Dans le cadre de ses 72 heures de quota genre, marquées par différentes activités de réjouissance et de formation, l’Union nationale des femmes du Congrès pour la démocratie et le progrès (UNF-CDP) a organisé, vendredi 5 juin 2009 à Ouagadougou, un atelier d’appropriation de la nouvelle loi. 3000 militants venus des 13 régions du Burkina Faso ont pris part à cette formation. Explication de la loi et des modalités de sa mise en œuvre, identification des obstacles, explication des textes fondamentaux du parti sont entre autres les thèmes développés pendant l’atelier.

Selon la présidente de l’UNF-CDP, le député Fatoumata Diendéré, les bénéficiaires devraient avoir une meilleure connaissance de cette loi qui fixe des quotas de 30% au moins d’hommes ou de femmes sur les listes des partis en compétition aux élections municipales et législatives au Burkina Faso. Le député Diendéré a indiqué que les participants devraient être capables à leur tour d’organiser des sessions d’information et de formation dans leur localité de résidence. La rencontre vise également, a-t-elle poursuivi, à inciter les militants à adhérer à l’opération de délivrance de pièces d’état civil. Et à terme tous les militants seront au même niveau d’information sur les quotas. La présidente de l’UNF-CDP a, alors à l’ouverture des travaux, invité ses camarades à une participation active à l’atelier.

La marraine de la cérémonie, l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré a salué cette initiative des femmes du parti majoritaire. “L’UNF-CDP fait œuvre utile en permettant à ses premières responsables au niveau national et provincial de s’approprier le contenu de cette loi qui va induire, j’en suis persuadée, beaucoup de changements qualitatifs dans la gouvernance locale et nationale de notre pays”, a estimé Mme Compaoré. Celle-ci a toutefois relevé deux exigences majeures nécessaires au succès de la réforme. La première a trait à la responsabilité des actrices politiques. “La loi sur les quotas ne constitue pas une sinécure pour les femmes ; bien au contraire, elle est une invite à se surpasser pour l’amour de la patrie et pour les intérêts supérieurs de la nation”, a prévenu la marraine.

La seconde exigence est la participation effective des femmes afin d’accéder aux postes électifs. Mme Chantal Compaoré se dit disposée à accompagner les femmes burkinabè en général et celles du CDP en particulier pour relever le défi de la loi sur les quotas. Ses propos ont été fortement ovationnés par les militantes et militants du parti parmi lesquels les membres du bureau politique national. Le président dudit bureau, par ailleurs président du parti, Roch Marc Christian Kaboré, a souligné que la pleine participation de la femme en politique fait partie des droits de celles-ci ; lesquels droits sont une composante des droits humains.

Il a fait savoir que le CDP a toujours œuvré à la promotion des femmes et à l’augmentation de leur représentation en politique. Par conséquent “le séminaire prend une bonne place dans la dynamique générale des activités de notre parti en faveur de la femme”. S’adressant, aux membres de l’UNF-CDP, il a déclaré : “La direction du parti et tous les militants seront à nos côtés car c’est ensemble que nous réaliserons la promotion et l’autonomisation de la femme”.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya