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Miss campus 2004 : La plus belle est Burkinabè

Publié le lundi 12 juillet 2004 à 08h11min

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Le vendredi 9 juillet dernier, la salle des banquets de Ouaga
2000 a accueilli la 3e édition de Miss Campus UEMOA. Sur les 8
pays membres de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine, 5 ont pris part à l’événement qui consacre la
beauté et l’intelligence des étudiantes et sert de tremplin à
l’intégration.

Le pari de cette 3e édition qui s’annonçait corsée en raison de
certaines difficultés, vient d’être tenu et l’UEMOA, à travers le
Burkina Faso et l’organisateur en chef El Tafah Siboné peut s’en
enorgueillir. C’est un nième pas franchi dans la construction de
l’intégration sous-régionale, le brassage des jeunesses
ouest-africaines, la lutte contre le Sida et surtout le combat pour
l’émancipation de la femme. Avec tout ce qu’un choix pourrait
comporter comme aspects subjectifs, le jury a désigné, selon
les critères proposés par le comité d’organisation, Sonia
Ouédraogo, étudiante burkinabè en 1ère année de médecine,
comme Miss Campus UEMOA 2004.

"Sida et émancipation de la femme". C’est le thème retenu par
le comité d’organisation de Miss Campus UEMOA 2004 et OGG
Productions qui est la cheville ouvrière de l’événement
sous-régional. Depuis 2002 année durant laquelle Oumou
Djouldé, étudiante nigérienne au Burkina Faso, a remporté la
couronne avant de la laisser en 2003, franchir la frontière sur la
tête de Edwige B., étudiante togolaise, l’élection de Miss
Campus UEMOA est devenue une tradition. Et pour la respecter,
il a fallu la persévérance de El Tafah Siboné, qui, guidé par sa
foi d’accompagner le processus de l’intégration instauré par les
pères-fondateurs de l’UEMOA, ose chaque année. "Plus qu’une
manifestation festive, Miss Campus UEMOA est pour nous un
pas en avant dans l’érection de la famille ouest-africaine, à la
façon de la terre qui s’ajoute à la terre pour faire la termitière".

En
paraphrasant ainsi l’homme de culture burkinabè, Me Titinga
Frédéric Pacéré, Siboné ajoute vouloir mettre en exergue le fait
que, tout acte contribuant à fédérer et à rassembler les Etats
africains autour d’un même idéal est à encourager. "Et nous
sommes des jeunes qui avons épousé la vision d’une Afrique
qui gagne." L’homme n’a pas tort, et comme pour lui donner
raison, Edwige, la deuxième dauphine de Miss Togo et Miss
Campus UEMOA 2003 a apporté son "jugement de valeur" sur
l’événement et espéré sa pérennisation. Pour cela, il faudra que
l’UEMOA, les organisateurs et leurs partenaires y mettent
davantage de moyens et de rigueur afin que la manifestation
tienne toutes ses promesses.

Les raisons
d’une victoire

En effet, Miss Campus UEMOA qui bénéficie déjà de
l’engouement des populations, devrait professionnaliser
davantage son organisation par tous les moyens, notamment
financiers et humains. L’actuelle équipe d’organisation qui fait
un travail remarquable pourrait faire mieux avec plus de soutien
financier, vu qu’elle a à son actif une bonne dose d’expérience.
Pour l’instant, les organisateurs de Miss Campus UEMOA ont
fait mentir ceux qui ont annoncé la mort de l’événement, avec le
départ de l’ancien président, Moussa Touré. Ne dit-on pas que
l’administration est continuité ?

Sonia Ouédraogo, étudiante en première année de médecine, a
ravi la couronne de Miss Campus UEMOA 2004 sur le fil, devant
l’Ivoirienne Marcelle Erika Aka, 1ère dauphine. C’est grâce à une
démonstration de force dans la rubrique "expression" qui était
notée sur 50 tout comme la beauté du visage, que Sonia a fait
place nette.

