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Mine d’or d’Inata dans le Soum : Bientôt l’inauguration de la cinquième mine d’or du Burkina

Publié le lundi 27 avril 2009 à 01h00min

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Les travaux de construction de la mine d’or d’Inata dans la province du Soum sont à 80% du taux d’exécution. C’est ce qu’a constaté le ministre Abdoul kader Cissé en charge des Mines, des Carrières et de l’Energie lors de sa visite de terrain, vendredi 24 avril dernier. Au regard de l’évolution satisfaisante des travaux sur le site, le minitre Cissé pense déjà à l’inauguration de la cinquième mine d’or du Burkina probablement en fin juin 2009 comme l’ont promis les responsables de la Société des mines de Bélahouro (SMB).

« C’est toujours plus responsable de venir soi-même sur le terrain et constater l’état d’avancement des travaux de la mine pour se rendre compte de son évolution ». C’est en ces termes que le ministre Abdoul kader Cissé s’est exprimé face à la presse à la fin de sa visite sur le site d’or d’Inata dans le Soum. Sous un soleil de plomb, Abdoul Kader Cissé dit avoir constaté le professionnalisme de la Société anonyme (SMB) en charge des travaux, et surtout la satisfaction des populations locales en terme de réalisation d’infrastructures à leur profit (barrage, logements etc).

En effet, la mine d’or d’Inata sera un pôle d’attraction et de développement au regard du respect des engagements et des délais pris par la Société minière de Bélahouro. A la différence des autres sociétés minières sur certains sites (Youga, Kalsaka et Mana) qui utilisent des convoyeurs aériens, le présent site se sert de transporteurs souterrains. Pour le ministre Cissé, « la promotion minière est une source de création d’emplois, d’infrastructures et de richesses à bien des égards pour le Burkina ». Du reste, le code minier adopté par l’Assemblée nationale en mai 2003 consacre les intérêts des différentes parties.

Le capital de la Société des mines de Bélahouro est détenu conjointement par Wega Mining (90%) et par l’Etat burkinabè (10%). La convention minière donnant droit à l’exploitation du site d’Inata a été reçue le 16 août 2007, et les travaux de construction de la mine ont été officiellement lancés le 28 avril 2008. Entre le 28 avril 2008 et le 24 avril 2009, la physionomie du site d’Inata a véritablement changé compte tenu du volume des investissements déjà consentis. Selon le directeur général de la Société des mines de Bélahouro, David Mc Nee, ce sont 145 millions de dollars qui sont déjà dépensés. Il reste 20 à 25 millions de dollars à investir pour achever le projet. La mine entrera en production à partir du mois de juillet. Son potentiel est estimé à 30 tonnes d’or par an.

Pour l’instant, a dit David Mc Nee, les travaux se poursuivent et les sous-traitants en matière de construction métallique et d’électricité sont en place pour honorer leurs engagements. « Nous avons commencé à stocker le minerais et dès que l’usine sera prête, nous entrerons en production. Jusqu’en 2016 année de la fin du projet d’exploitation, 950 000 onces d’or seront produits soit environ 120 à 130 000 onces par an ». La société d’exploration espère trouver d’autres réserves dans la zone d’Inata. Ce qui rend plus confiant le directeur général de la Société minière qui souhaite que le projet dure plus de sept ans.

De l’avis du premier responsable de la Société des mines de Bélahouro, 3 millions de dollars ont été dépensés pour les indemnisations et la délocalisation des populations. Un engagement a été pris avec les populations délocalisées qui se traduira par le soutien de la société minière pendant au moins deux ans pour s’assurer de leurs meilleures conditions de vie et de déplacement. Au regard des réalisations déjà faites, les populations n’ont pas manqué, par l’intermédiaire de leur porte-parole, Hama Maïga, de traduire leur satisfaction au ministre Abdoul Kader Cissé quant à la conduite du projet. Ils se disent confiants et espèrent tirer plus de profit sur la base de l’attractivité du projet en exécution. La joie se lisait sur les visages de nombreux délocalisés, constituant ainsi une force utile et nécessaire sur la route de l’espoir pour des lendemains meilleurs.

Trabzanga ZOUNGRANA (trab_zoung@yahoo.fr)

Sidwaya

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