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Journées nationale de pardon : 8 ans après

Publié le mercredi 1er avril 2009 à 04h16min

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En 2001, la société burkinabè avait certainement besoin d’un électrochoc pour enfin sortir de la logique de surenchère dans laquelle sa classe politique semblait vouloir la maintenir. Ce moment arriva finalement le 30 mars lorsque sous l’impulsion des autorités, il fut décidé d’observer un arrêt pour un repentir collectif auquel tout le monde devait se soumettre. Huit ans après la réconciliation nationale, l’indemnisation des victimes, la mise en œuvre des engagements du président du Faso lors de la journée a connu presque un achèvement définitif.

L’image qui a forcé notre admiration et qui reste inoubliable malgré le temps, c’est celle du président du Faso embrassant chaleureusement les parents des victimes de la violence en politique après avoir prononcé un discours hautement historique. Le lâcher de pigeons blancs, symbole de la paix clôturait en beauté cette cérémonie dont le président du présidium, Mgr. Anselme Sanon avait situé l’importance en disant que « nous étions tous venus à ce rendez-vous, parce que nous avons le pardon au cœur pour le partager », « ce que nous voulons être et faire ». Au cours de cette journée plusieurs engagements ont été pris par le président du Faso qui visaient à marquer la réconciliation par des œuvres. Ces engagements étaient au nombre de sept (07).

Huit ans après on peut reconnaître qu’il y a eu des résultats. Du reste c’est l’avis des responsables du comité national de suivi de ces engagements. Le premier engagement du chef de l’Etat était de prendre des mesures pour le règlement des crimes économiques et de sang. A la veille du 5e anniversaire c’est-à-dire en 2006, l’organisation des assises criminelles a abouti au jugement de bon nombre de dossiers. La création d’une haute autorité de lutte contre la corruption qui élabore chaque année un rapport. Plusieurs sanctions ont été déjà prises contre certains agents qui se sont rendus coupables de corruption.

Cette haute autorité qui a d’ailleurs été transformée en 2008 en autorité supérieure de contrôle d’Etat a reçu plein pouvoir pour réprimer la corruption sur toutes ses formes. Quant à la mise en œuvre du fonds d’indemnisation en faveur des familles des victimes de la violence en politique le fonds a indemnisé plus de 531 victimes. Après plusieurs années de travail le fonds a suspendu ses travaux, mais le comité de gestion continue d’assurer la suite. Pour le 3e engagement seuls les travaux du mémorial des héros sur la route de Kongoussi à Tampouy connaissent des problèmes d’achèvement, le monument des martyrs à Ouaga 2000 étant achevé depuis plus de 3ans.

La célébration de la journée du 30 mars qui est un engagement est une réalité. La mise en place du comité national d’éthique qui joue le rôle d’observateur de baromètre travaille et fournit chaque année son rapport sur les maux qui minent notre société. Quant au dialogue entre les acteurs politique et social, on remarque qu’un certain nombre d’efforts ont été faits même si il reste beaucoup à parfaire. Le gouvernement et les syndicats ont chaque fois maintenu le dialogue même si parfois ils ne parlent pas le même langage. Des réformes politiques et institutionnelles profondes ont été effectuées et le Burkina peut se vanter d’avoir des institutions républicaines qui fonctionnent. La partie sensible des engagements du chef de l’Etat est celle assurée par le comité technique d’appui au gouvernement.

Il a la lourde et délicate mission d’identifier les familles des victimes des violences ainsi que les tombes des victimes, présenter les condoléances du gouvernement à ces familles et surtout demander pardon et expliquer le bien-fondé de la démarche. Les efforts consentis suffisent-ils à tous les Burkinabè pour adhérer à l’esprit du pardon insufflé depuis l’institution d’une journée mondiale de pardon ? Si tant est que le souci de l’Etat est que la réconciliation nationale ne devrait laisser aucun Burkinabè en marge, il y a encore des efforts à fournir pour convaincre certains. Le travail de réconciliation doit pour ce faire se poursuivre pour ne plus avoir à réécrire une autre page sombre de l’histoire du Burkina Faso et que personne n’aimerait lire.

L’avenir de cette réconciliation réside dans la capacité de cette génération d’acteurs d’enclencher de nouveaux mécanismes pour faire adhérer une majorité de burkinabè à la dynamique et ancrer les nouveaux comportements qui mettent le pays à l’abri des dérives politiques.

