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22 au 30 mai 2009 : SNI 2009

Publié le lundi 4 mai 2009 à 15h35min

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Semaine Nationale de l’Internet
et des autres TICs (SNI 2009)

Thème : "TIC et genre"

De nos jours, il est reconnu que le développement d’un pays est intimement lié aux savoirs et savoir-faire de ses hommes et femmes. En outre, il ne peut s’effectuer sans la prise en compte de tous les acteurs sociaux et de toutes les ressources humaines que compte ce pays.

Cependant, la plupart des indicateurs sexo-spécifiques montrent que la femme est désavantagée par rapport à l’homme dans des domaines jugés vitaux (santé, nutrition, économie, éducation, alphabétisation,…)

L’étude sur la fracture numérique de genre en Afrique de l’ouest (2004), menée au Burkina Faso, au Bénin, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal, vient confirmer que le domaine des technologies de l’information et de la communication n’échappe pas à cette règle. L’étude montre en effet que, dans les six pays concernés, les femmes ont un tiers de chance en moins que les hommes de bénéficier des avantages et des opportunités de la société de l’information.

Selon la Commission Economique Africaine (CEA), les femmes qui représentent 50% de la population, accomplissent 60% du travail dans le monde. Mais elles n’y gagnent que 10% des revenues mondiaux et ne sont propriétaires que de 1% de la richesse mondiale.

Avec une population constituée à près de 52% de femmes, le Burkina Faso est conscient qu’aucune politique de développement humain durable ne peut produire les résultats escomptés sans une véritable promotion de la femme, sa réelle implication dans le processus de développement et à la prise de décision, et une appropriation des technologies de l’information et de la Communication.
Ces technologies, en promettant de meilleures perspectives économiques, une participation politique plus grande, une communication avec le monde extérieur, un accès facile à l’information et une capacité accrue d’acquérir des connaissances et des compétences et de transcender les restrictions sociales, offrent des occasions uniques et opportunes pour les femmes.

Les TIC sont particulièrement importantes pour les femmes pauvres car elles élargissent leur accès aux ressources dont l’absence définit la pauvreté. C’est pour cette raison que les Nations Unies placent désormais l’accès aux technologies de l’information et de la communication, après la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la violence, au cœur du devenir de la condition féminine dans le monde.

Cependant, triste est de constater que, la plupart du temps, les TIC demeurent inaccessibles aux populations féminines du Burkina Faso et cela pour plusieurs raisons : faible niveau de scolarisation, pesanteurs socioculturelles, mentalités rétrogrades voulant que la technologie soit du domaine des hommes, faiblesse des revenus, ignorance de l’impact que peuvent avoir les TIC face à la satisfaction de leurs besoins fondamentaux, manque de compétence, absence de contenus adaptés et utiles, etc.

Au regard de cette donne, la 5ème édition de la SNI a retenu le thème « TIC et genre » pour interpeller et sensibiliser tous les acteurs concernés sur la nécessité de favoriser l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par toutes les couches sociales, notamment les filles et les femmes, afin de réduire considérablement la fracture numérique du genre au Burkina Faso.

www.sni.bf

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