Le rêve de l’Union sportive de Ouagadougou s’est brisé à Douala. Elle plie bagages de la Coupe de la Confédération, alors qu’elle croyait beaucoup en ses chances de jouer les 1/8 de finale en faisant le déplacement dans le fief des Bamiléké. Mais hélas, elle n’a pas su négocier son match-retour, laissant son adversaire, l’Aigle royal de la Menoua, évoluer allègrement dans son jardin. Sans être extraordinaire, l’équipe locale a dominé pratiquement toute la partie. Le portier Idriss Konaté, acculé dès le quart d’heure de jeu, se montre imprenable au début des assauts.
Toutefois, il ne tiendra pas longtemps, puisqu’il n’avait pas un soutien conséquent de sa défense.

C’est donc en toute logique qu’il craque à la 23e. Sur une balle de corner bien placée au second poteau, la tête- fétiche de Roméo était encore au bon endroit. Il ajuste, Idriss un peu en retard sur l’action s’élance, mais ne fait qu’effleurer la balle de la paume.
C’est la liesse dans les gradins, puisque ce but qualifiait déjà l’oiseau de la Menoua pôur les 1/8 de finale.

A noter que c’est le même buteur, Roméo Mbele qui avait inscrit le précieux but de l’Aigle au match aller à Ouagadougou. Après l’ouverture du score, l’USO parait déboussolée sur la pelouse. Elle perd tous ses duels. Incapable d’assurer deux bonnes passes de suite, avec de mauvais contrôles, Achille Dabré et ses camarades ont laissé l’oiseau planer à sa guise. N’eût été la vigilance du dernier rempart de l’équipe, Idriss Konaté, les Camerounais corseraient le score avant la pause (32e). De retour des vestiaires, Simplice Yaméogo est appelé à soutenir le bastion offensif unioniste.

Mais rien n’y fit. L’Aigle maintient sa domination et inscrit un second but à la 65e mn (tir tendu de Thierry Epah sur un corner au second poteau que la défense a une fois de plus mal apprécié). Malgré ces deux buts, l’USO pouvait encore espérer si elle réussissait un but.
Ceci aurait mis les deux équipes à égalité.

Mais les quelques occasions de but que les enfants de Larlé ont pu se créer, ont été malheureusement mal exploitées. Jonathan Zongo manque une reprise au cœur de la défense (58e) et Simplice Yaméogo perd un face-à-face avec le portier Ondoua Eder (80e).
C’est le même malaise qui mine l’Union sportive de Ouagadougou dans le classique national qui a refait surface à Douala. En effet, la famille des "Rouge et blanc" joue pratiquement sans milieux de terrain. Ce compartiment a étalé toutes ses limites au stade de la Réunification.
En plus de ce handicap manifeste, l’attaque unioniste n’a pas du tout été mordante. En témoignent les ratés de Jonathan Zongo et de Simplice Yaméogo.

Il va sans dire que dans une telle situation, c’est la défense qui a subi le match. Pire, la défense de l’USO ne pouvait pas être aussi tranchante d’autant plus que Aziz Belemviré, dans l’axe, souffrait d’un traumatisme du genou qu’il aurait caché jusqu’à Douala.
Mais, même si l’on découvrait tôt sa maladie, pouvait-on véritablement trouver une pièce de rechange ? L’USO doit donc l’admettre, elle souffre d’un problème d’effectifs.

L’équipe serait en passe de faire signer 4 Burkinabè de la diaspora ivoirienne. Peut-être qu’avec ce recrutement, elle pourra sauver sa saison et éviter la relégation qu’elle encourt en ce moment.

B. Léopold YE

Sidwaya