LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

Publié le lundi 15 juin 2009 à 01h18min

PARTAGER :                          

La coordination du contrôle des sites sanitaires, sous la direction du gouverneur Boureima Bougouma, a procédé le samedi 13 juin 2009 à la fermeture de 21 formations sanitaires illégales ou clandestines de la ville de Ouagadougou.

Vingt et une formations sanitaires “sans papier”, c’est-à-dire exerçant dans l’illégalité dans la ville de Ouagadougou ont “eu chaud” le samedi 13 juin 2009. En effet, tôt le matin, forces de l’ordre, agents de santé se sont retrouvés au gouvernorat de la région du Centre pour mener ladite opération. Neuf équipes ont été constituées pour couvrir les cinq arrondissements de la commune de Ouagadougou.

Trois de ces équipes ont à leur charge des sites dits très sensibles où il peut y avoir de la résistance. Les journaliste se sont répartis entre ces trois . Après le briefing au gouvernorat, toutes les équipes ont été convoyées sur le terrain. Celle chargée de couvrir le district sanitaire de Baskuy est dirigé par Mahamadou Ouédraogo. A 9 heures, cette équipe frappe à la porte de la clinique Akotionga Michel, sise à la cité AN II. Ici, rien ne montre l’existence d’une formation sanitaire, aucune plaque signalétique.

C’est une vaste cour de 2 à 3 parcelles environ où trône une villa. Dedans, une vieille ambulance de couleur rouge et une voiture sont stationnées. Elles semblent toutes hors d’usage. Seuls les habitués du “coin” savent que c’est un lieu de consultations sanitaires. “Le Professeur, Akotionga monte à 15 heures. Actuellement, il doit être à la clinique Suka. Aussi, les secrétaires ne sont pas encore arrivées”, a indiqué le gardien des lieux. “Donnez-nous le numéro du Professeur, s’il vous plaît” réclame le chef de l’équipe. On tente de l’appeler mais le Professeur est injoignable.L’équipe de coordination des contrôles des sites sanitaires lui laisse une convocation, à venir répondre au gouvernorat à 15h, ce lundi 15 juin 2009.

De là, le cap est mis sur Samandin. Dans ce quartier, l’Association Buud Yam possède une infirmerie. Elle est gérée par un agent itinérant de santé (AIS), Pascal Traoré. L’infirmerie est constituée de plusieurs salles pour les consultations, les pansements, les hospitalisations et d’un dépôt pharmaceutique. Le personnel est composé d’un AIS, d’une aide-soignante et de la gérante du dépôt pharmaceutique. A la demande des papiers d’autorisation, le responsable de l’Association Buud Yam, Michel Kaboré a brandi une convention de partenariat entre le district sanitaire de Baskuy et son association. Aussi a-t-il affirmé, qu’il ne savait pas qu’en plus de la convention, il fallait encore une autorisation.

“Nous produisons normalement nos rapports d’activités et nous les déposons au CSPS de Dapoya. personne ne nous a dit qu’il faut en plus de la convention, posséder une autorisation d’ouverture”, soutient M. Kaboré. L’équipe a fait un inventaire exhaustif de l’infirmerie et procédé à sa fermeture sous le regard impuissant du personnel.

“Dura lex, sed lex”, la loi est dure mais c’est la loi. Le troisième cabinet à recevoir la visite de l’équipe de Mahamadou Ouédraogo est la clinique du Sport, située à Kologh-Naaba. Elle est gérée par le colonel-médecin Seydou Koné. Au départ, dit-il, il a eu l’autorisation d’ouvrir une structure sportive. Mais en tant que médecin, il n’a pu s’empêcher d’offrir des soins aux sportifs qui en demandent. Il a, après de longues discussions, trouvé la démarche normale et a promis de se mettre en règle. Après un inventaire, sa clinique a été tout simplement fermée pour exercice illégal. Selon le gouverneur de la région du Centre, Boureima Bougouma, l’opération vise à assainir le milieu sanitaire.