Malgré tout cela, les écarts entre les filles étaient
très minces, la 2e dauphine restant collée en points à la 1ère
qui, elle-même, était au coude à coude avec "la reine de la
beauté estudiantine ouest-africaine". Les raisons sont simples.
Selon Siboné, pour une femme africaine, et la femme de façon
générale, tête bien faite doit rimer avec tête bien pleine et c’est
pourquoi "nous avions même donné le coefficient le plus fort à
l’expression".

Du reste, "nous sommes de go persuadés que la
femme africaine est déjà naturellement belle". En faisant cette
conclusion, le président du comité central d’organisation de
Miss Campus UEMOA n’a pas tort, mais le jury a tout de même,
en toute souveraineté, affecté le même coefficient, c’est-à-dire 5,
à la beauté du visage et à l’expression. Déterminante pour le
plébiscite de Sonia, l’expression n’a pas du tout porté chance
aux autres candidates qui ont simplement été "coincées" par
des questions sur le Sida, l’émancipation de la femme,
l’intégration, et autres. "Il n’y a pas le Sida au Bénin ?".

Question
que s’est posée, notre voisin, face à l’incapacité de la candidate
béninoise, Nadège Fachèhoun, de désigler ARV (antirétroviraux,
ndlr). De telles bavures ou encore la réponse par le silence, ont
également émaillé les prestations de la Togolaise, de la
Malienne et de l’Ivoirienne.

Il faut tout de même reconnaître que
le classement était très serré à l’issue du passage en tenue
traditionnelle et des défilés en tenue olympique et en tenue de
soirée. Cependant, il fallait un vainqueur et Siriki Ki, le président
du jury composé de 7 membres dont Mmes Sally Nadège Hage
et Safiatou Ouattara/Diallo de NAS Mode, les deux femmes du
groupe, n’a pas eu la tâche très aisée.

Boureima Ouédraogo, PDG du groupe OBOUF, dont la société
en tant que partenaire a offert gracieusement une moto Access
à la Miss, a également apprécié positivement le choix du jury,
selon les critères qui lui étaient imposés. OBOUF a surtout
encouragé les perdantes du jour, car pour lui," c’est la jeunesse
africaine qui a triomphé".

La fête de l’intégration a été agrémentée de prestations
d’artistes comme les groupes Baobab Sacré et Baloukou, des
artistes tels Jah Verity, Neth Soul, Prisca et Fadal Dey. Un défilé
de mode du styliste burkinabè OB a aussi tenu le public en
haleine.
En attendant 2005 pour la prochaine édition qui pourrait se
dérouler au Mali, selon le souhait de El Tafah Siboné, la
couronne est sur la tête d’une "femme" intègre et l’intégration
quant à elle poursuit son chemin avec ses obstacles et ses
succès.


Les prix

Miss Campus UEMOA 2004 (8,7pts/10)

Sonia Ouédraogo 19 ans, 1ère année médecine (Burkina Faso)
1 000 000 F CFA, 1 moto Access offerte par le Groupe OBOUF et
des lots Jumbo en nature

1ère dauphine (7,5pts/10)

Marcelle Erika Aka, 23 ans, 1ère année Finance- Comptabilité
(Côte d’Ivoire) 750 000 F CFA, lots Jumbo en nature

2è dauphine (6,8pts/10)

Regina Fallone Laba, 19 ans, 1ère année Anglais (Togo), 500
000 F CFA, lots Jumbo en nature

4e place

Nadège Fachehoun, 20 ans, 2e année Administration
hospitalière et universitaire (Bénin)

5e place

Fatoumata Cissoko, 22 ans, 1ère année Anglais (Mali)

NB : Les lots en argent ont été offerts par le comité
d’organisation

Par Morin YAMONGBE
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2010 à 19:04, par ESSIMI MBALLA En réponse à : Miss campus 2004 : La plus belle est Burkinabè

    c’est un plaisir pour moi de savoir que cet événement est une réussite chez vous. Pour l’instant, nous somme en train de vouloir le meztt re su rpied en Afrique centrale et votrez expérience nous serait d’un grand apport.

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