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Restructuration de l’ONAC : C’est le fonds qui manque le moins

Publié le mardi 13 juillet 2004 à 08h17min

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Depuis sa restructuration en 1998, l’Office national du commerce extérieur (ONAC) a connu un parcours jugé satisfaisant, malgré des difficultés rencontrées. Mais pour prendre la mesure réelle des efforts d’innovation, les responsables de cette institution ont organisé un atelier bilan, le lundi 12 juillet 2004 dans la salle de réunions dudit office.

Les objectifs de cette rencontre sont entre autres la recherche de moyens pour plus de performance et la consolidation des acquis.

L’atelier de réflexion sur le bilan de la restructuration de l’ONAC marque un tournant important dans la vie de cette institution. Celle-ci a été créée depuis 1974, avec pour mission de promouvoir les exportations et de rationaliser les importations.

Deux faits ont marqué l’existence de l’office, il s’agit de la période faste pendant la décade 1982-1992 où l’exposition-vente des produits artisanaux dénommée « Artisanat 84 » a donné naissance au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et où des projets tels que celui du village artisanal et celui de création du centre de formation ont vu le jour ; la période de vaches maigres où, en application du programme d’ajustement structurel (PAS), l’ONAC a vu la réduction drastique de ses ressources financières. L’office était ainsi menacé dans son existence.

Mais conscient du rôle et de l’importance des exportations dans l’économie nationale, le gouvernement burkinabè n’a ménagé aucun effort pour l’adoption en 1998 des textes réglementaires consacrant la restructuration de l’ONAC et celui conférant les attributions de Trade point et de Fasonorm.

Cette restructuration depuis sa mise en œuvre entamée en 1998, a eu le mérite d’augmenter les capacités opérationnelles de l’ONAC, avec des structures comme Trade point et Fasonorm qui constituent un acquis important dans le dispositif d’appui au secteur privé et une avancée significative de la politique de promotion des échanges commerciaux du Burkina avec l’extérieur.

Reconquérir les parts de marchés

Au cours des échanges des deux jours autour du bilan de la restructuration de l’ONAC, les participants venant du ministère du Commerce, d’entreprises privées, de structures commerciales et, bien entendu, de l’office, se sont penchés sur les axes stratégiques de la restructuration, Trade point et Fasonorm, et ont partagé l’expérience de la Tunisie. La cérémonie d’ouverture des travaux a été ponctuée par deux interventions : le mot introductif du DG de l’ONAC, Sékou Ba, et le discours du SG du ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat.

Pour Sékou Ba, la finalité de toutes les actions entreprises est de permettre à nos opérateurs économiques de reconquérir les parts de marchés perdues et d’aller à l’assaut de nouveaux marchés. C’est pourquoi, a-t-il souligné : « l’ONAC place beaucoup d’espoir aux conclusions de cet atelier, qui vise la recherche des voies et moyens de rendre ses outils performants et de consolider ses acquis. Pour ce faire, il importe, a précisé le DG, « que nous ayons une même vision du développement de notre pays, à savoir un développement basé sur une croissance économique tirée par les exportations ».

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère du Commerce, Jean-Claude Bicaba, a dit que l’atelier de réflexion des 12 et 13 juillet 2004, sur la restructuration de l’ONAC, est d’une importance capitale.

Il a reconnu que des résultats importants ont été atteints. Et de citer les domaines de l’information et de la promotion de la qualité. Toutefois, le SG reconnaît que beaucoup restent à faire, alors que l’ONAC est confronté au problème récurrent du manque de ressources financières, un aspect qui devrait retenir l’attention des participants.

Le représentant du ministre du Commerce a dit la disponibilité de son ministère à permettre à l’ONAC d’accomplir sa mission. Son souhait est que des propositions concrètes et pertinentes, à même d’impulser une nouvelle dynamique à la politique de promotion de nos exportations, soient faites.

Agnan Kayorgo
L’Observateur

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