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Code du travail, assurance maladie : 2 actes majeurs pour le bien-être de nos populations

Publié le vendredi 27 mars 2009 à 02h45min

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M. Jérôme Bougma, ministre du Travail et de la Sécurité sociale

Le code du travail et le projet d’assurance maladie constituent deux actes majeurs posés par le gouvernement burkinabè à travers le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MTS). Point de vue d’un Burkinabè sur ces faits d’intérêt national qui préoccupent beaucoup de citoyens burkinabè.

“La tournée du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, monsieur Jérôme Bougouma, les 5 et 6 mars 2009 dans la région de l’Ouest-Burkina et plus particulièrement à Bobo-Dioulasso pour échanger avec les chefs d’entreprises et les travailleurs a suscité des débats intenses sur les conditions et les préoccupations du monde du travail. Plusieurs employés estiment que le code du travail est trop favorable aux employeurs.

Le ministre du Travail a fait savoir que l’actuel code du travail présente une large marge de liberté pour les employés, dont le délégué syndical, par exemple, ne peut être licencié pour fait de grève sans avis motivé de l’Inspection du travail.

En fait, il y a un déficit d’information sur l’actuel code du travail, et beaucoup de travailleurs ont toujours à l’esprit le reproche qui était fait au précédent texte, adopté en 2004, qualifié également de trop favorable aux employeurs. Avec la relecture de l’ancien code et l’adoption de l’actuel le 13 mai 2008 à l’unanimité par les députés, le code du travail, dans son ensemble, est bénéfique et aux employés et aux employeurs. Les droits et devoirs des uns et des autres y sont prescrits avec des faveurs spéciales pour les femmes, les handicapés, etc.

Les effets des crises économiques et de l’emploi, qui entraînaient souvent des fermetures d’entreprises et des licenciements de travailleurs pour motifs économiques, sont des paramètres pris en compte dans le nouveau code du travail, que le ministre Jérôme Bougouma a expliqué aux employés et employeurs à Bobo en précisant les mesures souples prévues pour préserver les emplois et le fonctionnement des entreprises.

Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale envisage d’ailleurs une vulgarisation du code du travail sur l’ensemble du territoire burkinabé. Cela permettra aux travailleurs et employeurs de l’acquérir pour mieux s’en imprégner afin d’éviter les déficits d’information et de connaître leurs droits et devoirs.

Le Président du Faso, monsieur Blaise Compaoré, accorde, on le sait, une importance capitale au code du travail, dont il a, dans son discours du nouvel an 2009, situé la contribution à l’amélioration du climat des affaires au Burkina ; chose qui confirme la pertinence de la classification 2009 du projet DOING Business, qui a hissé le Burkina Faso au premier rang mondial parmi les pays réformateurs en matière de législation du travail.

Ce qui conforte le Premier ministre, Tertius Zongo, qui prête une attention particulière au dialogue social gouvernement – syndicats et dont le vœu est de faire du Burkina un pays émergent avec un climat propice aux affaires.

Outre le code du travail, le projet gouvernemental de mise en place d’un système national d’assurance maladie, dont le comité de pilotage des études de faisabilité a été installé le 12 mars 2009, suscite des lueurs d’espoir chez les populations, qui éprouvent d’énormes difficultés économiques à faire face, au mieux, aux dépenses de soins de santé.

Dans l’attente de plus de détails sur ce projet salvateur à plus d’un titre, disons que cela s’inscrit en droite ligne dans le projet de société du chef de l’Etat d’œuvrer davantage au bien-être de nos populations.

Face donc à tous ces enjeux et dossiers importants, on comprend pourquoi Jérôme Bougouma a exhorté ses agents, lors des vœux le 16 janvier, à faire de l’efficacité leur credo quotidien tout le long de l’année 2009. Il aurait ainsi engagé des actions contre d’éventuels abus du téléphone dans son département ministériel et ses services rattachés pour que les appels soient strictement limités à ceux faits pour des raisons de service.

Parmi les autres mesures positives prises, figurent la mensualisation des pensions des retraités, qui peuvent désormais se faire payer par mois et obtenir des prêts dans les banques, et, ensuite, l’octroi d’un mois de pension gratuite en 2007 et en 2008 pour les pensionnés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui ont exercé sur le territoire national.

Un don qui s’inscrit dans les missions sociales de la CNSS. Au regard de ces faits concrets, on est tenté d’évoquer la maxime selon laquelle « Ceux qui savent beaucoup parlent peu, et ceux qui savent peu parlent beaucoup » pour qualifier les actions discrètes mais efficaces du ministre Bougouma et de son staff.

Marius F. Diakité

L’Observateur Paalga

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