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Groupe parlementaire PDP/PS et apparenté : La pauvreté disséquée à Yako

Publié le mardi 13 juillet 2004 à 08h24min

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Yako, chef-lieu de la province du Passoré, a abrité les 10 et 11 juillet 2004 les journées parlementaires du groupe PDP/PS et apparenté. Elles ont porté sur le thème « Pauvreté au Burkina Faso ».

Le groupe PDP/PS et apparenté, pour ses 4es journées parlementaires, les premières de l’année 2004, s’est penché, les 10 et 11 juillet 2004 à Yako, sur le thème « Pauvreté au Burkina Faso ».

Pendant deux jours, le groupe parlementaire et les autres participants, notamment les militants des sections provinciales du Loroum, du Yatenga et du Zondoma du PDP/PS et du RDEB, qui le composent, ont, après avoir échangé sur les origines de la pauvreté, le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et ses limites, fait des suggestions dans le sens de sortir notre pays de cette situation de pauvreté.

Le groupe a, à l’occasion, analysé la politique du pouvoir de la 4e République en matière de lutte contre la pauvreté. De leur point de vue, en dépit des milliards de francs CFA d’aide apportés par les partenaires au développement, les résultats de la lutte contre la pauvreté demeurent médiocres.

C’est la preuve, selon le groupe, que la politique menée actuellement par le pouvoir en place est inefficace. La situation, constate le groupe, est surtout alarmante dans les secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé, l’emploi, etc. Et le cas le plus préoccupant est le département des Enseignements secondaire et supérieur, où le groupe trouve que les enfants des pauvres sont marginalisés au niveau des dépenses publiques.

Comment éradiquer la pauvreté au Burkina ?

Les participants aux journées parlementaires, rappelons-le, ont eu droit à une communication donnée par Claude Wetta, enseignant à l’UFR/SEG de l’université de Ouagadougou. A partir de son exposé, ils ont donc analysé les limites du CSLP et discuté des solutions en vue de l’éradication de la pauvreté dans notre pays.

Suivant le développement fait par le communicateur, le groupe a tiré la conclusion selon laquelle les solutions pour sortir le Burkina de la pauvreté passent forcément par : une réelle volonté de lutter contre la corruption, la fraude et les détournements ; la bonne gouvernance à tous les niveaux ; la formation ; le développement du secteur rural où se concentrent les pauvres ; une bonne planification de notre développement et l’intégration régionale.

Notons que ces journées parlementaires du PDP/PS et apparenté ont connu, à l’ouverture, la présence de représentants de groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. Il y avait également des responsables d’organisations de développement basées à Yako, à l’image de Mahamadi Sawadogo, président de l’association « Solidarité et entraide mutuelle au Sahel (SEMUS) », œuvrant pour le développement des quatre provinces de la région du Nord.

Pour ce dernier, bien qu’apolitique, le thème des journées du PDP/PS et apparenté interpelle son organisation, membre du mouvement Emmaüs, qui s’investit aussi dans le domaine de la lutte contre la pauvreté à travers diverses activités en faveur des personnes démunies. Il estime que le débat sur la lutte contre la pauvreté ne doit pas être seulement l’apanage des hommes politiques.

La rencontre de Yako fut aussi l’occasion pour les participants de discuter avec les députés du groupe sur d’autres sujets comme la position du PDP/PS sur la candidature probable de Blaise Compaoré à l’élection présidentielle de 2005 ; les rapports du groupe PDP/PS et apparenté avec le groupe "Justice et Démocratie" ; les trois millions accordés aux députés ; l’avis du groupe sur le choix de trois candidats ou d’une candidature unique de l’opposition à la prochaine élection présidentielle ; …

En tout cas, les journées parlementaires du groupe PDP/PS ont été ouvertes au public, puisque des haut-parleurs avaient été installés hors de la salle polyvalente du lycée provincial de Yako, qui a abrité les échanges.

Hamidou Ouédraogo
L’Observateur

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