Kibsa KARIM

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 1er avril 2009 à 16:14, par wend waoga En réponse à : Journées nationale de pardon : 8 ans après

    La Paix,La Démogratie,Le Pardon !Voici 3 termes qui dans les pays en voie de dévéloppement en général,et en Afrique en particulier,risquent un jour de faire penser à du dopage plus pour endormir l’esprit des gens qu’à leur esprit primaire meme !Et je suis certain que si jusque-là la discutabilité de ces termes n’est pas soulevée,c’est parceque cela présente l’aspect d’un couteau à double tranchant.Soit !passons et posons-nous des questions sur le sujet du jour ! Je conviens qu’il faut pardonner,mais à qui,et par rapport à quoi ?Si les proches des victimes savent qui ils ont perdu,ils ne savent pas par contre qui a été leur boureau !Le chef de l’État,meme coupé des réalités du pays,sait exactement qui est enfermé à la MACO,puisqu’il est sensé trier parmi les prisonniers,ceux dont les actes sont du genre qu’on peu gracier !Mais aux parents de victimes,on a présenté personne pour dire c’est un tel qui a commis l’acte,mais qui leur demande pardon !Si nous voulons donner un sens à ces JNP,il faut que nous meme y accordions de l’importance !Prenons NORBERT ZONGO dont "les crimes"a été de dénoncer l’inégalité entre les justiciables,de contester l’effectivité de l’indépendance de la Justice du pays,de dénoncer la corruption sous toutes ces formes ;sur lequel peut-on dire"Là,il n’est pas mort pour rien" ?Si toi-meme,KIBSA KARIM,je te paye pour que tu faces la couverture d’une manifestation que j’organise et que tu décides de bouffer l’argent,mais sans couvrir l’évènement,et que ca fait l’objet d’un procès,es-tu certain que moi,j’aurai gain de cause ?Il n’y a meme pas un mois de celà,les dossiers d’un contribuable ont été bloqués au ministère du commerce,quand celui-ci voulait se mettre à jour afin d’entamer ses activités en coopération avec BAT,société qui avait mis fin à ses relations avec SALIF KOSSOUKA,membre influent de la FEDAP/BC,accusé de tentative de crime sur un cadre de la dite société !À cause du meme KOSSOUKA,NESTLE/C.I.a été sommé de quitter le Burkina sans meme avoir récupéré les millions que celui-ci lui doit !Et ca ce n’est qu’un exemple parmi d’autres cas au Burkina !Alors,sur quoi voulez-vous qu’on s’appuie pour pardonner ?Sur le fait d’avoir jeté des colombes en l’air,ou bien parceque NAABA a dit de pardonner ?

  • Le 1er avril 2009 à 17:20, par pasek widbo En réponse à : Journées nationale de pardon : 8 ans après

    Bonjour à tous. Concernant la JNP, je pense que c’est une très bonne innitiative et j’espère qu’elle perdure mais cela ne doit pas cacher le fait que pour etre pardonner il faudrait reconnaitre qu’on est coupable ou auteur d’un fait qu’on devoile au grand jour pour enfin demander d’etre pardonner ou gracier. On peut bien pardonner mais il est difficile d’oublier. En clair cela veut dire que les parents des victimes peuvent bien pardonner au fauteur mais ils n’oublieront jamais les façons mesquines et parfois attroces utilisées pour éliminer les leurs donc avant meme de pardonner il faut qu’ils connaissent les auteurs présumés des difféents crimes, non pas pour appliquer la loi du talion mais pour éviter que les memes actes se reproduisent.Tout le monde ne peut pas pardonner à tout le monde, c’est pas vrai mais parcontre certains peuvent reconnaitre les faits accomplis et demander des excuses aux autres. C’est delà que se reconnait la grandeur de l’homme et un tremplin pour la démocratie.

    • Le 2 avril 2009 à 01:30, par Paris Rawa En réponse à : Journées nationale de pardon : 8 ans après

      Dans cette histoire de la JNP, ce qui reste comme un coagulum de malaise non résorbé et qui demeure insoluble malgré la répétition annuelle de la célébration de la JNP, c’est le fait que ce pardon-là est comme veuf de la Justice. Il y a comme un manque qu’on n’arrive pas à combler, et que de nouvelles insatisfactions et affaires criminelles et/ou délictueuses ravivent périodiquement dans l’opinion publique.

      Si on se met un peu à la place des parents de victimes, on peut se demander si, pour une chose aussi subjective que le pardon, quelqu’un d’autre que la victime peut décider de l’initiative, de la manière, du moment et du jour précis d’accorder un pardon sincère au coupable ? Encore que ce dernier semble n’avoir aucune identité et ne faire aucune demande particulière ! Ce voile pudique apte à confiner la victime à sa rancoeur silencieuse ne trahit-elle pas notre peur collective de la Vérité et de la Justice ? Dans ce cas, comment assumer alors notre histoire commune en tant que nation ? Peut-on avoir un amour vrai du pardon et le rechercher réellement sans aimer et rechercher du même coup la Vérité et la Justice ?