En 2007, il n’y avait que 6 formations sanitaires illégales dans la ville de Ouagadougou contre 21 en 2009. Le phénomène prend de l’ampleur et la vigilance doit être de mise. Car certains cabinets de soins ne disposent pas du personnel qualifié ni du matériel médical nécessaire pour la pratique du métier. D’autres sont des prêtes noms, a-t-on appris auprès de la direction régionale de la Santé du Centre, et pratiqueraient des avortements. Le ministre de la Santé est satisfait de l’opération et a encouragé les équipes à persévérer au nom de la loi.

Boureima SANGA ()

Sidwaya
bsanga2003@yahoo.fr

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 juin 2009 à 02:53 En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    L’idée en soit est bonne mais pouquoi ces cliniques et cabinets avaient de la clientèle ? C’est certainements des besoins non couverts par les services sanitaires légaux. Le ministre doit au contraire rassembler urgemment son staff pour voir comment combler au plus vites ces besoins au lieu de se rejouir. Maintenant il reste le problème des médicaments. Ils faut que ça soit des actions perraine et non des "actions épervier du Genre Simon". Pour finir, il faut dire que le Burkina est trop rigide dans l’octroi des autorisation de création d’entreprise. Un médecin, un infirmier, un pharmacien peut attendre 5 ans sans suite après avoir introduit une demande d’ouverture d’un établissement privé. Conséquence c’est l’illégal qui prend le pas et c’est l’état qui perd en impot et les individus qui perdent en qualité.

  • Le 15 juin 2009 à 10:54, par Sangou En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Ah, c est mieux. ils font chier

  • Le 15 juin 2009 à 12:42 En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Félicitations pour une telle opération pourvu que cela se poursuive et pourquoi pas s’étendre aux autres domaines d’activités. Je pense qu’on ne doit pas se contenter de les fermer seulement. Il faut les amener à s’acquitter des taxes et ainsi contribuer au développement de notre chère Patrie.
    Nul n’est censé ignoré la Loi dit-on.

  • Le 15 juin 2009 à 13:02, par la tombouctose En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    j’ai l’impression que ces commentaires de sidwaya inspirent une veritable cabale contre le professeur Akochonga,combien sont-elles les cliniques qui ont été visitées ? et pourquoi cet acharnement contre cet illutre homme qui s’est resolument investi dans la promotion du domaine sanitaire au faso.
    Il peut certes y avoir des irrégularités dans sa clinique , mais quand à le braquer pratiquement lui seul pour le livrer à la vindicte populaire je pense qu’il en est de trop et que c’est une mission commandée pour le détruire simplement par jalousie.
    Un rescapé de tombouctou

  • Le 15 juin 2009 à 16:49 En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Je parie que certaines de ces structures vont rouvrir aussi vite qu’il n’en faut de temps pour écrire un article... Je parie aussi que le Gouverneur risque d’avoir quelques problèmes. Les enjeux sont importants... Tengembiiga

  • Le 15 juin 2009 à 19:41, par RAYIM En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    pauvre de nos gouvernants, toi bouda , n’as tu pas plus serieux que ca a faire ? sais tu combien ses unités sanitaires rendent service a nous autres pauvre ? pour une crise de palu on est vite sauvé , au lieu d’aller surement mourir a yalgado. sans parler de l’hopital de bobo qui est entrain de prendre un status de BAR.................. organise ses petites unités au lieu de jouer le ZOORO comme ton cousin tertus.

    • Le 15 juin 2009 à 21:46, par Barré Michel KABORE En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

      Bonjour à tous

      La santé est une affaire très sérieuse et tout le monde est concerné. Je pense qu’il faut saluer cette opération et souhaiter qu’elle se poursuive dans le strict respect des dispositions légales. Que les promoteurs des formations saniraires concernées reconnaissent leur tort si c’est le cas, et oeuvrent à obtenir les autorisations requises ; c’est une attitude d’humilité constructive qu’on se doit d’avoir sans besoin de recours à des relations "haut placées". Dans cette même mouvance, que les autorités concernées aient un oeil et une oreille attentifs pour régulariser dans des délais raisonnables les structures qui le méritent vraiment ; que ces autorités soient fermes et justes. Que les "haut placés" qui seraient interpellés pour des interventions soient compatissants, mais justes. Que fermeté et justice s’allient pour le bien de tous.

