A en croire le directeur de la police municipale, Clément Ouanga les dispositifs de sécurité pris dans le cadre de la réouverture du grand marché Rood Woko sont destinés à rendre l’infrastructure pérenne. Il s’agit des mesures de sécurité publique et de sécurité incendie. Parmi les mesures de sécurité publique, dira Clément Ouango, il y a le pourtour du grand marché transformé en zone piétonne. "L’anarchie d’antan n’aura plus cours et les usagers pourront se déplacer aisément autour du marché", a expliqué le responsable de la police municipale.

Dans la même dynamique, il s’agit de faire en sorte que l’extérieur du marché ne soit pas un autre marché, "comme avant". De même que les voies adjacentes au marché soient désengorgées, afin de permettre une circulation fluide.

Et l’officier de la police municipale de citer la rue Urbain-Yaméogo (longeant le magasin Burkina pas cher) qui est encore "bondée", mais assure que la donne changera les jours à venir.
Le remodelage de la configuration interne du marché, en cassant les dalles pour les transformer en boutique fait partie aussi des nouvelles dispositions permettant un bon fonctionnement du marché. Les allées resteront libres et il n’est pas permis à un commerçant d’amener dans sa boutique, une table.

Parmi les mesures de sécurité publique, figure également l’interdiction faite aux commerçants de vendre des armes à feu.
L’incendie ayant été la cause de la fermeture du marché pendant six ans, un accent particulier est mis sur cet aspect.

En plus de l’interdiction de vente de matériel inflammable, comme les bouteilles à gaz, et du matériel explosif (pétards), un spécialiste en incendie se chargera désormais de prévenir les éventuels incendies. Sous son impulsion, les commerçants devraient veiller à ce que le matériel anti-incendie soit dégagé et accessible. "On ne peut pas dire que le risque zéro sera atteint. Et en cas de problème, il faudra permettre de réagir efficacement", a indiqué Clément Ouango. Voilà pourquoi, les commerçants installés à proximité du matériel anti-incendie seront formés à l’utilisation de ce matériel, afin de pouvoir limiter les dégâts, en cas de problème, avant que les spécialistes n’arrivent.

Car comme le dit le premier responsable de la police municipale, "la sécurité au marché n’est plus seulement l’affaire des hommes de sécurité. Elle concerne désormais, commerçants et policiers".
Mais pour que toutes ces mesures prises soient suivies d’effet, cinquante policiers municipaux veilleront au grain. Un effectif "insuffisant" mais qui est appelé à croître, selon le directeur de la police municipale. Car, avec 3072 boutiques, contenant chacune 2 ou 3 personnes et un minimum de mille clients, c’est un "grand monde" de près de dix mille personnes, qu’il faut gérer quotidiennement.

Gabriel SAMA

Sidwaya