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SITARAIL : La voie se dégage

Publié le mardi 13 juillet 2004 à 08h18min

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Le ministre délégué chargé des Transports, Patrice Nikièma et son homologue ivoirien Anaky Cobena ont signé le 8 juillet 2004 l’avenant n°3 à la convention de concession de l’exploitation des transports ferroviaires entre les deux Etats et SITARAIL.

C’était également en présence de M. Etienne Giros, directeur du Développement, Afrique de Bolloré. Cette signature qualifiée de raisonnée et responsable, devrait permettre de remettre la SITARAIL sur les rails en comblant l’attente des populations et en allégeant la détresse sociale.

"La Société internationale de transport par rails (SITARAIL) a souffert d’une grave crise qui a failli l’emporter. Elle a connu douze (12) mois d’interruption de toutes activités ; dix-huit (18) mois d’interruption d’activités voyageur international ; tout ce long temps sans chiffres d’affaires. Le mal était très profond et tout le monde en a souffert". Ces propos, M. Giros représentant le groupe Bolloré (actionnaire principal de SITARAIl) les a tenus avec beaucoup d’émotion. Les difficultés étant survenues à un moment pour la société, il a ajouté que les conséquences furent dramatiques pour l’économie du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Absence du vecteur essentiel de transport pour industriels, commerçants... qu’est le train, augmentation drastique du prix des marchandises de première nécessité, et c’est tout un inventaire à la Prévert. "La Société était au bord du gouffre et n’eut été la patience de l’autorité concédante et de l’actionnaire de référence on n’aurait plus parlé d’elle", a déclaré M. Giros, presque dépité.

D’autorité concédante (Etats burkinabè et ivoirien) a en effet compensé les pertes et les dommages subis pendant la crise par la dotation en matériel roulant, la réfection des voies... Elle a aussi, selon M. Giros, mis en place un système qui retarde le paiement de certaines dettes. Dans les prochains jours, une conférence serait prévue à Paris pour discuter de la possibilité de mettre en place de nouveaux mécanismes de financements pour la relance des activités de SITARAIL. In fine, M. Etienne Giros a appelé à la solidarité car, insiste-t-il "seule l’unité et non la dispersion nous permettra de nous en sortir".

La nécessaire collaboration, gage de lendemains meilleurs pour SITARAIL

Partant du fait que la nature a lié de manière irréversible le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, le ministre ivoirien, M. Anaky Cobena, pense qu’il ne faut pas sacrifier l’avenir des populations sur l’autel des sentiments ou humeurs des dirigeants. Pour lui, la SITARAIL, commune aux deux pays représente le plus grand investissement de la sous-région et le joyau de l’économie ouest-africaine. Il a donc prôné l’abandon de projets de développement "intramuros" pour une "franche collaboration" entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en vue de bénéficier de meilleurs trains, de meilleurs échanges économiques. C’est le même esprit qui anime le ministre burkinabè, M. Patrice Nikièma qui voit l’espoir renaître.

"Par cette signature, indique-t-il, nous marquons notre confiance en l’avenir du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Kaya et nous posons en même temps les jalons de l’intégration de nos économies voulue par les peuples du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire", puis, il a évoqué l’entame du "dialogue social de qualité" sur des questions importantes comme l’harmonisation de la législation du travail, l’adoption d’un statut unique pour l’ensemble du personnel.

Au-delà des aspects économiques et financiers de la concession, il a insisté sur la complémentarité des deux (02) pays. "Ce couple, j’en suis sûr, survivra aux visissitudes de l’histoire et aux péripéties de la politique", a-t-il conclu.

Arsène Flavien BATIONO (Bationoflavien@ yahoo.fr)
Sidwaya

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