEP, Jean-Baptiste Natama.

Pour sa part, l’homme qui a conduit la mission des experts chargés de l’évaluation du Burkina Faso, le professeur Mohamed Seghir Babès a rappelé quelques grands défis qui attendent le Burkina. Il s’agit entre autres de l’ouverture d’un espace d’expression politique plurielle, la création de meilleures conditions de développement durable, le désenclavement du pays, la préservation et la valorisation des actifs environnementaux, la lutte contre la corruption, la grande implication des femmes dans le processus de développement, l’association de la diaspora burkinabè dans l’économie de développement et la maîtrise de la croissance démographique.

Quant au président du Faso, Blaise Compaoré, "la pertinence des conclusions contenues dans ce rapport en termes de diagnostic et de prescriptions facilitera l’adoption de politiques et pratiques conformes aux normes et codes en vigueur, afin de promouvoir la stabilité du pays et une croissance économique soutenue". Blaise Compaoré a d’ailleurs rassuré que le gouvernement poursuivra les réformes en établissant un tableau de bord des principales recommandations et repères du rapport. Des recommandations qui vont servir de référentiel complémentaire à tous les acteurs du système de gouvernance.

Le souci majeur étant le développement du Burkina Faso, le chef de l’Etat invite toutes les parties prenantes au processus du MAEP, en particulier les jeunes, les femmes, les responsables coutumiers et religieux, les secteurs privé et public ainsi que l’ensemble de la société civile à s’investir pleinement dans la mise en œuvre du programme d’action national.

Tout en remerciant le Conseil national, le Secrétariat permanent du MAEP, les membres du Panel des éminentes personnalités, les chefs d’Etat et les partenaires techniques et financiers, le président Blaise Compaoré exhorte les populations à s’approprier les résultats de l’évaluation. Cela à travers un dialogue social inclusif, susceptible d’aider à une mise en œuvre efficace des recommandations préconisées.
La cérémonie de remise officielle du rapport a connu la présence du Premier ministre, Tertius Zongo, des membres de son gouvernement et des chefs d’institutions de la République.

Enok KINDO

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Vos commentaires

  • Le 26 juin 2009 à 20:07, par Mechtilde Guirma En réponse à : Rapport du MAEP : Améliorer la gouvernance politique…

    C’est bien beau de parler de pertinence des conclusions du rapport, de stabilité du pays et de développement économique soutenue, quand on sait que le Monsieur l’envisage dans un contexte de pouvoir à vie ou même d’un second quinquennat. Il eut fallu que nous eussions, nous aussi, pris connaissance du fameux rapport ne serait-ce que dans ses grandes lignes, notamment pour ce concerne la gouvernance, la question de l’alternance, afin de pouvoir nous prononcer sur son éventuelle pertinence.

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