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2e Marathon Ouaga-Laye : Un parrain venu du Génie

Publié le mardi 19 mai 2009 à 03h01min

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Le lieutenant-colonel Y. Daniel Zongo

Plus que 11 jours avant le départ du 2e Marathon Ouaga-Laye de L’Observateur Paalga, prévu pour le 30 mai 2009. Les inscriptions, qui se déroulent au secrétariat du journal et à la ligue d’athlétisme du Centre, sise au stade du 4-Août, enregistrent au jour d’aujourd’hui plus de 200 participants au total, en attendant leur clôture le vendredi 22 mai prochain à 17h30. A quelques encablures de cette manifestation sportive, nous avons rencontré à son bureau du Génie militaire, le lundi 18 mai dernier, le lieutenant-colonel Y. Daniel Zongo, président de la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA) et parrain de cette 2e édition. Pour lui, cette course qui est ouverte, cette année, sur l’international sera un cadre d’émulation qui va permettre aux athlètes burkinabè d’engranger de l’expérience.

Le Marathon Ouaga-Laye, qui a suscité un engouement l’an passé lors du 35e anniversaire de L’Observateur Paalga, est à sa deuxième édition cette année. Comment la Fédération burkinabè d’athlétisme (FBA), que vous présidez depuis quelque temps, a-t-elle accueilli cette manifestation sportive ?

• Au niveau de la Fédération, nous l’avons accueillie avec beaucoup d’enthousiasme et nous avons trouvé que le Marathon de Laye est une très bonne initiative, surtout venant d’un organe de presse, qui entend, à sa manière, soutenir le sport burkinabè en général, l’athlétisme en particulier. Il faut un début à tout, et les marathons célèbres de Paris ou de Londres ont, eux aussi, commencé doucement de la même manière. J’ai foi que le nôtre aura un jour l’ampleur de ceux cités et, pourquoi pas, comptera parmi ses participants des Kenyans, des Ethiopiens et autres, qui sont les plus grands marathoniens. Je souhaite donc qu’il s’envole de ses propres ailes pour atteindre, dans quelques années, sa vitesse de croisière comme les autres marathons dans le monde.

La FBA, on le sait, l’a enregistrée cette année dans son calendrier comme une course majeure. Qu’est-ce qui a motivé cela ?

• C’est un vide que nous avons voulu combler. Les années précédentes, certaines disciplines, comme la vitesse et le saut, ont été privilégiées au détriment du marathon, quelque peu délaissé voire oublié dans notre pays ; pourtant, ce dernier est un sport de masse adapté à toutes les tranches d’âge en fonction de leur capacité physique. C’est pourquoi nous avons jugé judicieux d’appuyer le journal dans cette noble entreprise qu’est le marathon Ouaga-Laye.

N’était-ce pas trop ambitieux pour le journal d’organiser un marathon, qui n’est justement pas une tradition au Burkina Faso ?

• Non, pas du tout. Je trouve plutôt que c’est une bonne initiative et non une aventure. Comme je l’ai dit tantôt, il faut toujours commencer. Et vous serez surpris dans les années à venir de voir que le marathon fera venir beaucoup de grands coureurs du monde entier.

Le mois de mai, selon certains, n’est pas propice à un marathon dans notre pays à cause de la canicule. Quelle est votre appréciation ?

• Comme le marathon est très matinal avec le départ à 6h, je crois que le temps est favorable. Il y a des pays plus chauds que le Burkina qui organisent des marathons. Même en mai, la température oscille le matin entre 20 et 30 degrés ; alors je pense qu’il n’y aura pas de problèmes pour courir. Ça va vous surprendre, la chaleur ne sera pas un handicap pour les athlètes.

Vous êtes le parrain de cette deuxième édition, comment avez-vous accueilli le choix porté sur vous par le comité d’organisation du marathon de Laye ?

• Vraiment, j’ai été très enthousiasmé d’apprendre que j’étais désigné pour être le parrain de cette manifestation sportive, qui n’est pas petite. C’est un honneur que le journal m’a fait, et je ferai tout pour ne pas décevoir les organisateurs. En ce qui me concerne, je mettrai à la disposition du comité d’organisation tout ce dont ils auront besoin au niveau de la Fédération pour la réussite du marathon.

Peut-on s’attendre à voir le parrain faire quelques foulées sur le parcours, ou bien va-t-il se contenter d’attendre les coureurs à l’arrivée ?

• (Rires) Le parrain que je suis sera au départ et à l’arrivée de cette course. Je ne ferai peut-être pas tous les 42,195 km à pas de course, mais vous verrez certaines de mes foulées.

Avez-vous couru dans votre jeunesse ?

• Oui, j’ai été athlète du temps où j’étais encore au Prytanée militaire du Kadiogo, mais ma spécialité, c’était plutôt le triple saut.

Pour l’édition 2009, l’une des innovations de ce marathon est la participation d’athlètes étrangers venant du Mali, du Bénin, du Togo et du Niger. Qu’est-ce que vous pensez de cette ouverture à l’international ?

• Avec cette ouverture à l’international, ce marathon sera la fierté de notre pays. Lorsqu’une telle manifestation connaît de l’engouement populaire au niveau local, pourquoi ne pas l’étendre à l’international pour voir les résultats ? Comme je l’ai déjà dit, vous serez surpris des résultats que cela va donner avec l’ampleur internationale qu’il prend. L’année dernière, il n’y avait pas de pays étranger pour la première édition. J’ai appris avec joie que, cette année, le Niger, le Togo, le Bénin et le Mali ont annoncé leur participation. Cela va donner un écho favorable de la compétition au niveau international. Un jour, j’en suis sûr, l’on verra sur le parcours des athlètes kenyans et éthiopiens.

Cela dit, qu’attendez-vous des Burkinabè quand on sait que la concurrence sera de taille cette année ?

• J’attends d’eux une participation vraiment active. Selon mes informations, les gens se préparent activement de gauche à droite pour y prendre part. Les athlètes burkinabè auront la chance de se frotter, cette année, à leurs concurrents étrangers dans une saine émulation. Je pense que ce sera une édition d’expérience pour eux, et certainement qu’ils en tireront des leçons afin de s’aguerrir pour les éditions prochaines.

Propos recueillis par

Hyacinthe Sanou

(stagiaire)

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