A en croire le parrain, Dr Lamissa Bengali, antropologue de profession, les recherches ont démontré qu’une langue disparaît toutes les deux semaines. Aussi invite-t-il les Sénoufo à vivre et à perpétuer leur culture, en donnant par exemple, des noms Sénoufo à leurs enfants, en faisant l’effort de parler leur langue à la maison et en amenant de temps en temps, leurs progénitures au village. Dr Bengali reconnaît cependant que dans toute culture, il y a des aspects négatifs tout comme des aspects positifs à considérer.

D’après lui, l’apport de chaque groupe éthique contribue au développement du Burkina Faso. “Personne ne doit sous-estimer ou dévaloriser la culture de l’autre. On doit la respecter tout comme la sienne” conseille-t-il à toute la Nation burkinabè. Le parrain de la journée a particulièrement salué cette initiative. “Certes, il y a des maladresses à prendre en compte pour les prochaines éditions mais il fallait commencer pour que la communauté sénoufo prenne conscience de l’existence de sa culture”.

Le président du comité d’organisation, M. Guézouma Sanogo, a invité tous les ressortissants des provinces de la Comoé, la Léraba et du Kénédougou, à veiller à ce que leur culture ne disparaisse pas. Pour la circonstance, une exposition de matériels agricoles, de mets sénoufo, de vêtements traditionnels et d’instruments de musique a été faite. De même, une conférence sur le thème : “Sénoufo : géographie, langue, culture” a été organisée. Elle a été dirigée par le linguiste Zango Nestor Lassiné Traoré, un alphabétiseur de la langue sénoufo.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya