"Depuis lors, c’est un silence de cimetière aux GMB", a laissé entendre un meunier non encore engagé depuis la reprise de la production. Selon des indiscrétions, cette pénurie de blé est consécutive à la rétraction du fournisseur qui aurait senti un non respect des clauses entre lui et la SN GMB. Des agents de ce fournisseurs auraient même séjourné quelques jours au sein de l’entreprise où ils ont empêché par moment la sortie de la farine par les camions.

Autre fait marquant rapporté cette fois par des travailleurs de SN GMB, le blocage du DAF (Directeur administratif et financier de Kossouka Holding, venu entre temps pour un contrôle au sein de l’usine. Les travailleurs disent l’avoir interdit de séjour car tout laissait croire que Jacques Gallois, le DAF, venait pour un long séjour sinon rester définitivement à la SN GMB. C’est donc par solidarité pour leurs camarades non encore engagés et dont un grand nombre pourrait l’être sur la base des émoluments qui seraient servis à ce contrôleur qu’ils ont, disent-ils, refusé l’accès du bureau au DAF.

De surcroît, disent certains meuniers, la venue du DAF s’opérait au moment où l’usine ne disposait plus de matière première et où les meuniers se tournaient les pouces. Le mardi 12 mai 2009 vers 10 h, alors que nous nous rendions à la SN GMB afin de vérifier auprès des dirigeants la rumeur selon laquelle Louis Marie Barillé, DG de la boîte, serait arrêté à Ouagadougou, l’accès nous a été interdit par les vigiles à l’usine. Selon eux, ils ont reçu instruction en début de matinée de n’autoriser aucune visite.

Par Mamoudou Traoré

Le Pays