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Contrôle de la charge à l’essieu : Pour que nos routes se portent mieux

Publié le mercredi 22 avril 2009 à 02h50min

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Une réunion conjointe du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, de l’Union européenne (UE), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) se tient du 21 au 23 avril 2009, à Ouagadougou. L’ouverture de la rencontre dont le thème est : « Impact de la surcharge et les solutions à mettre en œuvre », a eu lieu à Azalaï hôtel Indépendance, présidée par le ministre de tutelle, Seydou Kaboré, entouré de représentants des partenaires.

DéplierLe contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu dans les Etats membres dont la mise en application devait être effective depuis fin décembre 2007, a été adopté par le Conseil des ministres de l’UEMOA, le 16 décembre 2005, à travers un règlement. Ce règlement, malheureusement, n’est pas à ce jour encore mis en application intégrale par les Etats. Le Burkina vient de boucler une étude financée par l’UE sur les impacts de la réduction des charges des véhicules poids lourds sur son réseau routier principal, et dont le rapport a été validé en octobre 2008.

En plus de l’incidence des surcharges sur le réseau routier et les autres chaînes de transport du pays, l’étude a aussi fait ressortir la responsabilité des Etats voisins sur le développement du phénomène. Les résultats obtenus ont inspiré à l’UE une demande à l’UEMOA pour l’organisation du présent atelier à Ouagadougou. Les principaux corridors de transit sont empruntés par des véhicules poids lourds qui, pour plus de 50% d’entre eux, sont en état de surcharge excessif par rapport à la réglementation de décembre 2005 en vigueur dans l’espace UEMOA.

Il devient impératif, a reconnu le ministre Seydou Kaboré des Infrastructures et du Désenclavement, que tous les Etats commencent à s’y conformer résolument et sans faiblesse. Les conséquences de la pratique de la surcharge quasi générale et systématique sont multiples et néfastes. On peut citer la dégradation précoce et accélérée des routes, la mobilisation de ressources financières énormes pour réhabiliter et/ou renforcer précocement la structure des chaussées conçues pour supporter un trafic normal et entretenir les surfaces de circulation bitumées soumises à une forte agression…
Examiner la problématique de la surcharge

Pour résoudre durablement le problème, le gouvernement burkinabè, avec à ses côtés des partenaires comme l’UE, l’UEMOA… respectivement représentées à l’ouverture des travaux de l’atelier par l’ambassadeur, chef de la Commission au Burkina Faso, Amos Tincani, et le commissaire chargé du département de l’aménagement du territoire communautaire, des transports et du tourisme, Ibrahim Tampone ; reste attentif aux préoccupations du secteur des transports et du chargement dont la rentabilité, a dit le ministre Kaboré, doit être garantie.

L’atelier vise donc à partager les conclusions et recommandations avec les pays voisins, notamment ceux de l’Union et du Ghana ; examiner les voies et moyens visant à réduire le fléau. Il s’agit aussi de faire le point sur l’état d’avancement de la mise en application du règlement n°14 du contrôle de la charge à l’essieu dans les Etats membres de l’UEMOA ; de présenter les initiatives et expériences acquises en matière de réduction de la surcharge routière ; de sensibiliser les hautes autorités sur les mesures à mettre en œuvre pour la prise en charge effective du problème…

A l’issue de l’atelier, l’attente des organisateurs est que la centaine de participants dont une dizaine de ministres s’approprient les conclusions de l’étude et les recommandations, s’engagent pour l’application effective du règlement n°14, fassent des recommandations pour la mise en place de dispositifs permettant le renforcement du contrôle de la charge à l’essieu… Il est également attendu d’eux des résolutions et décisions concrètes et concertées, qui vont concourir à alléger rapidement la fréquentation des infrastructures routières par des véhicules lourds surchargés.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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