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Marathon Ouaga-Laye : La loi de deux Nigériens

Publié le mardi 2 juin 2009 à 03h43min

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La deuxième édition du marathon Ouaga-Laye de notre confrère L’Observateur Paalga a été l’affaire du Niger. Les deux Nigériens peuvent dire comme les latins : "veni, vidi, vici" ils sont venus, il ont vu, ils ont vaincu. En dames, une jeune Américaine, Jennifer, 24 ans, vivant au Burkina Faso, a été la révélation. En lice, il y a eu un marathonien peu ordinaire, le directeur général des Editions Sidwaya.

La deuxième édition du marathon Ouaga-Laye de notre confrère, L’Observateur Paalga, couru le samedi 30 juin, a connu de nombreuses chutes, des records. 2h 36mn 56s après le top de départ donné par le parrain de ce deuxième marathon, le tout nouveau président de la Fédération burkinabè d’athlétisme, le colonel Daniel Zongo, le héros du jour, Yahaya Nahanchi, un caporal de l’Armée nigérienne faisait déjà son entrée à Laye.

C’est à juste titre qu’il a été accueilli par la fanfare municipale. Le record de notre compatriote, Charles Néboha, réalisé lors de la première édition quand le marathon n’était qu’une « affaire entre nous » a été pulvérisé. Le Nigérien l’a amélioré de 23mn. Dès lors, on comprend pourquoi le premier des Burkinabè ne s’est pointé qu’à la 3e place, laissant encore un autre Nigérien, le sergent-chef Dame-Malan Kabirou, se classer 2e.

Sous l’impulsion nigérienne, le niveau de la compétition a été un cran au-dessus. Même Emile Zangré, le 5e classé, a battu le record du vainqueur de la première édition. Notre confrère a donc vu juste en associant des coureurs de la sous-région. Ils sont deux seulement à venir du Niger, deux du Togo, deux du Bénin et le résultat est déjà visible à l’œil nu.
Malgré ce verdict assez impressionnant, malgré la bousculade d’une belle brochette d’artistes-musiciens pour servir un bol d’air musical aux invités et à ce beau public admirablement massé à l’arrivée, tout le monde avait encore les yeux tournés vers la route. Une arrivée annoncée était attendue de tous.

Il s’agit de la brave et très jeune volontaire, l’Américaine Jennifer Lazuta. En effet, 17 femmes ont pris le départ devant le siège de l’Observateur Paalga sur le nouveau record de participation des 388 concurrents. Il fallait « la soldate » Lazuta pour sauver l’honneur de l’autre moitié du ciel. Au sein du peloton, ce fut une hécatombe dans le rang des femmes. Tels des karités mûrs, elles sont toutes tombées les unes après les autres au bon moment, au cœur de Ouagadougou où elles pouvaient disposer d’un taxi ou d’un gentil passant pour les renvoyer chez elles. Seule l’Américaine a résisté. Elle franchit la ligne d’arrivée sous un « standing-ovation » spontané du public au bout, de 4h 02mn 01s. Elle laissera derrière elle, un paquet d’hommes, fidèles élèves d’un des pères de l’olympisme moderne, Pierre de Coubertin, auteur de la célèbre phrase, « l’important, c’est de participer ».

Ont-ils plus de mérite que ces femmes qui ont abandonné ? A vous d’en juger, en considérant que certains sont arrivés et ont cherché vainement les membres de la commission technique pour les accueillir. C’était pratiquement le jour suivant ! Auparavant, le vainqueur, Yahaya empoche le demi-million et une moto Kaizer. Karirou (2e) encaisse 400 000 F CFA cash, laissant les 300 000 F CFA de la 3e place à Anatole Gouba.

Les dix premiers ont été récompensés. Un prix spécial de 100 000 F CFA a été attribué à Jennifer Lazuta. Des prix spéciaux, Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Watam Kaizer, Coris Bank, SONAPOST, ISEC, hôtel Riviera Mam’Joly, et le Centre culturel Artisanat-arts et traditions. Les prix ont été remis sous les yeux du directeur général des Editions Sidwaya, Ibrahiman Sakandé, qui a fait preuve d’un courage olympien. Il ne s’est pas contenté de prendre le départ fictif aux côtés du doyen, Edouard Ouédroago, le promoteur. 10 km, 15 km et près de 20 km après, le DG de Sidwaya continuait la route au trot. Il était loin des premiers, qu’il a par la suite devancé à bord de son véhicule, mais son courage a honoré la corporation.

Jérémie NION

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 juin 2009 à 14:08, par prudencia78 En réponse à : Marathon Ouaga-Laye : La loi de deux Nigériens

    bonjour

    tout dabord bravo !!!!! pour les participantes et les participants. Organiser un marathon au burkina au moi de ( fin mai, debut juin ) sous un soleil de plomb avec une température avoisinante 40 dégrés à lombre ...
    je signale en passant que le journaliste n’a pas évoqué ce point là.

    en otobre ou en descembre serai pas mal, pour vous les organisateurs il faut tenir compte du facteur climat c’est tres important pour les organismes .

  • Le 2 juin 2009 à 18:56, par Sebgo En réponse à : Marathon Ouaga-Laye : La loi de deux Nigériens

    Pour ma part, je ne manquerai pas de commenter sur un sujet que la plupart de nos compatriotes considerent toujours propre aux militaires. Grand merci aux organisateurs de ce marathon, que si les moyens adequats sont mis en jeu, deviendra l’une des grandes rencontres sportives en Afrique ; seulement, il faut que ca soit accompagner d’une tres grande campagne de sensibilisation pour promouvoir d’avantage cette discipline au sein de la jeunesse burkinabe, car les burkinabes n’ont rien de moin que les ethiopiens et les kenyans, qui exellent dans cette discipline. les societes et les compagnies doivent recruter et encadrer des jeunes qu’on la potentialite des champion de demain, car le marathon comme son nom l’indique est un sport de longue haleine qui demande beaucoup de son adepte et de son encadreur. Il faut vraiment revoir le calendrier pour une meilleur date autre que le mois de mai qui ne convient pas du tout a ce sport, car meme s’il devenait international un jour, ce vera esquive par beaucoup de grands champions.

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