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Emile Pargui Paré : Politique, médecine et un zeste de "poutako"(1)

Publié le mardi 2 juin 2009 à 03h43min

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EmilePargui Paré

Né en 1958. Ecole primaire à Yaba (province du Nayala) et petit séminaire à Tionkuy, dans la province du Mouhoun. Il a failli donc être prêtre ! « L’abbé Emile Paré, ça sonne bien non ? », plaisante-t-il. Ensuite, c’est le Collège de Tounouma jusqu’au Bac, en 1978. Le premier sésame universitaire obtenu, c’est le départ pour Dakar, au Sénégal, pour des études de médecine. De retour, en 1986, il est nommé médecin-chef du district sanitaire de Kaya.

Suivra un intermède professionnel de deux ans pour animer des structures populaires de la Révolution avec, entre autres, Bongnessan Arsène Yé. Cette mission terminée, c’est bonjour la province avec Gaoua, où il est le premier responsable de son service de santé. Après ce poste, le « nomade » qu’il est devenu s’en retournera dans la capitale pour gérer la Clinique des travailleurs et, ensuite, le service des Urgences de l’hôpital Yalgado Ouédraogo.

En 1997, changement de cap pour un moelleux siège de député jusqu’en 2002, année au cours de laquelle des dissensions éclateront entre lui et les bonzes du parti dont il est membre (le PDP/PS de Joseph Ki Zerbo). N’ayant pas été copté comme candidat aux législatives de la même année, il reprend sa blouse blanche avec, cette fois, une affectation au Centre médical de Gounghin où il exerce actuellement tous les mardis et jeudis. Voici, brossé, le parcours de notre interlocuteur dont l’un des plus hauts faits de guerre aura été de s’être présenté à la présidentielle de 2005. En attendant celle de 2010, il partage sa vie entre l’activisme politique, l’exercice de sa profession de médecin et la dégustation, dans le quartier Koulouba plus précisement, du … poutako, cette spécialité culinaire tant appréciée des Ouagalais.

Vous êtes avant tout un homme de santé. Vous avez été mordu par le virus de la politique et, jusque-là, vous n’avez pas réussi à vous soigner. Comment l’avez-vous contracté ?

• Quand nous étions jeunes, le mouvement scolaire et estudiantin était très dynamique. Dès le collège déjà, à Tounouma, j’ai intégré les associations scolaires et j’ai continué ce militantisme jusqu’à l’université. Tout le monde sait que Dakar était une grande pépinière politique. Petit à petit, j’ai intégré des mouvements clandestins de gauche, avant d’atterrir dans la révolution du 4-Août avec l’Union des luttes communistes (ULC). Depuis 1989, nous avons rompu avec le Front populaire et sommes entrés dans l’opposition. Puis, de mutation en mutation, nous avons fini par rejoindre le père-fondateur du socialisme burkinabè, en l’occurrence feu le Pr Joseph Ki-Zerbo, à travers la création du PDP/PS. Mais à mon corps défendant, j’ai dû quitter ce parti en 2002 pour créer le MPS/PF (Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral).

Certes, vous avez été député. Mais de là à vous sentir un destin national était cependant un pas qu’il ne fallait pas franchir, selon certains. Pourquoi vous êtes-vous présenté à l’élection de 2005 ?

• La définition d’un parti, c’est la conquête du pouvoir. Il a en principe un projet de développement qu’il entend partager avec le peuple ; et la présidentielle constitue un temps fort de contact avec la nation. Avant de prendre la décision que vous connaissez, nous n’avions pas a priori exclu de soutenir une candidature unique de l’opposition. Malheureusement, comme vous l’avez du reste constaté, cela n’a pas été le cas. Il y a eu divergences et notre parti a décidé de présenter son propre candidat.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 juin 2009 à 17:01, par Claude En réponse à : Emile Pargui Paré : Politique, médecine et un zeste de "poutako"(1)

    Qui a eu la sordide idée de vouloir donner de la visibilité a ce symbole vivant de la honte de la politique burkinabé. Emile Paré est l’image même de cette opposition impudique. Après avoir cherché à s’enrichir sans succès, il cherche encore à se vendre.

  • Le 2 juin 2009 à 18:36, par Owala En réponse à : Emile Pargui Paré : Politique, médecine et un zeste de "poutako"(1)

    Je ne comprends pas très bien le sens de cet article mais j’apprécie quand même les efforts de l’obs pour essayer de faire exister sinon politiquement, du moins médiatiquement certains soupirants politiques tels Emile Paré.

    Les élections présidentielles passées ont permis de montrer comment pour le candidat Emile la politique est une plaisanterie : Monsieur comptait aller "prendre le pouvoir à l’Est" et comme tous les burkinabés sont superstitieux ça lui donnerait automatiquement des pouvoirs magiques pour construire des routes partout, soigner, nourrir, éduquer tout le monde gratuitement.

    Même si nous sommes à 80 % analphabètes, il faut éviter au moins d’insulter l’intelligence des 20% qui restent.

    A la prochaine plaisanterie !

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