  • Le 1er avril 2009 à 18:47, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Journées nationale de pardon :

    L’état c’est qui il faut chercher pour les africain l’état c’est Blaise il essais de construire un échafaudage toujours mue par cette peur de l’autre, qui est l’autre son frère ses amies des amis qui croyait lui faire du bien des enemies qui ont fait de gros calcul et il cherche mais ou est la vérité qui dénoncer alors qu’il a toujours peur de l’autre alors la vérité se cache qui peu trouver Dieu

    Mais il consent q’il faut arrêter ça qu’el qu’il soit le prix a pays

    La peur de cette vérité qui a déjà tuer il faut avoir peur de la vérité qui a pousser des presque frère de ce tuer car au fond chacun avait sa vérité avent le duel de la mort la peur s’installe puis Eurêka le jour du pardon est trouver tout le monde personne ne ne savait le dénouement

    Mais plus de 90 %de la population était partant et a brakabadamle miracle fut !!!

    30ème jour de moi de mars Tache noir sur le calendrier

    Un jour de face a face avec l’histoire Chaque homme avec ses souvenirs L’histoire ce tait mais le temps passe Des hommes s’interrogent en silence Va-t’on osez Ou ce trouvele rubicond Les frontières des cœurs ce sont baricadrés Les idées se sont émoussés La lange a froid et figée Les mains jadis vigoureuses oscillent Qui est ce qui pourras transpercer Les frontières des cœurs essoufflés
    L’intermède s’installe dans des exaltations Dans le cœurs un dard pique Rompant l’ère Une voix frêle légère envoûtante et spiramidale Plane s’est celle d’un chrétien très honorable Dans une volupté cérémonial et intelligente
    Une autre d’un imam claque fend la pénombres des cœurs
    Une symphonie s’installe c’est celle d’un pasteurinvoquant
    La puissance unique appelant toutes les bénédictions céleste Dans une synchronisation sublime un élan de symbiose Une autre voix exulte les rois Magnifie l’homme les morts et les vivants Enfin une voix singulière cartésienne s’empare des oreilles Le temps ce glace les oreilles ce dressent Les pas s’arrêtent la langue racle son palais Les yeux se rivent comme pour capter le son dans le verbe Les cœurs s’interrogent puis craquent pour ce mot
    Pardon, pardon, pardon
    Venu de la ou on ne l’espérait pas
    Une brise passe le moment devient glacial

    Il y a du verbe dans le temps

    Ø La vérité ce cache toujours

    Ø La vérité c’est Dieu

    Ø La vérité est amère

    Ø Seul après la mort qu’il y a la vérité

    Ø J’ai donne la paix et la démocratie au voltaïque je ne sais pas s’il pourront s’en servir dix - si Lamizana

  • Le 2 avril 2009 à 12:02, par franck dit aspirant Barde En réponse à : Journées nationale de pardon : 8 ans déjas

    Il y a déjas 8ans ,ma mémoire voyage et je retrace,mes souvenirs
    30ème jour de moi de mars

    Tache noir sur le calendrier Un jour de face a face avec l’histoire
    Chaque homme avec ses souvenirs L’histoire ce tait mais le temps passe
    Des hommes s’interrogent en silence Va-t’on osez Ou ce trouve le rubicond
    Les frontières des cœurs ce sont barricadés Les idées se sont émoussés
    La lange a froid et figée Les mains jadis vigoureuses oscillent
    Qui est ce qui pourra transpercer Les frontières des cœurs essoufflés
    L’intermède s’installe dans des exaltations Dans les cœurs un dard pique
    Rompant l’ère dela cuvette du stade,du 4 Aôut Une voix frêle légère envoûtante et pyramidale
    Plane s’est celle d’un chrétien très honorable. Dans une volupté cérémonial et intelligente Une autre d’un imam claque fend les pénombres des cœurs
    Une symphonie s’installe c’est celle d’un pasteur invoquant
    La puissance unique appelant toutes les bénédictions céleste
    Dans une synchronisation sublime un élan de symbiose
    Une autre voix exulte les rois Magnifie l’homme les morts et les vivants
    Enfin une voix singulière cartésienne s’empare des oreilles
    Le temps ce glace les oreilles ce dressent Les pas s’arrêtent la langue racle son palais
    Les yeux se rivent comme pour capter le son dans le verbe Les cœurs s’interrogent puis craquent pour ce mot
    Pardon, pardon, pardon Venu de la ou on ne l’espérait pas
    Une brise passe le moment devient glacial
    Hum 8 ans déjas

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