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Campagne d’initiation aux TIC : La chasse à l’analphabétisme numérique ouverte

Publié le lundi 25 mai 2009 à 07h02min

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La campagne d’initiation aux TIC, a été lancée le 23 mai 2009, à Nomgana (à une vingtaine de km de Ouagadougou dans le cadre de la 5e édition de la Semaine nationale de l’internet (SNI), par les ministres en charge des TIC et de l’Enseignement de base. Elle devrait permettre à 10 000 personnes d’être en contact gratuitement avec les TIC.

C’est parti pour une vulgarisation des TIC à grande échelle au Burkina Faso. Samedi 23 mai à Nomgana (localité située à une vingtaine de km de Ouagadougou), le ministre en charge des TIC et son homologue de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation ont lancé la campagne d’initiation aux TIC. Cela, dans le cadre de la 5e édition de la Semaine nationale de l’internet (SNI). Au cours de cette semaine, les organisateurs prévoient former au moins 10 000 personnes en théorie et en pratique à l’usage des TIC, dont 52% de femmes.

Le thème de la 5e SNI est "TIC et genre" et au lancement de la campagne d’initiation, la ministre de l’Enseignement de base Odile Bonkoungou, est revenue sur l’importance de la fracture numérique, surtout au niveau des femmes.
"Les TIC sont particulièrement importantes pour les femmes pauvres car elles élargissent leur accès aux ressources dont l’absence définit la pauvreté. C’est pour cette raison que les Nations unies placent désormais l’accès aux TIC après la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la violence, au cœur du devenir de la condition féminine dans le monde", a expliqué la ministre en charge de l’Enseignement de base. Et Odile Bonkoungou, d’inviter ses "sœurs" à s’intéresser davantage au TIC, de s’en approprier afin de promouvoir leurs activités quotidiennes.

En tant que ministre en charge de l’Education, Mme Bonkoungou a dit mesurer à quel point les TIC sont utiles à tous. "Elles permettent non seulement de réduire la fracture numérique : fille/garçon, ville/campagne, riche et moins riche, mais aussi de renforcer les capacités des enseignants et des élèves dans le processus enseignement/apprentissage", a souligné la MEBA.

Sauver les Centres ADEN

Dans la dynamique de vulgarisation des TIC, le gouvernement soutenu financièrement par la coopération française, a créé les Centres ADEN, (Appui à la décentralisation numérique), implantés dans 16 localités du Burkina dont le Centre de Nomgana, qui a abrité la cérémonie de lancement des TIC. La France devant retirer son soutien dans deux mois, le président de l’association ADEN, Issaka Luc Kourouma a fortement plaidé pour que le financement soit reconduit pour sauver les Centres ADEN. A en juger par les statiques fournies par Issaka Luc Kourouma, ces centres fournissent un travail intéressant dans la vulgarisation des TIC.

En effet, chaque centre reçoit en moyenne 12 internautes par jour, c’est-à-dire 180 utilisateurs par jour, pour l’ensemble des centres, ce qui donne 5 400 personnes par mois. Dans le volet formation, 540 personnes sont formées par an.Pour la présente édition de la SNI, chaque centre prévoit la formation de 22O personnes pour atteindre un nombre total de 3520 personnes.
Au regard de la "gravité" de la situation, le chef du projet numérisation de la coopération française a rassuré que rien n’est définitivement perdu. Il a prôné une concertation entre parties prenantes (gouvernement burkinabè-coopération française) pour une solution, à même de poursuivre la vulgarisation des TIC.

Gabriel SAMA et Alban KINI

Sidwaya

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