    • Le 15 juin 2009 à 22:17, par gentry En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

      je ne le souhaite pas mais le jour ou vous serez victime de ce genre de clinique vous comprendrez dans quel merdier vous etes ; evitez de donner des points de vue quand on y connais rien

  • Le 16 juin 2009 à 11:03, par JFK En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Bonjour !
    Que dire d’une telle situation sinon qu’elle a le mérite d’éclairer la population burkinabè sur ce qui se passe dans certaines de nos cliniques ! il faut du reste admettre une chose : Généralement, les cliniques à jour ou non de leur autorisation ne sont pas accéssibles à n’importe qui. C’est aussi ce qui rend pessinmiste certains d’entre nous sur la fermeture reèlle ou supposée de ces centres !!.
    Quoi qu’il en soit, tout le monde en a marre des frasques et travers du secteur de la santé aujourd’hui.Si des actions de correction doivent être menées, elles doivent concerner non seulement les autorisations requises pour ces dits cliniques mais aussi extirper les maux qui gangrènent le secteur de la santé et qui font de nos hopitaux de vrais mourroirs et céci, malgré leur caractère public et officièl. Nous convenons de la volonté de notre ministre de vouloir mettre de l’ordre. Dans ce cas là, on ne peut se limiter à un seul problème car tout se tient. Il faut aussi commencer par rassurer les malades sur les capacités reèlles de prises en charge de leur santé par nos chers hopitaux. Si les hospitaux faisaient véritablement honneurs à leurs noms,il n’y aurait aucune raison d’aller faire des soins assez couteux ailleurs ou généralement on retrouve aussi ces mêmes médécins dont les consultations y sont plus professionnels qu’à l’hopital pulic où ils servent aussi ! Le Ministre Bouda est reputé pour son serieux dans les boulots qui lui sont confiés et c’est semble -t-il aussi un fin intellectuèl.Sur cette Base, je reste convaincu qu’il cerne au mieux l’empleur des actions qui peuvent aider notre système de santé à mieux se porter.
    Merci.

  • Le 16 juin 2009 à 16:52, par nafi En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Bonjour !
    On ne pouvait pas donner un delais à ces cabinets médicaux pour se mettre en règle !? Quoi qu’on dise, ce sont des endroits qui soulagent en général les peu nantis.Le risque zéro n’hésiste nulle part. Combien de personnes ont perdu la vie à Yalgado par manque de sous et de soins. la santé coûte très chère ici et au lieu que nos dirigeants mettent le paquet pour nous sauver en appliquant "la santé pour tous", ils préfèrent aller se soigner à l’étranger et très souvent mourir là-bas et se faire enterrer au pays !
    Que Dieu nous aide et nous guide sur les bons choix !

  • Le 22 juin 2009 à 22:02, par guilaine En réponse à : Cabinets de santé illégaux : 21 formations sanitaires fermées

    Je suppose que les intéressés avaient été informés de la procédure normale à suivre, et que c’est pour cause de non réaction de leur part, que cette procédure quelque peu militaire a été décidée ?
    Un article de fond sur ce problème n’aurait-il pas été plus judicieux ? plutôt qu’une rédaction "vous suivez une équipe qui va fermer des structures de santé non légales, racontez". Et s’il est décidé de donner des noms, pourquoi 3 seulement sur les 21 annoncés ?
    Si le ministère a décidé d’appliquer la loi, pourrait-il contacter son collègue des finances pour vérifier si les règles fiscales (de toutes les structures privées de santé) sont respectées ? et les lois sociales : le personnel est dûment déclaré ?
    Beaucoup de travail en perspective, mais quand ce sera "acquis" que les choses fonctionnent normalement (et pour tout le monde), c’est tout le monde qui en retirera les bénéfices, et nous aurons fait un petit pas en avant vers le progrès ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique