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ZIGA : La fin des pénuries d’eau à Ouaga

Publié le lundi 12 juillet 2004 à 08h04min

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L’arrivée de l’eau de Ziga à Ouagadougou était attendue de
longue date. Elle est effective depuis le 10 juillet. L’événement a
été célébré au cours d’une cérémonie présidée par le chef de
l’Etat, Blaise Compaoré.

"Plus de pénuries d’eau à Ouagadougou, plus de longues files
d’attentes aux bornes-fontaines, etc." C’est sur fond de
satisfaction et d’optimisme que l’eau de Ziga a été accueillie à
Ouagadougou. La vanne la transportant de Ziga à Ouagadougou
a été ouverte par le président du Faso, Blaise Compaoré. Une
arrivée qui a suscité beaucoup d’espoir chez les Ouagalais. Elle
marque surtout le premier aspect visible et concret d’un
gigantesque projet de plus de 150 milliards de francs CFA. Il a
nécessité la mobilisation de 12 bailleurs de fonds en plus de
l’Etat burkinabè.

Le projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de
Ouagadougou à partir du barrage de Ziga a pour principal
objectif de faciliter l’accès des populations de la capitale
burkinabè à un service adéquat et fiable d’alimentation en eau
potable.

Il vise à mettre fin aux graves problèmes d’eau que les
habitants de Ouagadougou vivaient chaque année en période
de chaleur. Cet espoir est fondé sur les impressionnantes
caractéristiques attribuées au projet Ziga. Selon les autorités, le
barrage de Ziga offrira à la ville de Ouagadougou, d’importantes
capacités d’accroissement du potentiel de ressources
hydriques. Il permet par exemple de stocker 200 millions de m3
contre 45 millions de m3 d’eau actuellement.

Par conséquent, il
augmente la production d’eau potable pour Ouagadougou. En
terme de chiffres, les installations du projet Ziga prévoient une
capacité de production d’environ 23,7 millions de m3 par an
contre moins de 19 millions de m3 actuellement. Toutes ces
caractéristiques ont fait dire au ministre des Ressources
animales, Alphonse Bonou, assurant l’intérim du ministre de
l’Agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutique, que
"le barrage de Ziga n’est pas dépassé". Il s’est élevé contre le
point de vue de ceux qui pensent que le projet
d’approvisionnement en eau potable de la ville de Ouagadougou
à partir du barrage de Ziga est un projet mort-né.

Ceux-ci estiment que l’eau de Ziga ne pourra pas résoudre tous
les problèmes d’eau de la capitale burkinabè. Pour Alphonse
Bonou, le projet Ziga ne serait dépassé que si l’on multipliait
Ouagadougou par trois. Il a affirmé que Ziga résoud le problème
d’eau à Ouagadougou pour les 25 prochaines années. Il a
ajouté qu’au prix de travaux supplémentaires, le barrage de Ziga
peut même couvrir les besoins en eau de Ouagadougou pour
une période d’au moins 70 ans.

Mais l’eau de Ziga, bien que déjà à Ouagadougou, ne sera pas
servie dans les foyers avant au moins trois mois. Cela
nécessite des travaux qui doivent concerner la construction de 8
châteaux d’eau de 2000 m3, 10 bâches au sol, 11 stations de
reprise et 2 boosters. Ces travaux seront complétés par la
réalisation de 50 000 branchements promotionnels et la
construction de 400 bornes-fontaines ; cela permettra
effectivement de rendre disponible cette eau au citoyen moyen.

Par Mamadou OUATTARA
Le Pays

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