LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

MORT D’UN ELEPHANT A TIEFORA : Six présumés coupables arrêtés

Publié le mercredi 22 avril 2009 à 02h49min

PARTAGER :                          

La dépouille mortelle d’un éléphant à été découverte le jeudi 9 avril 2009 dans la commune rurale de Tiéfora, précisément dans une localité appelée Tiéfora 3. Les investigations menées par les agents de l’environnement ont permis de mettre la main sur des présumés coupables qui sont depuis leur interpellation, gardés au commissariat central de Banfora.

La commune de Tiéfora passe pour être celle qui enregistre le plus des passages ou de dégâts d’éléphants dans la région des Cascades. Il y a trois ans, cette zone a enregistré le passage en direction des Hauts Bassins d’un important troupeau d’éléphants. Plus de 100 pachydermes avaient été dénombrés par les techniciens. Au cours de la campagne agricole de 2007, la production agricole de la commune rurale de Tiéfora a beaucoup souffert de la présence permanente des éléphants.

Comme l’avait laissé entendre un habitant de Tiéfora en son temps, "les éléphants séjournent parmi nous comme s’ils étaient des animaux domestiques". Ils nous empêchent, ajoute-t-il, d’aller et venir en toute quiétude. Toutes ces situations n’avaient pas laissé le service de l’environnement indifférent. Au moment des faits, il avait multiplié les sorties sur la zone concernée pour dresser l’état des lieux et recenser les victimes des dégâts. Les récentes actions en vue de protéger les habitants de ce département se sont déroulées au mois de mars dernier.

En effet plusieurs activités ont été organisées au cours de ce mois. Sont de celles-là la session de formation organisée le 7 mars 2009 à Tiéfora à l’intention des habitants et qui avait pour objet d’impliquer la population dans l’élaboration d’une feuille de route qui a l’avantage de codifier les conduites à tenir lorsque quelqu’un se retrouve face à un éléphant ou un troupeau d’éléphants. Le contenu de cette formation a été dispensé à Banfora le 21 mars 2009 à des personnes ressources venues des autres communes de la région. Tous ces efforts n’ont pas réussi à protéger le malchanceux pachyderme dont les restes ont été découverts dans la nuit du 9 avril dernier. Selon nous sources, ce malheureux incident serait intervenu le 14 mars 2009 soit une semaine jour pour jour après la formation dispensée aux habitants de Tiéfora. Comme l’a laissé entendre une indiscrétion, les auteurs de cet acte ont certainement fait un mauvais usage de ce qu’ils ont appris le 7 mars.

Ces connaissances au lieu de les utiliser pour se protéger, ils s’en sont servi pour tuer l’animal. C’est donc quatre semaines après la mort de l’éléphant que l’agent du service des eaux et forêts a été informé par un habitant de Tiéfora qui a aperçu le tas de chair en putréfaction. Celui-ci appuyé par un renfort venu de Banfora parvient à localiser l’animal mort sans certains de ses organes. Sa tête a été retrouvée à environ un kilomètre du corps qui laissait voir des impacts de balle. Sur les deux défenses de l’animal, une seule (jusque là) a été retrouvée.

Elle avait été enterrée dans une concession. Une autre source annonce que tout est parti d’un cliché de photo remis dans un laboratoire pour y être développé. Après lavage, les techniciens auraient aperçu sur la photo un enfant qui a posé à côté de la dépouille d’un pachyderme. Intrigués, ils auraient alerté les autorités qui à leur tour auraient engagées des recherches qui ont permis l’arrestation des présumés coupables. En attendant la suite de l’enquête, le moins que l’on puisse dire, c’est que les mobiles de ce forfait restent pour le moment inconnus. Ce pachyderme est-il mort parce qu’il causait des dégât dans une exploitation ?

Est-il mort parce que des gens voulaient s’approprier ses défenses que l’on sait d’une très grande valeur ou bien a-t-il été blessé ailleurs avant de venir trouver la mort à Tiéfora ? L’opinion s’interroge cependant sur l’attitude de la population de Tiéfora qui est restée quatre semaines durant sans rendre compte de la mort de l’éléphant, une espèce intégralement protégée au Burkina. Peut-être aussi qu’elle ne s’en est aperçue qu’au moment où les autorités ont commencé leurs investigations.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 25 avril 2009 à 07:27, par Sein oder nicht sein En réponse à : MORT D’UN ELEPHANT A TIEFORA : Six présumés coupables arrêtés

    La protection de la faune est un devoir noble. Nous qui avons toujours la chance d’avoir ces animaux a nos cotes devrions plus songer a les proteger qu’a les nuire.
    Les habitants de Tiefora ne sauront etre reconnus coupables de cet act criminel.En effet si la vie quotidienne de ces pauvres habitants est perturbee par ces pachydermes,il en resulte que les autorites locales n’ont pas mis en oueuvre un plan de cohabitation efficace.Nous savons tous que devient un champ apres le passage de ces animaux.
    Que ceux de Tiefora n’arrivent plus a recolter leurs produits et se nourrir convenablement est une injustice venue de quelque part. Il n’est pas necessaire pour nous de tergiverser longuement en ce concerne ce sujet.Que les elephants soient proteges,est normale ;mais nous ne tolererons pas de voir nos champs devastes sans echos.Nous sommes d’accord que le coupable ait la correction qu’il meriterait d’avoir,mais que ce probleme soit resolu apres.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signaux